Le voyage au martyre

Spécifications du livre

le nom du livre: Le voyage au martyre

سفر به شهادت:

Rédaction, préparation et traduction: Institut du Maître des

martyrs pour la communication et la

tribune Husseinite

امامان-امام حسین-شهادت

تهیه و ترجمه:

انتشارات: مجمع فرهنگی دستورالعمل اسلامی

ایران

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1. Nous nous sommes appuyés dans la composition

الإعداد والإخراج الالکترونی

www.almaaref.org

Le voyage au martyre

Le livre: Le voyage au martyre

Rédaction, préparation et traduction: Institut du Maître des

martyrs pour la communication et la

tribune Husseinite

Publication: Assembléeculturelle del' Instruction Islamique

Deuxième Edition: 2010 C. - 1431 H.

T

Site Web: http://www.almenbar.org

ID

Tous les droits d'édition sont réservés©

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Rédaction, préparation et traduction: Institut du Maître des martyrs ut pour la communication et la tribune Husseinite

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Au Nom de Dieu Clément, le très Miséricordieur

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Introduction

Louange à Dieu qui nous a accordé la faveur du pourvoir divin de son Prophète et sa famille que Dieu les salue. Il a fait d'eux les soleils éclatants, les lunes brillantes, les astres scintillants, les maîtres de la religion et les assises du savoir. Des vertueux qui se succèdent, des véridiques qui se suivent et des voies liées l'une à l'autre.

Louange à Dieu qui nous a accordé parmi eux L'arche de sauvetage et le flambeau du droit chemin, L'Imam Al Hussein Ben Ali - Que Dieu le salue - qu'on doit selon le commandement divin, commémorer son souvenir et exécuter ses ordres pour glorifier sa haute position.

La révolution Husseinite a constitué, et ne cesse, un champ vaste d'enquêtes, d'études et de déduction des leçons et des morales. Malgré l'écoulement de plus de treize siècles sur cet événement éternel, les générations des libres du monde ne cessent de s'inspirer de cette source Karbelite, la direction de la bonne voie, et le modèle à suivre dans leur cheminement.

Chaque siècle connaît des modèles de Yazid et des inspirés d'Hussein D'où l'identification des héros de l'événement éternel de Karbala et la connaissance du cours des incidents et des événements qui ont précédé, dans un style distingué par la logique et la cordialité accompagnées d'une analyse délicate et profonde des événements qui ont précédé, accompagné et suivi le dix du mois de Muharram de l'année soixante et une Hégire, constituent une introduction, inévitable pour comprendre les

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nécessités qui ont poussé à cette révolution et ses conditions, ses effets et ses conséquences.

Nous mettons entre vos mains une bande de documentation des événements historiques qui se sont déroulés dans l'étape qui s'étend de la demande de Muawiya de la reconnaissance de son fils Yazid pour Calife, au jour dix de Muharram Nous vous promettons d'une série d'éditions historiques documentaires. Le livre suivant traitera les événements qui ont succédé au martyre Husseinite et ceux de la captivité, et puis le retour du convoi prophétique à La Mecque.

Enfin, il nous importe d'attirer votre attention à ce qui suit

de cet ouvrage sur une série de sources historiques considérables et agréées dont les plus importantes sont:

L'encyclopédie intitulée: «Avec le convoi Husseinite de La Médine à La Médine» élaborée par un groupe de théologiens spécialisés dans ce domaine. Préparée et publiée par le centre des études islamiques-direction des études d'Achoura - Iran

On a adopté, dans les questions qui nécessitent une narration analytique considérable, les conclusions adoptées par les maîtres des mémoires, sans entrer dans les détails de leurs inductions et leurs analyses.

Cette publication a été narrée d'un style simple et facile, qui facilite au lecteur non spécialisé, sa compréhension, et garde en même temps sa valeur historique scientifique.

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Nous prions Dieu exalté que cette préparation constitue un point de liaison instructif et informatique entre nous et le marabout des libres qui mène à l'attachement cordial et émotionnel à lui. Comme nous souhaitons être parmi ceux qu'il intercédera en leur faveur auprès de Dieu, le jour du jugement dernier.

Que Dieu soit toujours notre objectif

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Notes

Les révérences divines du Prophète, des Imams infaillibles et des autres membres de la famille de la prophétie sont symbolisées par des slogans qui représentent les grades divins et religieux de chacun d'eux. Nous allons donner ci-dessous la signification de chaque slogan en Arabe et en Français.

Traduction en Français Symboles

Arabe

Que Dieu le bénisse et sa famille, et les salue

Que Dieu le salue

* *

صلی الله علیه واله وسلم

علیه السلام علیهما علیهم علیها السلام

Que Dieu les salue

Que Dieu la salue

علیها السلام

Que Dieu lui soit miséricordieux

Que Dieu soit satisfait de lui

رضی الله عنه رضی الله عنها

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Que Dieu soit satisfait d'elle

Les noms propres

Nous avons dépassé le courant linguistique en ce qui concerne les noms propres qui n'ont pas d'équivalents en langue française. Nous nous sommes servis des signes pour répondre à la prononciation du nom telle qu'elle est en arabe.

Nous souhaitons que tout ce qui concerne les noms propres arabes soit hors de critique, vu la particularité linguistique et historique de ces noms, et pour éviter la confusion entre les noms semblables et donner à chaque personne citée sa véritable valeur qu'elle soit positive ou négative.

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Sous les cendres

Avant-propos

La signification de L'Imamat

L'Imamat est le commandement désigné par Dieu pour la période d'après le Messager de Dieu Le Prophète Mohammad a été chargé de l'annoncer aux gens.

Le rôle de L'Imamat

Les Imams de la famille du Prophètement ont accomplis un rôle commun qu'ils se sont efforcés tous de l'accomplir, malgré la divergence des situations politiques et sociales qu'ils ont été sujet. Ils étaient chargés de remplir leur responsabilité de conserver la nation et la protéger des dangers qui la menaçaient, élucider les règlements légitimes et les vérités coraniques, conduire l'État islamique face à toute agressivité apostat et ingrate, informer la nation de leur bienfaisance et de leur mérite de commander tant que c'est possible et le champ leur est laissé libre. Un de leurs rôles communs publics consiste à affronter le gouverneur oppresseur, une fois les dispositifs nécessaires sont assurés et permettent de l'accomplir dans toutes les dimensions de cet affrontement et non pas uniquement dans celle numérique.

Les rôles particuliers de certains d'eux se ressemblent vu la similitude des conditions, comme c'était le cas des deux

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Imams Al-Bãqer et Al-Sãdeq serie ou les deux Imams Al Hãdi et Al-'Askari . Il se peut que les rôles particuliers de certains s'opposent par conséquence de la dissemblance des conditions comme la réconciliation de L'Imam Al-Hassan avec Muawiya et la révolution de L'Imam Hussein un contre Yazid Ben Muawiya.

Le gouvernement Umayyade

Après la conquête de La Mecque noble, les musulmans sont devenus une force centrale majeure et un État victorieux. Les Quraychites ou Koraïchites - En tant que tribu polythéiste-ont changé d'un regroupement central influent dans le déroulement des événements à une dissémination faible et indolente. La plupart des Umayyades et les arrogants des Quraychites ont insisté à nier la mission du Prophète Mohammad bien qu'ils ont essayé de le satisfaire en apparence. Quand le Prophètent leur a dit le jour de la conquête de La Mecque : «Que pensez vous que je ferai de vous ?» Ils ont répondu : « Ce que fait un frère noble et le fils d'un frère noble.» Il leur a dit alors : «Allez-y vous êtes libres.».

Les Quraychites - La plupart des Umayyades en sont – se sont confessés à l'Islam par hypocrisie et faux semblant. Ils observaient les situations pour saisir l'occasion convenable et s'abattre sur l'Islam. Quand ils ne sont pas arrivés à le faire au temps du Prophète , ils ont retardé l'exécution de leurs plans diaboliques.

Le Prince des croyantse a dit à ce sujet : «Les arabes ont pris en aversion la question de Mohammad et l'ont envié sur la grâce que Dieu lui a accordée. Ils ont attendu impatiemment sa fin, même ils ont calomnié sa femme et ont inspiré de l'aversion ses hommes, malgré les bienfaisances et les dons considérables qu'il leur a accordés. Ils se sont décidés

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pendant sa vie à priver sa famille du pouvoir après sa mort. Si les Quraychites ne s'étaient pas servis du nom du Prophètent pour accéder au pouvoir et n'ont pas pris son adhérence à leur tribu pour échelle qui leur permet d'acquérir la puissance et le commandement, ils n'auraient adoré Dieu même pour un jour après sa mort.»((1)1)

Et quand ils ont remarqué que l'Islam d'après le Messager de Dieu a dérouté conformément à ce qu'ils ont planifié, ils se sont espérés et attendus à récupérer la haute position qu'ils avaient à l'époque préislamique. L'antéislam a rebroussé chemin mais sous la nappe de l'Islam pour déformer et oblitérer les véritables jalons de l'Islam Mohammadien authentique.

Le Prince des croyants NW en a dit en parlant des arabes : «Puis Dieu les a secourus. Et ils se sont enrichis après pauvreté et se sont approvisionnés après faim. Ils se sont satisfaits de ce qui était rendu repoussant de l'Islam et ont adopté ce qui était rendu confus dans l'Islam. Et ils ont déclaré : Si ce n'était pas juste, ça n'aurait pas été tellement. Puis ils ont fait remonter ces conquêtes aur bons jugements de leurs gouverneurs et aux bonnes mesures de ceux qui en étaient à la tête, de sorte que les gens se sont convaincus de l'intelligence de certains et l'engourdissement de l'esprit des autres. On a été pris pour inconnus qui ont perdu leur célébrité, leur éloquence et leur réputation, au point qu'ils ont été usés par le temps. Les années et les périodes ont passé par ce qu'ils ont renfermé, plusieurs de ceux qui savent sont morts,

et plusieurs de ceux qui ignorent ont grandit.»(2)(2)

Ainsi, la tradition du Prophète fut encerclée publiquement. Sous prétexte de craindre la propagation de la diversité dans la nation qui a été atteinte par une paralysie

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1- (1) Ibn Abou Al-Hadid - le Commentaire de la méthodologie - 20/892 - 893
2- (2) Même source

psychique, qui a délaissé l'ordonne au bien et l'interdiction du blåmable et qui est devenue incapable de discerner le juste du

faux.

Parmi les conséquences négatives les plus apparentes qui se sont survenues au cours des années mitoyennes entre la mort du Messager noble de Dieu et le début de L'Imamat d'Hussein , figurent :

L'éloignement du gouverneur légal de son poste. La mise en demeure de la famille du Prophète se, leur encerclement surtout économiquement et la poursuite de leurs partisans. L'empêchement des Hachémites d'occuper des postes gouvernementaux. L'occupation des postes gouvernementaux par les Umayyades et leurs semblables.

Le renouvellement de l'esprit tribal et de l'esprit national qui a été à base de la répartition des dons (distribution des richesses sociales.).

Le recours au luxe, au grand train de vie et à la recherche des fortunes, en d'autres termes : S'enrichir.

La nation que Mohammad Ben Abdullah en a fait «La meilleure nation qui surgie aux gens» s'est éparpillée. Et de nouveaux, le tribalisme et l'esprit de caste ont régné. La dispute a remplacé la fraternité que le Prophète en a posé les bases, et l'esprit de l'arrivisme et du machiavélisme s'est propagé, ce qui a mené à la réapparition de deux classes principales, celle des très aisés et celle des pauvres et des humiliés. Cela a poussé les gens à s'efforcer de flatter le sultan, et chercher à entrer dans ses bonnes grâces et l'aduler.

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La paix de L'ImamAl-Hassan sun et l'attitude de L'Imam

Hussein d'elle La réconciliation avec l'autorité Umayyade était le pire des choix pour L'Imam Al-Hassan qui était obligé d'accepter, pour conserver les grands intérêts de l'Islam. Il s'est rendu compte que la nation faible ne s'intéresse pas au sort de l'Islam. Elle a abandonné son père avant lui et elle s'est décidée à la suite de la bataille de Suffine. La suite de l'affrontement permettait à Muawiya de déraciner les mohammadiens véridiques que Dieu exalté a choisis pour faire parvenir, à travers eux, l'Islam aux générations futures. L'Imam Hassan Nene n'a pas pu contraindre Muawiya à accepter les conditions qui permettent de dévoiler son agressivité et sa prétention de ce qu'il n'en a pas droit de proche ou de loin.

Muawiya a adhéré par apparence à l'Islam avant cinq mois du décès de l'Élux, mais le parti Quraychite-Umayyade lui a facilité l'accès à un poste qui lui a permis de jouer sur le sort de l'Islam et des musulmans.

Il faut s'apercevoir dans ce domaine de la coalition qui liait Muawiya à certains monothéistes non islamiques, chose qui a été affirmée par le Messager de Dieu lorsqu'il a dit : «Que le fils de Hind ne meurt pas musulman.»

Ce qui a été considéré comme réconciliation était le choix ou le moyen unique pour dévoiler la réalité du pouvoir, son hypocrisie et la deuxième époque préislamique que le Coran noble en a fait allusion.

L'Imam Hussein a pris une attitude de co-fondateur, de collaborateur et de partisan assistant des décisions prises par L'Imam Al-Hassan . Il a confirmé son appui irrévocable à la réconciliation qu'a effectuée L'Imam Al-Hassan . Il a obéit à l'ordre de son frère en tant qu'Imam qui doit être obéit.

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Il a refusé de nier cette réconciliation. Il a pris soin de calmer la bourrasque de certains protestataires, et les a ordonnés de se patienter, d'escompter et d'attendre.

Après le martyre de L'Imam Al-Hassan kue, les partisans ont demandé de L'Imam Hussein de se dégager de cette réconciliation et de s'opposer à Muawiya. Il leur a répondu : «Je désire que vous considérez l'avis de mon frère concernant la lutte contre les forces de l'obscurité comme raisonnable et juste. Restez là où vous êtes, comportez vous comme s'il n'y eut rien, et cachez et maîtrisez vos vives affections.»

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Premier Chapitre :La première étincelle

1. Des extraits de la vie de L'Imam Hussein Ben Ali on

Il est l'Hussein Ben Ali Ben Abi Talebce. Fils de Fátimax , la fille du Messager de Dieu Mohammed. Il était né le trois du mois de Chaban de l'année quatre Hégire. Il est l'un des cinq que Dieu a exemptés de l'infamie, et les a purifiés, et que le Messager de Dieu a lancé, par eux, l'anathème contre les chrétiens de Najran, Le Messager de Dieu affirmait dans chaque occasion aux musulmans ce que les chiites et sunnites ont transmis : «Hussein est une portion de moi et je suis une portion de Hussein. Ô Dieu, Aime celui qui aime Hussein.»

«Hussein est un des petits-fils».

La lumière d'Hussein were était une des lumières Mohammadiennes qui entouraient le trône divin avant que Dieu exalté fut créé les créatures.

Tous les Prophètes qui ont été envoyé ont reconnu la prophétie du meilleur des créatures Mohammed et le pouvoir accordé aux membres de la famille du Prophète que Dieu les garde.

Chaque Prophète a parlé d'une façon excellente et sans pareil d'Hussein Nat et lui gardait un désir ardent et un mal d'amour distingués.

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Tous les Prophètes - Que Dieu les bénit et les salue - ont pleuré Hussein, C'est par son sang que Dieu conservera les efforts des Prophètes fournis à travers les siècles. Sans son sang, tous ces efforts auraient été répandus en pure perte. Le Messager de Dieus a tant parlé les musulmans de Karbala et du martyre du Maître des martyrs Al-Hussein One là-bas. Celui qui regarde attentivement les sources de la tradition du Prophète en serendcompte qu'ellerenferme plusieurs traditions du Messager de Dieu où il parle du martyre d'Hussein , de Karbala d'Hussein, des sanglots sur Hussein, de l'incitation à son secours et du reniement de Yazid et des Umayyades, les assassins d'Hussein et de la famille du Prophète

Hussein Nb a souffert le martyre avec sa famille et ses compagnons dans l'événement de Karbala le dix du mois de muharram en année soixante et une Hégire, à la suite de son refus de reconnaître Yazid fils de Muawiya comme Calife. Il a dit au sujet de sa révolte : «je suis venu, seulement, pour réformer la nation de mon grand-père le Messager de Dieu . Je désire ordonner au bien et interdire le blamable»,

2. Le personnage de Yazid Ben Muawiya

Yazid Ben Muawiya est né en année 25 ou 26 H. Sa mère s'appelle Maysoun. Elle était chrétienne de la tribu Bani Kilab. Elle a persisté dans son christianisme bien qu'elle vivait dans le palais du Calife des musulmans ! Elle est rentrée chez ses parents où elle l'a accouché dans le désert, et il a été élevé par ses oncles maternels. Il a été dévergondé dans ses péchés, ses banalités et ses penchants. Il a rejeté les lois et les limites de Dieu exalté, et ne les faisait pas grand cas. C'était la marche de son père aussi dans la vie. Ce dernier lui disait toujours : «O mon fils, Je n'arrive pas à te convaincre d'atteindre ce que tu cherches sans dévergondage. Car en cela tu perds ta magnanimité et ton rang. Tes ennemis se réjouiront du mal de

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toi, et tes amis te traiteront mal et auront une mauvaise opinion de toi».

Yazid était le premier qui osait boire du vin, chanter, aller à la chasse, faire l'homosexualité et jouer avec les singes. Il orpait les chiens de chasse de bracelets et de bijoux d'or et consacrait à chacun de ces chiens un serf pour le servir. Ziad Ben Abih a dit à Muawiya quand il a été demandé à ce dernier de pousser les musulmans de Basra à reconnaître son fils comme Calife: Que diront les gens si on leur demande de reconnaître Yazid comme Calife, au moment où ce dernier joue avec les chiens et les singes, porte les habits colorés, s'accoutume au vin et marche devancé par les timbales ?»

Yazid a ordonné Obeidullah Ben Ziad de tuer L'Imam Hussein et de lui apporter sa tête parce qu'il a refusé de le reconnaître pour Calife. Il a tiré vanité de son origine antéislamique ayant dans ses mains la tête du fils de la fille du Messager de Dieu et a chanté les vers de poésie d'Ibn Al Zobofri où il a dit :

Si les vieillards de Badr observent L'angoisse du vent du sud, du bruit des lances

Il a terminé: Les Hachémites se sont divertis du pouvoir Pas de récit dis et pas d'inspiration révélée

Le gouvernement de Yazid a duré trois ans et six mois.

Dans la première année, il a assassiné L'Imam Hussein Ben Ali E, sa famille et ses compagnons à Karbala. Il a capturé les femmes de la famille d'Hussein et les a transportées de Karbala à Damas.

Dans la deuxième année, il a dépouillé la ville du Messager

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de Dieu et l'a livrée sans conditions trois jours à son armée qui a massacré sept cents des émigrés et des habitants de Médine qui s'unirent au Prophète et n'a laissé en vie aucun de ceux qui ont participé à l'événement de Badr. Comme elle a massacré dix mille des esclaves affranchis, des arabes et des suivants, et a violé les femmes.

Dans la troisième année, il a assiégé La Mecque et a brûlé La Ka'ba noble.

3. Entre Muawiya et Yazid

Muawiya, par son entêtement de nommer Yazid comme son successeur visait à détruire l'Islam et se venger du Messager de Dieu , en changeant le poste de Calife par celui du roi sans prendre en considération la volonté de la nation et son choix.

Muawiya a dit à ce sujet : «Si ce n'était mon attachement à Yazid j'aurais été plus conscient et j'aurais désigné mon but.»

Cette déclaration montre à quel point Muawiya était rusé. Il connaissait que la continuité des efforts hypocrites qui ont mené à l'instauration du pouvoir Umayyade antéislamique qui a pris l'Islam pour apparence, exige la présence d'un successeur aussi rusé et qui ne commet pas de bêtises qui dévoilent le camouflage fait au nom de la religion, dans le but d'assurer une durée de temps qui permet à ce qu'il ne reste de la religion que le nom. Muawiya savait bien que Yazid n'avait pas ces qualités et qu'il était qualifié de frivolité et de sottises capables de détruire les efforts fournis pendant cinquante ans.

Mais l'amour propre et son attachement à Yazid qui lui représentait sa perpétuité existentielle et familiale, l'ont poussé à prendre Yazid pour successeur tout en étant conscient

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des malheurs qu'il va causer aux Umayyades. Surtout en présence des chefs à la tête des Émirats musulmans aussi idiots que Yazid, et qui sont prêts à le soutenir dans son offensive apparente contre la famille du Prophète , poussés comme lui par la haine et la rancune qu'ils gardent contre les membres de la famille du Prophète . Comme ils détruiront l'autorité des gouverneurs qui soutenaient et adoptaient la politique malicieuse de Muawiya qui figurait dans l'offensive secrète que menait ce dernier contre l'Islam et ses symboles, car Yazid les accusera de l'inaptitude de gérer les affaires de leurs régions.

4. Muawiya acquiert la reconnaissance comme Calife à

Yazid

Après le martyre de L'Imam Al-Hassan empoisonné par sa femme Ja'da Bint Al-Achab que Muawiya a promis de la marier à son fils Yazid et n'a pas tenu sa promesse, il est arrivé à avoir la reconnaissance comme calife pour Yazid à Damas et dans la plupart des régions du pays.

Lorsqu'il a demandé à Marwan Ben Al-Hakam le gouverneur de La Mecque d'assurer la reconnaissance des notables de La Mecque, ces derniers ont refusé.

La Mecque représentait le centre de gravité de la religion islamique. Elle était le lieu de résidence de L'Imam Al Hussein sce, des membres de sa famille Hachémite et celle des compagnons du Messager de Dieu . D'où la reconnaissance de ses habitants de Yazid comme Calife constituait une grande victoire pour Muawiya. Il pourrait par cela mettre les Hachémites et L'Imam Hussein Name en tête, devant un fait accompli qui consistait à mettre le gouvernement des musulmans entre les mains des Umayyades.

Quand il a échoué dans sa tentative, il a isolé Marwan du

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pouvoir et a désigné Sa'id Ben Al--Áş à sa place. Il a demande de ce dernier d'avoir, même si c'est par force quand il le faut, la reconnaissance des émigrés et des partisans du temps du Prophètes, à condition de ne pas s'attaquer directement à L'Imam Hussein Mann. Il lui a dit : «garde-toi de faire du mal à Hussein, car sa parenté au Prophète ne peut être niée par aucun musulman et musulmane. C'est un lion fils de lion. Comme je suis sûr que tu ne peux pas le convaincre». Cette attitude n'était pas un signe de respect, mais une ruse qu'il fabriquait pour cacher ses mauvaises intentions.

Pendant sa vie, Muawiya a surveillé de près et ouvertement L'Imam Hussein , ses relations, son déplacement, même sa vie privée dans de but de l'empêcher de toute tentative de révolte ou de protestation publique.

Puis, Muawiya a envoyé une lettre à L'Imam Hussein après le refus de ce dernier de reconnaître Yazid comme Calife où il lui a dit : «Après le préambule nécessaire... J'ai appris de toi des choses que je ne croyais pas que tu t'en passais. Le plus digne de fidélité est celui qui ne refuse pas la reconnaissance comme Calife, parce que tu représentes de dignité, de puissance et de haute position que Dieu t'a accordée. Ne me pousse pas à rompre les relations avec toi. Crains Dieu et ne pousse pas la nation dans la discorde pour ton bien, et celui de la religion et la nation de Mohammad, et ne laisse pas les ignorants te faire perdre.»

L'Imam Al-Hussein a répondu à Muawiya par une lettre de protestation où il l'a accusé d'assassiner le compagnon vénérable du Prophète Hojr Ben Adi, d'attribuer Ziad Ben Obeid Al-Roumi à la descendance de Abou Sufián, et le recours à la violence pour dominer la nation. Puis il lui a rappelé des mauvaises conséquences qui en résultent, du déclin de ce monde, et que Dieu est au courant et observe tout,

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qu'il soit petit ou grand. Il a terminé le dernier paragraphe de 1 sa lettre par ce qui suit : «Saches que Dieu ne te pardonnera pas tes mauvaises intentions, tes accusations injustes et ta reconnaissance pour Calife un garçon qui boit de l'alcool et qui fréquente les chiens. Je vois que tu t'es damné, tu as perdu ta foi, et tu as dérivé la communauté, et Salut.>>

Quand Muawiya s'est rendu à La Médine pour le pèlerinage, il a envoyé à Abdullah Ben Al-Zubair Abdulrahman Ben Abi Bakr et à L'Imam Hussein un message pour venir à sa rencontre. Il a demandé individuellement à chacun d'eux de reconnaître Yazid pour Calife mais ils ont refusé.

Le deuxième jour, il appela L'Imam Hussein Abdullah Ben Abbās qui arriva le premier. Muawiya le fit s'asseoir à sa gauche et lui parla longtemps. Lorsque L'Imam Hussein Onn entra il le fit s'asseoir à sa droite et L'Imam le salua. Muawiya lui demanda de l'état de la famille de L'Imam Al-Hassan . L'Imam Hussein lui répondit puis se tut.

Après la louange et l'éloge, Muawiya parla longtemps de son fils Yazid et du but de l'élire Calife. Parmi ce qu'il a dit : «... vous êtes maintenant au courant de tout ce qui se rapporte de Yazid et de sa compétence d'être Élu. Dieu seul sait les efforts que je fournis pour servir le peuple, et régler le désaccord et le mal provenant de la reconnaissance de Yazid, par ce qu'il a des qualités et de bons faits. C'est mon point de vue concernant Yazid...»

Alors Hussein lui répondit : «... Et je comprends de ce que tu viens de dire de Yazid, de sa compétence et de son aptitude à gouverner la nation de Mohammad, que tu cherches à halluciner les gens de Yazid, c'est comme si tu parles d'un inconnu, ou tu attribues un absent. Est-ce que tu nous parles de ce que tu

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crois qu'il n'est connu que de toi. Le comportement de Yazid nous est amplement suffisant pour le mieux connaitre...)

Après cette discussion Muawiya s'est absenté pour trois jours puis il a envoyé ses hommes pour demander aux gens de se réunir pour discuter une question publique. Lorsque les gens se sont rassemblés dans la mosquée en présence d'Hussein an et ses compagnons qui ont entouré la tribune où se situait Muawiya, ce dernier parlait longtemps des bonnes qualités de Yazid puis demandait aux gens de reconnaître ce dernier comme Calife. Comme quoi, ils sont les seuls qui ont refusé de le reconnaître.

Et L'Imam de répondit par un discours public, montrant les inconvénients de le reconnaître et parlant de ses mauvaises qualités. Alors les hommes de Muawiya tirent leurs épées et demandent de couper la tête de celui qui refuse de reconnaître Yazid. L'Imam Hussein a voulu par son discours informer les gens que la reconnaissance de Yazid est illégale... Alors Muawiya quitta la tribune et la mosquée.

Les gens se regroupèrent autour de L'Imam Hussein demandant son avis dans cette question parce qu'il leur a été dit que L'Imam a été appelé et qu'il a accepté. Alors L'Imam Hussein leur dit : «Non, par Dieu, Je ne l'ai pas reconnu comme Calife. Mais Muawiya nous a trompés comme il vient de faire avec vous.>>

5. L'Imam Hussein une dans la ville du Messager de

Dieu Les gens se sont angoissés de la guerre pour ce qu'ils en ont souffert. Ils ont préféré vivre en paix et quiétude, et répondre aux désirs de leurs chefs de tribus. Mais ils ont découvert rapidement qu'ils sont devenus faibles, inaptes à supporter les conséquences de la lutte, et qu'ils ont délaissé Hussein . Ils

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ont été sujet de la part du pouvoir à l'oppression, au terrorisme, à la faim, à la poursuite continue, à la confiscation des libertés, à la moquerie de la loi musulmane et à la prise à la légère des valeurs.

Cependant, L'Imam Hussein se préoccupa au maximum de ses partisans. Il leur accorda un soin considérable et les garda bien. Il prit soin malgré sa situation politique et sociale délicate et dangereuse de les protéger de tout mal. Il fit tout son possible de les éloigner de l'oppression. Il incita même les gens de savoir et de science parmi ses partisans à éduquer ceux que les moyens leur manquaient, à diffuser une éducation politique et à éveiller les gens du danger qui provient du gouvernement et qui touche la religion Mohammadienne.

L'Imam Hussein lutta de toutes ses forces contre le courant de la déviation religieuse et politique qui s'imposait sur l'opinion publique islamique, et essaya de le dépasser par l'élucidation, l'incitation et la défense du juste.

L'Imam Hussein ne s'est efforce de dévoiler la vanité et la fausseté qui dominaient la mentalité de la nation. Il a ordonné au bien et a interdit le blâmable. Il a enseigné et éduqué les gens à travers les séances de prêche et d'orientation qu'il faisait dans La Médine et La Mecque. Il a profité des occasions et des fêtes religieuses pour éveiller les gens, les rappeler de la tradition noble du Prophètes et les inciter à secourir le juste.

Dans le discours qu'il a adressé aux gens de sciences, les compagnons du Prophètes particulièrement et les partisans en général, et où il a protesté et montré les raisons pour lesquelles il a refusé de reconnaître Yazid comme Calife, il a déclaré : «... Ô Dieu, tu sais bien que notre attitude n'a pas été prise pour les concurrencer au pouvoir, ni pour acquérir les restes des ruines (mondanités), mais pour montrer les dogmes

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de ta religion, réaliser la réforme dans tes pays, rassurer tes serviteurs opprimés et inciter à l'accomplissement de tes obligations, tes lois, et tes ordres...>>

Les Irakiens, les vénérables de Hedjaz, Basra, Yémen et des différents pays islamiques sont venus à sa rencontre pour le vénérer, le glorifier et l'inviter chez eux. Ils lui dirent : «nous t'assistons et nous t'appuyons». Après la mort de Muawiya, les gens n'ont équivalu personne à L'Imam Hussein .

Muawiya a passé le reste de sa vie à se préoccuper de l'affaire de L'Imam Hussein selon une équation délicate qui variait entre l'évitement de le provoquer et de l'exciter, et la surveillance continue et directe pour l'empêcher de mettre en exécution ses intentions cachées de s'opposer et se révolter contre lui. Le comportement de Walid Ben "Otba qui a succédé Said Ben Al-Aş au gouvernement de La Médine, a montré les limites de l'attitude officielle du pourvoir quand il a empêché des gens venus d'Iraq de rencontrer L'Imam Hussein qui l'a réprimandé en lui disant : « qui a fait du tort à soi-même et qui a désobéit Dieu, pourquoi tu rends impossible la rencontre entre moi et des gens qui connaissent de ma valeur ce que tu ignores toi et ton oncle ?»

6. La mort de Muawiya

Muawiya mourut à l'âge de soixante dix ans où il en a passé quarante deux ans comme gouverneur de Damas et dix neuf ans et quelques mois comme (Roi) de tous les pays islamiques de son temps. C'était lui qui disait : «Je suis le premier des rois.» et «nous tenons le pouvoir comme roi.»

Il a dit à ses rapprochés qu'il a signalé dans sa recommandation à son fils Yazid : «concernant Hussein, je prie Dieu de te protéger par celui qui a tué son père et trahit son frère, c'est un des très proches parents. Il a une

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puissance considérable. C'est un des illustres de la famille de Mohammad. Comme, je ne pense pas que les irakiens vont le délaisser et qu'ils vont le soutenir pour réclamer son droit au pouvoir. Si tu arrives à l'atteindre, pardonne lui, car si j'étais son compagnon, je l'aurais pardonné...>>

Cette recommandation Umayyade de buts cachés représentait un conseil à Yazid qui prenait à la légère tout ce que se rapportait aux affaires religieuses et économiques, pour attirer son attention sur le danger qui résulte de l'opposition à L'Imam Hussein publiquement. Cette dernière éloignera l'Islam totalement du pouvoir, le dévoilera religieusement, éveillera l'esprit révolutionnaire et militant de la nation, sortira cette dernière des effets de la paralysie psychique sur laquelle comptait le pouvoir qui l'a créée lui-même et mènera à une suite de révolutions contre le régime. Tandis que l'opposition en secret à Hussein qui figure dans son empoisonnement ou son assassinat, ne laissera aucune trace, et sa mort pourrait être justifiée à la nation.

Ce qui inquiétait Muawiya dans sa vie, c'était la possibilité du recours d'Husseinte à la confrontation publique du régime après la désignation du temps et du lieu convenables qui lui permettent dans ce cas de prendre l'avantage sur le régime. Ce que craignait Muawiya a eu lieu au temps de Yazid qui a succédé son père au poste de Calife des musulmans.

7. Yazid et sa demande d'Hussein de le reconnaître comme

Calife Après la mort de Muawiya Yazid envoya une lettre à Al Walid Ben Otba lui disant : «Quand tu recevras ma lettre, demande à Hussein Ben Ali et Abdullah Ben Al-Zūbair de venir à ta rencontre et demande leur de me reconnaître comme Calife. S'ils refusent tue les et envoie moi leurs têtes,

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puis demande aux gens de me reconnaître comme Calife et tue celui qui refuse.»

La reconnaissance de L'Imam Hussein ne de Yazid comme Calife donnait à ce dernier la légitimité qu'il cherchait et mettait fin à l'aspect religieux islamique du pouvoir, même une fin à la religion islamique elle-même qui serait remplacée par celle d'Umayyade. Comme elle fera du pouvoir islamique électoral une anarchie héréditaire.

Ainsi que l'assassinat d'Hussein bin mettrait fin au grand danger qui menaçait de dévoiler l'illégitimité du pouvoir de Yazid. Cette lettre a mis à nu les plans qu'établissait Muawiya, appliquait en cachette et montrait le contraire, et Yazid a voulu à travers elle s'innocenter de l'assassinat d'Hussein et en rendre Ben Otba responsable.

Quand Al-Walid a lu la lettre de Yazid, il a prononcé la formule du retour à Dieu, et a dit : «Il n'y a pas de puissance, ni de force qu'en Dieu», et s'est dit à voix basse : «Ômalheur à Al Walid Ben Otba. Qui l'a-t-il désigné pour gouverneur ? Qu'ai je à faire avec Al-Hussein Ben Fátima ?». Il connaissait bien les risques qui parviendraient et les mauvaises conséquences qui résulteraient de l'affrontement en public d'Hussein que subiraient lui et le pouvoir Umayyade en même temps.

Yazid avait gardé en secret la mort de Muawiya jusqu'avoir la reconnaisse d'Hussein pour lui comme Calife. La mort du Calife n'a été connue que par les plus rapprochés de lui. Et Al-Walid étant obligé d'exécuter les ordres de Yazid, a envoyé à Hussein un lui demandant de venir à sa rencontre.

Pendant ce temps-là et malgré le grand désaccord entre lui et Marwan Ben Al-Hakam, l'ancien gouverneur, il a consulté le dernier concernant la lettre de Yazid et lui a demandé de le rejoindre lors de sa rencontre avec Hussein Onn Puis il a

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envoyé son messager à L'Imam Hussein qui, une fois 1 appelé, a rassemblé ses hommes, sa tribu, sa famille et ses partisans et leur a dit : «mettez-vous à la porte de cet homme, je répondrai à son appel et j'rai le voir. Quand je commence à parler à haute voix et je vous appelle, entrez par force là où je suis, tirez vos épées mais ne commencez pas la bataille Ô famille du Prophète, mais si vous voyez que je suis en danger, attaquez par vos épées et tuez celui qui désire me tuer.»

Puis il a quitté sa maison et s'est rendu chez Yazid, en tenant dans sa main le bâton que tenait son grand-père le Messager de Dieus, et accompagné de trente personnes de sa famille, et ses partisans qu'il a dressées devant la porte de Walid. Il leur a dit avant d'entrer : «faites comme je vous ai dis, et pas plus. Je souhaite revenir sain à vous si Dieu le veut.».

Puis il est entré chez Walid. Il l'a salué et Walid qui a été accompagné de Marwan Al-Hakam lui a bien rendu le salut. Alors Hussein lui a dit : «Que Dieu conduit le prince dans la bonne voie. La bonne conduite est meilleure que la corruption, et la bonne liaison est meilleure que l'indélicatesse, l'amertume et la rancune. Il est temps de vous vous réunir, et louange à Dieu qui vous a rassemblés.»

Et les deux n'ont rien dit.

Alors L'Imam a continué : «Avez-vous de nouvelles de Muawiya. Il fut malade depuis longtemps. Comment va-t-il maintenant ?»

Al-Walid a gémis puis il a dit : «Ô Abou Abdullāh, Que Dieu te récompense par Muawiya. Il t'a été un bon oncle. Il est mort, et voilà la lettre « du Prince des croyants» Yazid...

L'Imam Al-Hussein Mann répondit : «Nous émanons de Dieu et c'est à lui que nous revenons. Que Dieu t'accorde une

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grande récompense par Muawiya Ô prince. Mais pourquoi tu

m'as demande ?>>

Al-Walid lui répondit à son tour : «je t'ai appelé pour que tu annonces comme tous les gens, ta reconnaissance de Yazid comme Calife»

Alors Hussein lui dit :

«Un homme comme moi n'accorde pas sa reconnaissance à quelqu'un comme Calife en cachette. Je préfère qu'elle soit en public et en présence des gens. Demande aux gens de se réunir demain et je serai avec eux pour en finir d'une seule fois.>>

Al-Walid lui répondit : «Ô, Abou Abdullah. Tu as parlé et tu as bien dit. Je suis d'accord avec toi, et c'est ce que j'attendais de toi, Vas-y et que la grâce de Dieu t'accompagne. Je t'attendrai demain avec les gens.>>

Alors Marwan dit à Walid : «Oprince, s'il quitte maintenant, il ne reconnaîtra jamais Yazid comme Calife, coupe-lui la tête.»

A ce moment L'Imam Hussein adressa la parole à Marwan et lui dit : «Malheur à toi fils du serpent ! Tu oses ordonner de me couper la tête ? Je jure par Dieu que tu te trompes. Comme je jure par Dieu que si quelqu'un osait penser à le faire, je l'aurais tué et arrosé la terre de son sang avant d'y penser même. Et si tu oses le faire, viens me couper la tête si tu le peux.»

Puis il s'adressa à Walid et lui dit : «Nous sommes la famille de la prophétie, les successeurs des anges, les élus et ceur à qui Dieu a accordé sa miséricorde. Dieu a commencé par nous, et c'est par nous qu'il a terminé. Yazid est un homme débauché. Il boit de l'alcool. Il tue ce que Dieu a interdis de tuer. Il est connu par le libertinage et un homme comme moi ne

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reconnaîtra jamais un homme comme lui comme Calife. Malgré tout, vous connaîtrez demain matin qui parmi nous sera plus digne d'être Calife et reconnu comme Calife.»

Lorsque ses partisans qui se tenaient derrière la porte entendirent les paroles d'Hussein , ils tirèrent leurs épées et voulurent entrer. Alors Hussein See les interdit, leur demanda de rentrer chez eux et se dirigea vers sa maison.

Par le fait d'accompagner ses partisans armés avec lui, L'Imam Hussein a manqué à l'autorité locale la chance de l'assassiner,

Après le départ de L'Imam Hussein, um Marwan Ben Al-Hakam se mit en colère et dit à Walid : «tu m'as désobéit quand tu as permis à Hussein de quitter. Il a échappé de toi, tu ne pourras pas l'atteindre de nouveau, et il se révoltera contre toi et « le Prince des croyants» (Calife).»

Alors Walid lui répondit en colère aussi : «Malheur à toi, tu m'as conseillé de tuer Hussein, et par son assassinat je perds le monde et l'au-delà ! Je jure par Dieu que je suis prêt à sacrifier tout dans ce monde que de tuer Hussein fils de Ali et de Fátima Al-Zahrã'. Je jure par Dieu que n'importe qui tuera Hussein perdra toute miséricorde le jour du jugement dernier où il sera négligé, impardonnable, perdant de toute médiation, et subira une peine douloureuse.»

Al-Walid savait bien que la continuité du pouvoir dépendait de l'assassinat d'Hussein Name, mais il est préférable que cela ne soit pas en public, et que Marwan visait à travers l'assassinat d'Hussein se venger de ce dernier parce qu'il le détestait d'une part et de mettre les gens contre Al-Walid qui l'a succédé au pouvoir d'autre part.

Quand il a été appelé par Al-Walid, L'Imam Hussein

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a pris ses précautions par l'accompagnement de ses parents et ses partisans avec lui. Même il a déclaré son opposition à Yazid à haute voix devant Walid. Puis il a demandé de discuter la question de la reconnaissance en public, profitant de l'occasion, vu l'influence informatique qu'il peut en tirer dans les rassemblements massifs. Ces derniers lui permettent de dévoiler la débauche de Yazid, d'inciter les gens à refuser la reconnaissance de ce dernier comme Calife, annoncer le début d'une révolution contre les Umayyades, déclarer ce qu'il pense faire, parler au gens selon les Verbes courants et connus du Messager de Dieu (qui était pendant sa vie contre les Umayyades et en particulier Muawiya), et par cela il avait plus de chance d'enlever l'aspect religieux du pouvoir qui comptait sur lui.

8. La décision d'Hussein de quitter La Médine

Après la célèbre rencontre de Walid, son assassinat devint presque sûr et en résulterait sûrement de toute tentative d'attentat une confrontation armée entre ses partisans d'une part et les soldats de l'autorité d'autre part. Cela a été décidé d'avance par Yazid à travers sa décision de lui couper la tête en cas de refus, et l'insistance de Marwan de se venger d'Hussein .

Pour leur manquer cette occasion, L'Imam Hussein a décidé de quitter la ville avec sa famille car il ne sentait pas la sécurité dans la ville de son grand-père . Il visait en réalité deux buts principaux: Il a voulu éviter que sa révolution soit liquidée dans le berceau et de ne pas mourir avant que cette dernière prenne l'élan et l'étendue nécessaires pour sa continuité après lui car il savait très bien qu'il allait être tué. Pourquoi alors ne pas profiter de son assassinat pour sauvegarder l'Islam, diffuser ses principes réformateurs religieux et secouer la conscience de la nation pour la pousser à cheminer dans la

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bonne voie que l'Islam a déterminée.

9. L'Imam Hussein devant la tombe de son

grand-père , sa mère et son frère Dans la soirée du même jour où L'Imam a rencontré Walid Ben "Otba, L'Imam Ne se rendit au tombeau de son grand-père où il lui dit : «Je te salue 0 Messager de Dieu. Je suis Hussein le fils de Fátima. Je suis une portion de toi et le fils de ta portion. Je suis le petit fils de la famille à laquelle tu as confié ta nation. Témoigne Ô Prophète de Dieu qu'ils m'ont abandonné et perdu, et qu'ils ne m'ont pas conservé. C'est la plainte que je te présente avant de te rejoindre. Que Dieu te bénisse et te salue.»

Dans cette nuit même, Walid envoya dire à Hussein de le rencontrer chez lui et quand il fut informé qu'il n'est pas chez lui, il crut que L'Imam Hussein van a quitté la ville. Le matin, Marwan rencontra L'Imam rentrer chez lui et lui demanda de reconnaître Yazid comme calife, et L'Imam lui affirma que la reconnaissance de Yazid mènerait à la perte de l'Islam. Il lui dit : «Nous émanons de Dieu et c'est à lui qu'on revient. L'Islam est perdu quand la nation a été contaminée par un gouverneur comme Yazid.»

Le soir même de sa rencontre avec Marwan, il se rendit de nouveau à la tombe de son grand-père . Il prit deux agenouillements et quand il termina sa prière, il lui dit : «Ô mon Dieu, c'est la tombe de ton Prophète Mohammad . Je suis le petit-fils de Mohammad . Il m'est arrivé ce que tu as appris. O mon Dieu j'aime le bien et je déteste le blåmable. Je te jure, Ô Le Majestueux et le Noble, par ce tombeau et celui qui l'occupe que je ne vise, quoi que tu décides de moi, que ta satisfaction.»

Puis il se mit à pleurer et s'endormit pour un moment. Et

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pendant son sommeil il vit le Prophètes venir, entouré des anges. Il serra Husseinte contre sa poitrine, l'embrassa entre ses yeux et lui dit : «0 mon fils Hussein, je te verrai prochainement. Tu seras tué et étranglé dans une terre d'angoisse (Karb-en arabe) et de malheur (Balā'-en arabe) par une bande de ma nation, Tu auras soif et tu seras privé d'eau. Tu seras altéré et tu ne seras jamais désaltéré. Et malgré ça, ils espèrent mon intercession. Que Dieu ne la leur accorde pas mon bien aimé 0 Hussein. Ton père, ta mère et ton frère sont avec moi au paradis. Ils t'attendent et ils sont désireux de te voir. Tu as des rangs qui te sont réservés au paradis et que tu n'atteindras que par le martyre...»

Puis il se dirigea dans la même nuit à la tombe de sa mère Al-Zahrá' où il fit ses adieux, et se dirigea ensuite à celle de son frère Al-Hassant où il fit de même.

10. Les rencontres des adieux à La Médine

Pendant ce temps les femmes et les hommes hachémites venaient en groupe chez lui pour lui faire des adieux et le voir avant son départ. Lorsque Oum Salama une des femmes du Prophète sur le rencontra, elle lui dit : « mon fils, je suis triste pour toi, ne quitte pas pour l'Irak parce que j'avais entendu ton grand-père dire : «Mon fils Hussein sera tué en Irak sur une terre appelée Karbala», Alors Hussein lui répondit : «O mère, je sais, par Dieu, le jour où j'allais être tué. Je connais même qui va me tuer, et la place ou je serai enterré. Comme je sais qui de ma famille, de mes proche-parents et de mes partisans vont être tués avec moi. Et si tu veux je peux te faire voir la place.»

En entendant ces mots Oum Salama-Que Dieu soit satisfait d'elle-versa les larmes sur lui et se confia à Dieu, puis elle dit à L'Imam Hussein : «je porte toujours de ton grand-père

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quelques grains de sable qu'il m'a donnés avant de mourir et je les garde dans un flacon.»

L'Imam Hussein lui répondit : «je jure par Dieu que je serai aussi tué, même si je ne quitte pas pour l'Irak, ils me tueront dans tous les cas.»

Puis, il prit quelques grains de sable, les mit dans un flacon et le lui donna en lui disant : «Met ce flacon avec celui de mon grand-père et quand tu vois que les deux flacons sont remplis de sang tu sauras que je suis tué.». Puis il lui donna le flacon, sa recommandation et autres choses, et lui dit : «quand mon grand fils viendra te voir rends-lui ce que je viens de te donner.».

11. La recommandation de L'Imam Hussein à son

frère Mohammad Ben Al-Hanafiyya C'est Mohammad fils de L'Imam Ali Ben Abi Taleb , Et le nom Hanafiyya lui vient de sa mère qui est Khawla Bint (fille) Ja'far Ben Qaïs Ben Salma Ben Thoʻloba Ben Al Doual Ben Hanafiyya. Elle a été capturée à Yamamat. L'Imam Ali l'a épousée pour ne pas être vendue. Mohammad Ben Hanafiyya s'occupait de Hussein Name comme Imam ainsi d'Ali Ben Al-Hussein be. Le Prince des croyants envoyait Mohammad aux guerres les plus dures et gardait Al Hassante et Al-Husseint près de lui. Il disait : «ils sont mes deux fils et ils sont aussi les fils du Messager de Dieu.»

Et quand certains partisans d'Ali se sont dressés contre ce dernier ils lui ont dit que son père l'envoie à la guerre au moment où il garde ses deux fils près de lui, il leur a répondu : «je suis sa main droite et ils sont ses yeux. Il protège ses yeux par sa main droite.»

Il a rencontré Al-Hussein avant son départ. Il était

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inquiet sur Hussein et triste de le quitter. Une fois ensembles, il a dit à son frère Hussein « mon frère, tu es pour moi le plus aimé et le plus proche. Je n'évite pas de conseiller celui qui me le demande et surtout toi. Évite autant que tu peux de reconnaître Yazid Ben Muawiya comme Calife et aussi les grandes villes. Puis envoie tes hommes, pour demander aux gens de te reconnaître à sa place. S'ils acceptent ce sera mieux. S'ils reconnaissent autre que toi, Dieu te soutiendra dans ta croyance en ta religion et ton esprit, et tu ne perdras pas ton honneur, ton respect et ta dignité. Je crains que tu sois dans un pays où les gens se divisent en deux parties une avec toi et une contre toi, ce qui va les pousser à s'affronter et tu pourras être tué.

Si le bien de cette nation figure par ses gens et ses familles, sa perte figurera par le sang et l'avilissement de ses gens ! »

Alors Hussein Mannet lui dit : «où puis-je aller donc mon frère ?»

Et Mohammad lui répondit : «Vas à Mecque. Si tu te sens bien là-bas, reste. Sinon, dirige-toi vers le désert et ses gens. Vas d'un pays à un autre et ne reste pas dans une seule place jusqu'à ce que tu sois sûr des gens qui t'entourent, et tu sauras dans ce cas quoi faire.»

Hussein lui répondit : «0 mon frère, je jure par Dieu que je ne reconnaitrai jamais Yazid comme Calife, même s'il n'y a pas dans tout le monde une place pour me cacher... 0 mon Dieu, ne bénis pas Yazid.»

Les deux frères se mirent à pleurer puis Hussein de lui dit : « Ô mon frère, j'ai entendu tes conseils, tu m'as consolé, et je souhaite qu'ils soient justes et sürs. J'ai décidé d'aller à Mecque accompagné de mes frères, leurs fils et mes partisans proches qui sont tous de mon avis. Tandis que toi, tu dois rester

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à La Médine pour m'informer de tout ce qui se passe même des plus petites choses.»

Puis il demanda un encrier et un papier blanc où il écrivit sa recommandation célèbre à son frère Mohammad. I y nota la cause principale de son refus de Yazid : «Au Nom de Dieu Clément et très Miséricordieux. C'est ce qu'a recommandé Hussein Ben Ali Ben Abi Taleb à son frère Mohammad connu par Ben Hanafiyya.

Hussein confesse qu'il n'y a pas de divinité autre que Dieu unique et que Mohammad est son serviteur et son messager qui a dit la vérité qui lui a été révélé de Dieu. Que Le paradis et l'enfer existent. Que la mort est due sans faute. Et que Dieu ressuscitera ceux qui sont dans les Tombeaux. Je ne viens pas en tant qu'impétueux, impertinent, oppresseur ou corrupteur. Mais je viens réclamer la réforme dans la nation de mon grand-père le Messager de Dieu - Que Dieu le bénisse et le salue - et mon père Ali Ben Abi Täleb - Que Dieu le salue - Je veux ordonner au bien et interdire le blåmable. Celui qui me suit, suit le juste Que je représente, et c'est Dieu qui est le Juste. Celui qui me refuse, Je me patienterai jusqu'à ce que Dieu juge entre nous, et il est le meilleur Juge. C'est ma recommandation à toi. Je ne vise que la grâce de Dieu et c'est à lui que je reviens et je me repentis.»

12. La nuit de la sortie et le déplacement sur la route

principale L'Imam Hussein a quitté La Médine entouré d'un grand convoi comme c'était le cas quand il a quitté La Mecque noble. Le fait de sortir à minuit a donné l'impression qu'il quittait La Médine en cachette par peur de l'autorité et aussi pour éviter d'être assassiné à La Médine à la suite d'un conflit armé. Mais il faut signaler - comme on verra après - que les

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gens de La Mecque étaient au courant de la date précise de sa sortie, et certains récits ont signalé qu'il avait quitté La Médine en récitant le verset suivant : «il sortit de là, craintif, regardant autour de lui. Il dit : «Seigneur, sauve-moi de [ce] peuple injuste» Al-Qasas - Récit = verset 21»

A savoir que l'autorité devait être au courant de sa sortie vu le grand convoi qui l'accompagnait. En plus, Walid ne dérangeait pas trop Hussein et souhaitait sa sortie pour éviter la responsabilité de son assassinat et en subir les mauvaises conséquences.

En sortant, L'Imam Husseinte a insisté à prendre la route principale bravant les dangers prévus et imprévus. Il a voulu à travers ce cheminement montrer son opposition à Yazid aux gens et aux caravanes qui passaient près de son convoi, parce que ces dernières se demanderaient de la cause cachée derrière la sortie de L'Imam Hussein de la ville de son grand-père accompagné de sa famille et ses partisans. Et par cela il a voulu faire une propagande, diffuser un message, montrer la braverie Husseinite Mohammadienne, apprendre aux gens qu'il n'est pas de ces gens qui ont cédé à l'autorité puis se sont révoltés contre elle et qu'il a le grand mérite de parcourir cette voie principale, d'être reconnu comme Calife et chargé de toutes les affaires de la nation.

13. Le convoi Husseinite

L'Imam Hussein a quitté La Médine accompagné de ses fils, ses frères, les fils de ses frères et la plupart des membres de sa famille à part Mohammad Ben Al-Hanafiyya qui était malade, Abdullah Ben Jaʼfar le mari de la Madone Zeinab parce qu'il était aveugle, et de ses fils, sa petite fille Fátima qui souffrait d'une grave affection et Abdullāh Ben Abbās pour une myope et qui est devenu tout à fait aveugle

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après l'assassinat de L'Imam Hussein.

Les partisans non Hachémites qui l'ont accompagné étaient au nombre de dix, Parmi eux figurent: Abdullah Ben Baqctar Al-Himyari, Suleiman Ben Razine, Sa'ad Ben Abdullah Al Do'ali...

Certains partisans ont rejoint le convoi en route. Parmi eux: Majma' Ben Ziad Ben "Amro Al-Jouhni, «Abbãd Ben Al Mouhājer Ben Abi Al-Mouhājer Al-Jouhni, «Oqba Ben Al-Şalt Al-Joubni...

Leconvoi a suivi sa marche jusqu'à ce qu'il a atteint Mecque, sans avoir aucune nouvelle de Kufa que les gens n'ont appris la mort de Muawiya qu'à l'arrivée du convoi d'Husseinte à La Mecque Noble.

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Deuxième Chapitre : Le début de la révolution

1. L'arrivée à La Mecque

L'Imam Hussein Name a séjourné à Mecque de trois Shaban au huit de Dhu Al-Hijjab. Il l'a choisie pour profiter de la saison du pèlerinage, afin de diffuser sa révolte bénie et ses buts à tout le monde islamique. Il est descendu dans la demeure de *Abbās Ben Abd Al-Mouttaleb située dans la région connue par «Chi'ab Ali» «La tribu d'Ali». Cela revient au fait qu'il ne restait qu'elle à Mecque des maisons de la tribu Hashem, parce que "Aqil Ben Abi Taleb y a vendu toutes les maisons des émigrants de la tribu Hãshem, même celle du Prophètes par peur qu'elles soient confisquées par Koraich. Il a choisi cette demeure pour commencer, à partir d'elle, l'élaboration de sa révolte, et pour des raisons politiques, sociales et missives. Les partisans dans tous les pays islamiques lui envoyaient des lettres d'appui et le consultaient des questions religieuses.

2. La structure sociale et politique de Mecque

La structure sociale de Mecque noble était tribale depuis le temps du Prophète . Koraïch se composait de vingt cinq phratries divisées en deux parties principales. La première partie se compose de vingt trois phratries. Ces dernières étaient majoritaires en nombre et équipement. La deuxième partie se formait du Messager de Dieu , de sa phratrie Háshem et de

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celle de «Abd Al-Mouttaleb Ben Abd Manãf.

Toutes les phratries de Koraich étaient contre la vocation Mohammadienne. Elles ont été déçues et rechutées de leur échec contre la phratrie Hashem en général et Ali Ben Abi Talebi en particulier, surtout après l'aggravation de la puissance du Messager de Dieu . En particulier, après la bataille célèbre de Badr où Koraich a mobilisé toutes ses forces et ses grands ont payé des fortunes pour équiper les combattants de sorte qu'ils ont dit à leurs partisans : «Celui qui ne participe pas aux combats, sa maison sera détruite.>>

Après la bataille de Badr, la haine de cette dernière contre la phratrie Hashem a doublé, surtout contre Alien. Elle savait bien que ce dernier était derrière sa perte désastreuse et sa défaite car c'était lui qui a tué les grands chefs de Koraich dans cette bataille glorieuse. Cette haine cachée a été soutenue par l'autorité qui a dominé après le Prophètes, la phratrie Sufián détestait plus que les autres, la famille du Prophètes. La description de cet état justifie la petitesse de la base populaire qui soutenait L'Imam Hussein se et qui le reconnaissait pour Calife légitime des musulmans. Peut-être L'Imam Al Sajjādes était le plus précis quand il avait décrit la situation en disant : «il n'y a dans La Mecque et La Médine même pas vingt personnes qui nous aiment.»

Cet état était derrière la décision de L'Imam Hussein Name de ne pas choisir La Mecque pour point de départ de sa révolte. Il n'avait ni lui, ni son frère, ni même leur père Alis une base populaire suffisante capable de les soutenir.

C'est pourquoi, et après son arrivée à Mecque, les visiteurs des lieux saints et pèlerins sont venus de toutes les autres régions, le visitaient, l'entouraient, l'écoutaient, et documentaient ou mémorisaient ce qu'il leur disait. Le petit nombre des Mecquois

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qui les accompagnaient n'étaient pas de Koraich mais de ceux qui ont habité Mecque après sa conquête.

3. Le mouvement de L'Imam Hussein La Mecque

Pendant son séjour à La Mecque noble L'Imam Hussein Moe a tenu des réunions avec des personnalités de haut rang et connues dans les milieux de la nation islamique. Ils avaient des conceptions, des penchants et des inclinations variés. Ds ont déféré à L'Imam Hussein leurs points de vue, leurs conseils et leurs objections, chacun selon ses penchants et ses conceptions. Malgré cette variété de points de vue, ils se sont pointés tous sur la question principale. Ils pensaient d'une façon mondaine sans se rendre compte du danger qui menaçait la religion en tant que persistance et sauvegarde. Ils étaient convaincus que la résignation à l'autorité gouvernante assure la réussite, la tranquillité, la sécurité et la stireté mondaines, et que la révolte contre l'autorité gouvernante entraîne la perte, la défaite, la tuerie, la dispersion, la misère et la persécution. C'était l'assise commune des diverses perceptions de ces gens, de leurs conseils, de leurs discussions et de leurs projections.

En même temps, L'Imam se mouvait selon un syllogisme conscient. Il ne visait en principe que la sûreté du sort de l'Islam et de la nation islamique. Il s'entretenait avec eux par les preuves apparentes et une logique basée sur les consultations et les conseils, de sorte qu'il discutait avec eux prenant compte dans ses réponses, du niveau intellectuel de chacun d'eux, de celui de sa prévoyance et du degré de sa fidélité à la famille du Prophète .

4. La position de l'autorité du mouvement de L'Imam

à La Mecque L'Imam e a pu, par son entrée à Mecque, débloquer la première étape du siège qui lui a été imposé par Yazid Ben

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Muawiya à La Médine et qui figurait par la reconnaissance ou l'assassinat. L'autorité craignait l'entrée de L'Imam Hussein à Mecque Noble, dans la saison du pèlerinage où les musulmans y venaient de toutes les régions et des divers pays du monde islamique. Elle a pris toutes les mesures pour encercler et refréner le mouvement de L'Imam Nm. A la suite d'une réunion qu'a tenue Yazid dans son palais avec son grand conseiller Sirjoun, il a envoyé des lettres aux grandes personnalités de la nation, leur demandant d'intervenir auprès d'Hussein Nee, de le presser et de s'efforcer de sauver l'autorité de son impasse. Il a envoyé des lettres de menaces et d'avertissements aux gens en général et aux survivants de la phratrie Hashem en particulier, leur demandant de délaisser L'Imam Hussein et s'éloigner de lui.

Et parmi les décisions qu'il a prises, l'assassinat de L'Imam à Mecque. Il y a envoyé un groupe de ses assassins pour exécuter cette mission, car les hommes qu'il avait envoyés précédemment et l'autorité locale étaient incapables d'arrêter Hussein et de le renvoyer à Damas.

Le gouverneur de Mecque Amro Ben Sand Ben Al-Ãş s'est efforcé d'exercer les ordres de Yazid qui lui a ordonné de tuer Hussein Mont là où il se trouvait même s'il était accroché au voile qui couvrait la Ka'ba.

Cette vérité a été affirmée par L'Imam Hussein Name lorsqu'il a dit à son frère Mohammad Ben Al-Hanafiyya qui l'a suivi à Mecque : «Ô frère, j'ai eu peur d'être assassiné par Yazid Ben Muawiya dans la mosquée de La Mecque, car par cela il portera atteinte à la sainteté de ce lieu sacré.>>

Amro Ben Said Ben Al-Ãş a suivi de près L'Imam Hussein . Il a été terrifié par le nombre de groupes qui venaient à la rencontre de L'Imam et l'entouraient. Il en a été

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tellement géné qu'il a demandé à L'Imam le but de son arrivée à Mecque. L'Imam te lui a répondu : «je suis venu chercher la protection de Dieu et cette maison (mosquée)».

Amron'a pas pu accomplir ce qu'il a été ordonné de faire. Il n'est pas arrivé à assassiner L'Imam Hussein ou l'arrêter en secret parce que ce dernier a été bien protégé par sa famille et ses partisans, et personne ne pouvait l'arrêter ou l'assassiner en présence de ce grand nombre de pèlerins.

5. La missive de L'Imam Hussein aux gens de

Bassora Bassora était à ce temps-là gouvernée par Obeidullah Ben Ziad. C'était un gouverneur puissant et tyran. Il dominait complètement les machines de la ville et surveillait de près ses citoyens. Bassora comme Al-Kufa étaient les deux principautés où les gens ne suivaient pas tous l'autorité de Damas, vu la présence d'un nombre considérable des partisans de la famille du Prophète . Et malgré le terrorisme et la répression exercés contre eux, ils étaient bien organisés et tenaient des réunions dans des endroits secrets. La différence entre ces deux principautés ne consistait pas dans le nombre des partisans seulement, mais ceux de Bassora étaient plus disposés à réagir contre l'autorité.

L'Imam Hussein leur a adressé sa lettre à travers leurs chérifs et les chefs des cinq provinces de Kufa. A signaler que Bassora a été divisée en cinq régions et chaque région était gouvernée par un chef choisi des chérifs. Certains de ces derniers soutenaient l'autorité de Damas, certains n'étaient pas des gens de confiance et d'autres n'avaient pas de position déterminée.

Malgré cela, L'Imam Hussein in a voulu mettre tous en charge. La lettre qu'il leur a adressée nous montre à quel point

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il était conscient de sa responsabilité et son engagement à sa mission sacrée. Les gens de Bassora ne lui ont pas écrit ou lui ont proposé de venir chez eux, comme ont fait ceux de Kufa, mais il a voulu les préparer à l'affrontement inévitable. Quand il a décidé de prendre en charge les responsabilités de sa religion et sa nation, sa décision a émané du fond de son âme et son esprit (conscience), loin de la soutenance et l'invitation des Kufiques. Il a voulu par cette lettre informer ses partisans à Basra de sa décision de se révolter et les mobiliser. L'Imam leur a écrit dans sa lettre : «Et je vous ai envoyé cette lettre avec mon messager. Et je vous invoque au Coran et la tradition de son Prophète. La tradition est humiliée. L'hérésie est ressuscitée. Et si vous m'écoutez et vous obéissez mes ordres, je vous mettrai dans la voie droite.»

Il l'a envoyée avec Suleiman Ben Razíne parce qu'il avait confiance en lui et comptait sur lui. Ce dernier fut tué par Obeidullah Ben Ziad, à l'issue de la trahison d'Al-Mounzer Ben Al-Jároud Al-Abdi que sa fille 'Ibriyya était l'épouse de Obeidullah, sous prétexte qu'il avait cru que cette lettre a été écrite par Obeidullah lui-même. Alors ce dernier crucifia son beau-père et tua Suleiman le messager de L'Imam Hussein Onn qui est devenu par cela le premier martyr de la révolte Husseinite. A signaler que cet événement a eu lieu un jour avant le départ d'Obeidullah, de Basra à Kufa après avoir été désigné par Yazid comme nouveau gouverneur de Kufa.

6. Les partisans de Bassora

La majorité des cinq chefs des régions de Bassora ont hésité à soutenir L'Imam et se sont même détournés de lui. Excepté Yazid Ben Mass oud Al-Nahchaly. Ce dernier a pu mouvoir et orienter les sentiments tribaux, il les a mixés aux sentiments religieux, pour assurer le soutien de L'Imam Hussein

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Mais ce qui a été fait en secret surpasse celui en public. Des partisans de diverses tribus se sont réunis à base de fidélité à la famille du Prophète , et l'innocence des ennemis de cette dernière. Ils ont discuté la question de L'Imam , celle de la situation actuelle, et se sont concertés sur ce qu'ils doivent faire pour accomplir l'obligation religieuse. Ils ont envoyé à la suite de ces rencontres neuf hommes de Basra à Mecque Noble pour rejoindre le convoi Husseinite. Ces derniers ont pu y arriver malgré le siège et la surveillance sévères. Ces hommes étaient Al-Hajjaj Ben Badr Al-Tamími Al-Sadi, Qanab Ben Omar Al-Namari, Yazid Ben Thabit Al-'Abdi et ses deux fils Abdullah et Obeidullah, Seif Ben Málek Al-Abdi, 'Amer Ben Műslem Al-'Abdi et son serviteur Sálem.

7. La réunion de L'Imam Hussein avec les messagers

des gens de Kufa et leurs envoyés Lorsque les gens de Kufa ont appris le refus d'Hussein de reconnaître Yazid comme Calife et qu'il est à La Mecque, ils ont commencé à le combler de lettres et l'ont informé qu'ils sont prêts à le soutenir, le secourir et se révolter. Comme ils l'ont invité chez eux. Le nombre de leurs lettres a atteint parfois six cent lettres par jour. Un jour quand il était réuni avec leurs messagers, il a lu les lettres et demandé aux deux derniers messagers d'eux Hāni Ben Häni et Sa'id Ben Abdullah en disant : «parlez-moi de ceux qui ont participé avec vous à l'écriture de cette lettre que vous me porter...>

Ils lui ont parlé de ceux qui le soutiennent, et parmi eux : «Chibth Ben Ribʻi, Hajjár Ben Abjar, Yazid Ben Al-Höreth, 'Orwa Ben Qaïs, 'Amro Ben Al-Hajjāj...»

Lorsqu'ils ont terminé, L'Imam Hussein a fait ses ablutions, a prié deux agenouillements puis a rassemblé tous les messagers et leur a dit : «j'insiste sur ce que je pense faire,

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que Dieu m'accorde la réussite. C'est lui qui en est chargé de cela et le capable de l'accomplir, si Dieu exalté le veut.»

Puis il a écrit sa lettre aux gens de Kufa et la leur a envoyée avec Hãni et Said Abdullāh. Elle a été comme suit : «Au Nom de Dieu Clément, le très Miséricordieux. D'Hussein Ben Ali nbne à tous les croyants et les musulmans de Kufa. Après le préambule nécessaire : Hâni et Saʻld m'ont remis vos lettres. Ils étaient les derniers de vos messagers que j'ai rencontrés. J'ai bien compris tout ce que vous m'avez raconté et dit. La grande majorité m'a promis de me reconnaître comme Imam et m'a dit : «Viens chez nous, nous prions Dieu de soutenir ensembles le juste et le droit chemin que vous avez choisi. Sur cela je vous envoie mon frère et mon cousin. S'ils m'écrivent que vos gens, vos autorités (sages) et vos vertueux se sont accordés sur ce que vos messagers m'ont communiqué et ce que vous m'avez écrit dans vos lettres, je serai prochainement chez vous si Dieu le veut. Je jure par ma vie que L'Imam doit être celui qui gouverne conformément aux lois du Coran, qui agit avec justice, professe la religion du Juste (l'Islam), et se dévoue uniquement à Dieu. Et salut.»

Puis il a appelé son cousin Műslem Ben Aqil Ben Abi Tāleb que Dieu soit satisfait de lui, et l'a envoyé accompagné de : Qaïs Ben Mouçahhar Al-Şaidăwi, "Omāra Ben Abdullah Al-Sallouli, et Abdulrahman et Abdullah Ben Chaddad Al Arhabi, et lui a ordonné d'être pieux, d'agir en secret et d'être bienveillant. Et s'il juge que les gens sont en accord et sincères qu'il lui écrit et l'informe le plus vite possible.

Puis L'Imam Hussein a donné à Müslem - que Dieu soit satisfait de lui – une autre lettre dans laquelle il a écrit: «je t'envoie aux gens de Kufa, et Dieu prédéterminera de toi ce qu'il aime et le satisfait. De ma part je désire qu'on soit tous les deux parmi les martyrs. Que Dieu t'accorde sa grâce

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et t'assiste jusqu'à Kufa. Et quand tu y entres, descends dans la maison du plus fidèle, appelle les gens à me suivre. Si tu vois qu'ils ont décidé de me reconnaître pour Calife, informe moi, le plus vite possible pour que j'agisse selon ce que tu m'envoies si Dieu exalté le veut.»

Ce qui attire l'attention dans cette lettre l'expression où il lui recommande d'agir en secret et d'être bienveillant. Cela ne signifie pas le sens littéral et linguistique du mot qui signifie dans son apparence le travail en cachette, car il lui a demandé d'appeler les gens à le suivre. L'Imam Hussein a demandé en réalité à Müslem et l'a recommandé de contacter au début les gens de confiance et d'être prudent, et cela paraît dans l'expression : «et descends dans la maison du plus fidèle.». Puis il a notifié à Műslem Ben Aqil la souffrance du martyre en lui disant dans sa lettre : «de ma part je désire qu'on soit tous les deux parmi les martyrs».

Bien que L'Imame ait notifié le danger de souffrir le martyre, Müslem quitta Mecque vers la moitié du mois de Ramadan et arriva le cinq de Shawwal à Kufa.

8. La lettre de L'Imam Hussein Ne à Mohammad Ben

Hanafiyya L'Imam Hussein an envoya à son frère Mohammad Ben Hanafiyya une lettre lui demandant d'inciter Les Hachémites qui n'ont pas pu l'accompagner à le rejoindre. Il a dit dans sa lettre : «Au Nom de Dieu Clément, le très Miséricordieux. D'Hussein Ben Ali à Mohammad Ben Ali et aux Hachémites qui seront convaincus.

Après le préambule nécessaire, celui qui me rejoindra souffrira le martyre. Et le refusant, n'atteindra pas la conquête, et salut».

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Alors certains d'eux l'on rejoint ainsi que son frère Mohammad. Pendant ce temps L'Imam Hussein avait informé tous les membres de la famille du Prophète et que celui qui le suivra acquerra la grâce de souffrir le martyre et le refusant manquera la conquête.

L'Imam Hussein visait par la conquête, la démolition des piliers de la perversion, le ravalement des épines du faux du droit chemin de la loi divine, et l'édification des assises de la justice et du monothéisme. Comme il est de l'obligation de la nation d'interdire le blåmable.

9. La lettre de Yazid Ben Muawiya

Quant à Yazid, il a écrit une lettre de Damas où il a composé des vers contre L'Imam Husseinte. Il l'a envoyée à Abdullah Ben Abbâs lui demandant de conseiller L'Imam e de ne pas s'opposer au régime et de l'avertir des mal-conséquences. Il lui a écrit : «ton cousin Hussein et l'ennemi de Dieu Ben Al-Zūbaïr ont renoncé à ma reconnaissance comme Calife et sont allés à Mecque pour me monter une révolte, et par cela ils hasardent leurs vies. Quant à Ben Al-Zūbair, je le liquiderai prochainement, mais concernant Hussein j'ai voulu être excusable auprès de vous en tant que famille du Prophète avant d'agir contre lui.»

Yazid a visé dans sa lettre à Ben Abbâs plusieurs choses que les plus importantes sont :

Utiliser le style de sollicitation et d'intimidation. Cette attitude lui a été inspirée pas son conseiller Sirjoun le Byzantin, l'expert en guerre psychique et la résolution des crises politiques.

Le recours à la même méthode qu'a utilisée son père face à l'opposition, et qui consistait à l'avertir

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de la désobéissance, la dispersion des musulmans et le retour au temps de la discorde.

L'accusation d'Hussein de son attachement au pourvoir et aux mondanités seulement. C'est ce qu'il a visé quand il a demandé à Ben 'Abbās de conseiller Hussein de le reconnaître contre sa sûreté et une aisance matérielle et financière

incomparable. Après la lecture de la lettre, les gens de La Médine l'envoyèrent à L'Imam Hussein One qui répondit à Yazid avec un mépris sans pareil, car Il ne l'a même pas nommé par le nom, ni par le titre, et ne lui a adressé aucun salut. Cette attitude de L'Imam a montré Yazid comme critère de menteur en ce qui concerne la religion, les messagers divins et les marabouts. La réponse était brève et renfermait ce qui suit : «Au Nom de Dieu Clément le très Miséricordieux - en parlant de lui-même - quand ils détournent la vérité dis: Je fais mon travail, faites le vôtre. Vous êtes innocents de ce que je fais, et je suis innocent de ce que vous faites, et salut.»

Remarque : Il a voulu dire par cela que les gens savent bien ce que je vise comme ils sont au courant de vos mal faits. Je m'innocente de ce que vous faites comme vous vous innocentez du mal que vous faites et du mal que vous essayez de me faire.

10. Des extraits des deux discours que L'Imam a

prononcés à Mecque. L'Imam a séjourné à Mecque près de cent vingt cinq jours. L'histoire ne lui a noté que deux discours qu'il a prononcés avant son départ en Irak et au cours de la saison du pèlerinage.

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Il a prononcé le premier discours la nuit du huit du mois de Dhu Al-Hijjah dans lequel il a annoncé son opposition et appelé les gens à le suivre et le soutenir.

Le contenu du deuxième discours était tout à fait différent car il s'est limité à la morale et aux mœurs. Parmi ce qu'il a dit : «la sagesse est un ornement. La fidélité est une grandeur d'âme. La parenté est une faveur. L'arrogance est une fanfaronnade. La promptitude est une sottise. L'impertinence est une faiblesse. L'éminence est une situation critique. La compagnie des ignobles est un préjudice, et celle des débauchés est un suspect.»

Il avait dit dans le premier discours :

«Louange à Dieu, tant qu'il veut. Pas de force qu'en Dieu. Que Dieu bénit son messager. La mort est imposée sur le fils d'Adam comme l'est le collier sur le cou long et gracieux de la fille. Mon désir ardent à mes ancêtres ressemble à celui de Jacob à son fils Youssef (Joseph). Il m'a été destiné une mort que j'éprouve. Mes membres sont portés par les loups des déserts entre Al-Nawawis et Karbala, dévorant de moi ce qui remplit leurs ventres vides et des sacs de peau affamés. Pas d'issue d'un jour (fin) déterminé. La satisfaction de Dieu est liée à la nôtre, la famille du Prophète. Nous supportons les misères qu'il nous éprouve, et il nous accorde la gratification des patients. La famille du Messager de Dieu ne se séparera pas de lui. Elle est rassemblée dans le paradis. Il se réjouit de les voir, et sa promesse s'accomplit par eux. Celui qui est parmi vous prêt à se sacrifier et déterminé à rencontrer Dieu même, qu'il nous accompagne, car je quitterai prochainement

si Dieu exalté le veut.».

L'Imam Hussein a comparé l'impossibilité de l'évasion de l'homme du cercle de la coercition de la mort,

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à celle du dégagement du cou long et gracieux de la fille du collier bien fermé qui l'entoure. La comparaison de la mort au collier sur le cou de la fille – qui est un article d'ornement - est une allusion formidable à ce que la mort constitue un pas complémentaire sur la voie du mouvement constituant de l'homme, et un ornement pour le croyant, Surtout sur la voie de la Kinésie du destin qui constitue le passage du croyant de la demeure de la fatigue, de la rivalité, de la calamité et de l'infortune, à la demeure de la félicité, de la large récompense et du bonheur éternel. Il n'y a pas de doute que le martyre - qui est la meilleure et la plus noble mort - mérite plus d'ornement que n'importe quel autre moyen de mort, car elle ne peut être acquise que par le chanceux par excellence.

L'Imam Hussein a fait allusion dans son discours que son assassinat est un choix divin et non pas la conséquence d'oppression et de destin déterminé en tant que loi de l'existence. Il répondra à l'honneur provenant de la dignité de l'obligation et de la charge dans les moments difficiles particuliers. D'ou, L'Imam s'est incliné à ce choix divin et a cheminé vers son assassinat par dévotion et soumission à l'ordre de Dieu exalté qui l'a chargé d'accomplir cette obligation et dans ces situations et conditions critiques.

Celui qui médite dans les détails du mouvement de L'Imament se rend compte qu'il a insisté à parler de son assassinat depuis qu'il était à Médine, en route pour Mecque et ensuite pour l'Irak. Parmi ce qu'il visait, le criblage du convoi Husseinite de tous ceux qui se sont décidés de le suivre pour des profits mondains. Il a même expérimenté la sincérité de la détermination des plus fidèles et plus proches de ses partisans qui par leur sincère persistance acquerront un haut rang chez Dieu exalté.

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11. Le jour du départ de La Mecque

L'Imam Hussein reçoit la lettre de Müslem Ben Aqils avant vingt sept jours de l'assassinat de ce dernier. Elle contenait la nouvelle attendue par L'Imam Hussein qui s'est décidé de se diriger vers Kufa en compagnie de Qais Ben Al-Mouçabhar. Elle démontrait ce qui suit : «après le préambule nécessaire, le guide ne trompe pas ses gens, tous les Kufiques vous soutiennent. Dirige-toi vers eux dès que tu lis cette lettre, et salut.»

A la lumière de cette lettre, L'Imam Hussein décida de se diriger à Kufa, après leur avoir écrit une lettre qui renfermait: «je quitterai Mecque le huit du mois Dhu Al-Hijjah, le jour de méditation».

L'Imam ne leur envoya cette lettre avec Qals Ben Al-Moucahhar. En route à Kufa, ce dernier fut arrêté et se trouva obligé de déchirer la lettre avant qu'elle ne soit lue par Obeidullah Ben Ziad qui l'a liquidé.

12. Pourquoi le départ de Mecque ?

L'Imam pressentit les tentatives de l'autorité de le tuer, même au sein de La Mosquée de Mecque, cette place qui leur permettait d'inventer ce qui permet à Yazid de cacher la vérité, et par cela le voyage de L'Imam de La Médine à Mecque n'atteindra pas ses buts tentés. A signaler que L'Imam Hussein savait bien et dès le début qu'il se satisferait de visiter les lieux saints car les oppresseurs le défendraient de continuer le pèlerinage.

La nature et la date de son premier discours montrent que la sortie du convoi Husseinite de La Médine était connue

et publique. Ce dernier il était relativement remarquable vu W la participation et l'accession de toute la tribu Hashem qui

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existait à La Médine, les partisans locaux et ceux de Basra qui se sont apprêtés à toutes les conditions prévues, et au moment où il n'était pas de l'intérêt de l'autorité de l'affronter militairement en public à Mecque et ses environs vu la haute position religieuse de L’Imam svete pour les masses de pèlerins qui existaient.

Amro Ben A1--As a essayé de l'interdire, de sorte qu'il a dit à sa police : «montez tous les chameaux du ciel et de la terre, suivez - le, et cherchez - le ici». Cela montre que la sortie de L'Imam de Mecque signifiait l'évasion de la révolution Husseinite du siège qui lui a été tenu par l'autorité Umayyade à Médine au début puis à Mecque.

Mais vu la complication de la situation, il s'est trouvé obligé de retirer sa police et permettre à L'Imam e de quitter, autrement la situation tourna au profit de L'Imamo . Ce qui est sûr, est que le convoi a quitté Mecque, la nuit.

13. Pourquoi L'Imam Hussein a accompagné les femmes

et les enfants ?

A la sortie de L'Imam Hussein de Mecque, son frère Mohammad Ben Al-Hanafiyya venait à sa rencontre. Il tenait la bride du chameau de L'Imam Hussein er et lui disait : «Ô mon frère, tu m'as promis de penser à ce que je t'ai dit.»

L'Imam e lui répondit : «Si».

Et Mohammad lui demanda : «pourquoi tu quittes à la hâte ?».

L'Imam e lui répondit : «le Messager de Dieu m'est venu après t'avoir quitté et m'a dit : Ô Hussein quitte, car Dieu t'a prévu d'être assassiné».

Mohammad lui dit alors : «nous émanons de Dieu et c'est à

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lui qu'on revient. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi tu as pris ces femmes avec toi, et le cas est tel que tu me dis ?»

L'Imampu lui répondit : «Le Messager de Dieu m'a dit aussi que Dieu leur a prévu d'être captives.»

L'Imam pare a justifié la sortie de sa famille et ses femmes avec lui comme la réalisation de la volonté de Dieu. I en avait fait allusion dans sa conversation avec Oum Salama qui avait eu lieu à La Médine lorsqu'il lui avait dit : «Ô mère, Dieu puissant et grand m'a déterminé d'être égorgé injustement et agressivement. Comme il a déterminé à mes femmes et ma tribu d'être dispersées.».

Dieu a voulu faire de ce convoi féminin une missive informative considérable après L'Imam Sans elle, la révolution Husseinite n'aurait pas pu atteindre ses buts à son temps et n'aurait pas été conservée à travers les siècles jusqu'à nos jours.

Donc, l'accompagnement des consignations de la prophétie était une des nécessités pour la réussite de la révolution Husseinite. Il devait le faire même si ces consignations n'allaient pas être tuées ou captivées si elles auraient été restées en Médine ou en Mecque. Cette éventualité a été très probable. Enfin, L'Imamo quitta Mecque le huit de Dhu Al-Hijjah.

14. Pourquoi l'Irak

Avant de quitter Mecque, L'Imam Hussein de informa sa famille et ses partisans qu'il a décidé de quitter pour l'Irak. On peut en tirer au niveau de l'analyse historique en plus de la dimension dogmatique, que L'Imam connaissait d'avance et par inspiration divine les petits détails des événements futurs, en tant qu'Imam.

D'après une étude sociale, L'Imam était convaincu que

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l'Irak représentait le champ favorable à l'affrontement décisif entre lui et l'autorité, car Kufa constituait la véritable Capitale du monde islamique, par ce qu'elle représente d'importance militaire considérable. Elle était le point de départ des guerres et leur point d'arrêt et les événements qui y passaient influaient sur toutes les régions du monde islamique.

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Troisième Chapitre: Les événements de Kufa

1. Kufa

Les Kufiques écrivaient à L'Imam Hussein un après le martyre de L'Imam Al-Hassan lui annonçant leur soutien et l'incitant à se révolter contre l'autorité. Quand ils ont appris l'accession de Yazid au pouvoir, ils ont écrit à Hussein et l'ont reconnu pour Calife. Ils lui ont écrit dans une de leurs lettres : «Nous nous sommes dévoués à vous. Nous ne prions pas en compagnie des gouverneurs. Viens chez nous, nous comptons à peu près cent mille personnes. L'oppression s'est répandue. Nous sommes traités contrairement aux lois de Dieu et la tradition de son Prophète. Nous prions Dieu de nous rejoindre et toi sur le juste, et nous éviter l'oppression par toi. Il a violé la sécurité de la nation. Il boit l'alcool. Il joue avec les singes et à la guitare. Il se moque de la religion et ne cesse de le faire.»

Les sincères parmi eux étaient minoritaires. La majorité était touchée par la paralysie psychique, le dédoublement de la personnalité, la mondanité et la répugnance de la mort. Les lettres des hypocrites et des méchants qui ont été envoyées à L'Imam Hussein Name le reconnaissant comme Calife prétendaient le suivre et le soutenir. Vu ce grand nombre de lettres d'appui, L'Imam envoya son représentant Müslem

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Ben "Aqil à Kufa pour préparer le terrain à la révolte et s'assurer de leur sincérité avant de se diriger à Kufa,

2. Müslem Ben 'Aqil

Mūslem Ben Aqil Ben Abi Talebe - que Dieu soit satisfait de lui- était un des compagnons rapprochés de L'Imam Ali et les Imams Hassan et Hussein , et un de leurs soldats. Il était l'époux de Rokaiya la fille de L'Imam Ali

A signaler que ce dernier a dit une fois au Messager de Dieu : «Ô Messager de Dieu, aimes-tu "Aqil ?»

Le Prophète a répondu : «je l'aime pour lui-même, et pour l'amour que lui garde Abou Taleb. Son fils sera tué pour l'amour de tes fils...»

Müsleme était un véritable modèle noble à suivre pour ses mœurs islamiques, son courage, sa hardiesse et surtout sa force. Il était tellement fort qu'il tenait l'homme par ses mains et le jetait au-dessus de la maison.

3. L'arrivée de Müslem à Kufa

Müslemes est arrivé le cinq du mois de Shawwal à Kufa, et conformément aux instructions de L'Imam Hussein , il devait descendre dans la maison du plus fidèle, chose qui n'était pas facile à faire. Il est probable qu'il soit descendu dans la maison de "Awsaja, qui était peut-être celle du martyr Műslem Ben Awsaja ou celle de son père. Il a été dit qu'il s'est arrêté dans la maison d'Al-Moukhtar, et il paraît qu'ils ont voulu dire qu'il était accueilli dans la maison qui a été connue après par Dar Al-Moukhtăr.

4. AL-Noʻmãn Ben Bachir Il était le gouverneur de Kufa quand Muslem Ben "Aqil

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- que Dieu soit satisfait de lui - y est arrivé. Il était un des habitants de Médine qui s'unirent au Prophète . Lui et son père ont servi les Umayyades dans les pires de ce qu'ils ont commis. Il a tenu une adversité aigue contre la famille du Prophète et jusqu'à sa mort. Il se vantait de la haine qu'il portait contre L'Imam Ali . Il disait mal de lui et il lui a même fait la guerre. Même, il a été à la tête de pas mal des campagnes militaires terroristes qui ont été menées contre les régions irakiennes connues par leur attachement et leur fidélité à la famille du Prophète .

Son attitude indifférente de l'entrée de Müslem Ben *Aqil à Kufa revenait à son adoption de la politique de Muawiya qui consistait à éviter tout affrontement public contre L'Imam Hussein , pas par amour à ce dernier mais pour s'harmoniser avec la malignité de Muawiya. D'où l'on peut dire, qu'il a pris une attitude moelleuse et indulgente dans son apparence, pour répondre aux instructions de Muawiya, et parce qu'il était convaincu comme ce dernier que l'affrontement public n'était pas convenable à l'autorité.

5. Müslemes et la société Kufique

Dès son arrivée à Kufa, Müsleme a commencé à tenir des réunions avec les Chiites qui sont venus de toute part pour le voir. Il lisait la lettre de L'Imam e à chaque groupe qui pleurait en l'entendant. Et Müsleme leur disait : «révoltez vous avec mon cousin, reconnaissez-le, soutenez-le et ne le délaissez pas.»

A la suite de ces réunions et rencontres, dix-huit mille personnes l'ont reconnu comme calife en pleurant et disant: «par Dieu nous combattrons avec lui jusqu'à la mort»

La première réunion de Műsleme avec les reconnaissants de L'Imam a constitué un des phénomènes de la société Kufique.

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Une petite minorité d'entre eux était des croyants sincères et n'étaient pas touchés par la paralysie psychique, celle du dédoublement de personnalité, la mondanité et le mépris de la mort. Trois seulement de ces milliers ont montré à Mūslem la sincérité de leur choix et leur complète aptitude à se sacrifier pour la cause de l'Islam, Ils étaient Abes Ben Abi Chabīb qui a dit à Műslem après avoir loué Dieu: «Je ne te parle pas de gens, je ne sais pas ce qu'ils pensent, et par quoi ils t'ont séduit. Je jure par Dieu de te dire ce que j'ai décidé de faire. Je jure par Dieu que je serai présent lorsque vous m'appellerai, je combattrai votre ennemi avec vous, et je vous défendrai par mon épée jusqu'à ce que je rencontre Dieu (mourir).»

Puis Habīb Ben Mouzäher - Que Dieu soit satisfait de lui - lui a dit : «Que Dieu t'accorde sa miséricorde. Je jure par Dieu l'unique que je ferai de même.»

Et Said Ben Abdullah Al-Hanafi a dit le même que les deux.

Le deuxième phénomène de la société Kufique était plus clair. Il a été représenté par ceux qui aimaient le juste mais n'étaient pas prêts à se sacrifier pour lui.

Quand Müslemes a entendu la reconnaissance de tous ces gens, il a écrit à L'Imam Hussein qui attendait son rapport pour agir, lui demandant de se diriger vers Kufa. Il a envoyé sa lettre avec Qaïs Ben Moucahhar Al-Şaïdāwi accompagné de

Abes Ben Chabīb et son serviteur Chawzab.

6. Les résultats politiques du mouvement de Müsleme

à Kufa

Quand Al-No mãn Ben Bachir vit le bon accueil des Kufiques à Mūslemes et leur aimable réception, il prononça un discours devant les gens les avertissant des troubles qui

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parviendraient de la séparation, de la désobéissance et de la dispersion de la nation. Les espions de Yazid l'informerent de la faiblesse de l'attitude de Noémãn face aux variations récentes survenues de la présence de Müslemes, au moment où Kufa paraissait comme prise politiquement et militairement par L'Imam Hussein , et il suffisait à Műslem Ben Aqil - Que Dieu soit satisfait de lui - d'annoncer la révolte et le changement du pouvoir. Mais ce dernier s'est limité à ce que L'Imam Hussein lui a désigné.

Vu cet état et la tendance historique de l'opposition de cette ville aux Umayyades, Yazid consulta son conseiller Sirjoun Le Byzantin qui lui proposa ce que Muawiya avait décidé de faire avant sa mort et qui consistait à remplacer le Noʻmãn Ben Bachir par Obeidullah Ben Ziad qui par sa violence pouvait mettre fin à la révolution, et il lui montra l'ordre qu'avait préparé Muawiya avant sa mort. Bien qu'il déteste infiniment Obeidullah Ben Ziad, Yazid l'ordonna de se diriger vers Kufa et remplacer Al-Noémãn Ben Bachữr. Si Sirjoun était sincère concernant l'ordre de Muawiya, cela montre la détermination du dernier de tuer L'Imam Hussein . Mais s'il avait inventé cet ordre, cela montre à quel point Sirjoun tenait en main le sort et le destin des musulmans.

7. Obeidullah Ben Ziad

Né en année vingt Hégire. Sa mère est Mourjāna La Majouciyya. Son père est Ziad Ben Abíh qui a assailli les partisans de la famille du Prophètent après la sympathie qu'il leur portait, et à la suite de sa reconnaissance comme un de la tribu de Sufiãn.

Remarque : Ben Abih veut dire le fils de son père, parce que son père était inconnu - enfant naturel - on disait qu'il était le fils illégal de Muawiya comme Yazid. Il a été désigné par

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Muawiya comme gouverneur de Khurassan en année cinquante quatre Hégire, puis gouverneur de Basra en cinquante cinq Hégire. Il était très méchant, grand mangeur de sorte qu'il ne se rassasiait pas, débouché, oppresseur et peureux. Il a été élevé sur la haine que portait la tribu Sufián contre la famille du Prophète . Quand L'Imam Hussein a quitté Mecque à Kufa, Ziad a écrit à Obeidullah la lettre suivante : kon m'a appris que Hussein se dirige vers Kufa, c'est le malheur de ton temps parmi les autres, et de ton pays parmi les autres pays. C'est un de tes mortels que tu en es affligé. Si tu accomplis ce que tu as compris, tu gardes ta liberté, si non tu redeviens esclave.». Il s'est servi de cette menace pour justifier l'assassinat de L'Imam Hussein qu'il a exécuté, comme quoi s'il ne tuait pas L'Imam Nail perdrait la parenté des Sufianes. Quand Yazid fut mort, il séduisit certains chefs de Basra de le reconnaître comme Calife puis il se lâcha de rencontrer les gens. Il se cacha et s'enfuit ensuite à Damas. Il fut tué à Achoura en année soixante sept Hégire par Ibrāhīm Ben Málek Al-Achtar d'un coup d'épée qui le trancha en deux.

8. Oheidullah Ben Ziad gouverneur de Kufa

A son départ à Kufa, Obeidullah apprît la question de la lettre d'Hussein bin aux gens de Basra où il les appelait à le rejoindre et le soutenir. Il tua le messager de L'Imam , Suleiman Ben Razīne, puis arriva à Basra, peureux de voir les gens de Basra révoltés contre les Umayyades et soutenant L'Imam Hussein . Il prononça à son arrivée un discours en public plein d'avertissements et de menaces de châtiment, déconseillant de la séparation et du désaccord, et annonçant qu'il a laissé la main libre à son frère Osman.

Il arriva à Kufa portant un turban noir, le visage masqué et accompagné de sa famille et une petite armée. Quand il passait

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parmi les gens ces derniers se tenaient débout, l'invoquaient et lui disait : «Soyez le bienvenu Ô fils du Messager de Dieu», le prenant pour L'Imam Hussein . Ils n'ont su que c'était Ben Ziad que quand il est entré au palais.

A son arrivée au palais, Ben Ziad demanda aux gens de se réunir dans la mosquée pour une prière collective. Et quand les gens se rassemblèrent, il prononça le discours suivant : «Après le préambule nécessaire, le Calife que Dieu lui fait du bien m'a désigné comme gouverneur de votre ville et vos confins. Il m'a ordonné de traiter avec équité les opprimés parmi vous, de faire des dons aux dépourvus, d'être charitable avec les dociles et les obéissants et de traiter avec force les douteux et les désobéissants. Je suivrai ses ordres et j'exécuterai sa promesse. Je traiterai les bons et les obéissants comme un père Juste, et j'utiliserai mon fouet et mon épée contre celui qui s'opposera à mes ordres.»

Puis après, il demanda à sa police secrète et ses agents de lui faire une liste des noms de ceux qui ne sont pas d'origine Kufique. Les services secrets constituaient une des machines de l'Etat. Ils étaient en apparence des connaisseurs chargés d'inscrire les noms des habitants pour leur assurer les dons du Trésor public. Ils étaient au nombre de cent a Kufa, et étaient chargés d'inscrire les noms des hommes, des femmes et des enfants, et d'organiser les registres démographiques. Ils ont joué un rôle efficace dans la dispersion des gens de Müslem Ben Aqild par le terrorisme et de pousser les gens

à s'opposer militairement à L'Imam Hussein

9. Müsleme et la convocation secrète

Après la désignation d'Obeidullah Ben Ziad gouverneur de Kufa et les événements qui se sont survenus rapidement, Mūsleme s'est trouvé dans l'obligation de travailler en

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cachette. Il fut obligé de changer sa résidence. Il quitta la maison où il se trouvait pour s'installer dans celle de Hãni Ben 'Orwa Al-Mourãdi.

Hāni était un des chefs du Kufa et un des notables des chiites et de leurs chefs. Il était aussi le chef de la tribu Mourad. Il a été dit qu'il avait connu le Messager de Dieu et lui a tenu compagnie pour un certain moment. Les partisans se réunissaient avec Müsleme secrètement dans sa demeure. Hāni entre temps rassemblait à Müsleme les hommes et les armes.

10. L'emprisonnement des opposants, leur assassinat et

l'observation de Müsleme Quand Ben Ziad se rendit compte des lettres envoyées à L'Imam Hussein , il ordonna d'emprisonner quatre mille cinq cent hommes de repentants parmi les compagnons du Prince des croyants et de ses héros qui avaient mené la lutte sacrée à ses côtés. Parmi eux : Ibrāhīm Ben Malek Al-Achtar, Abdullāh Ben Al-Hăreth, Suleiman Ben Sord Al-Khozā'i, et plusieurs notables et chefs. Il ordonna aussi d'arrêter Al-Mukhtar Al-Thakafi et Abdullah Ben Al-Hareth et les emprisonna. Il a tué en route Maïtham Al-Tammár qui était très rapproche de la famille du Prophète

Il glissa ses espions dans les ruelles et les maisons à la recherche de Müslem Ben Aqil . Il appela un de ses serviteurs nommé Ma'kel, lui donna trois mille Dirhams et l'envoya à la recherche des compagnons de Mūsleme sous prétexte de les offrir à l'opposition sous condition de les donner en main à Ben "Aqil.

Alors Mo'kal s'adressa à la mosquée centrale de la ville et prit place près de Müslem Ben se Awsaja Al-Assadi qui priait. Lorsqu'il fut annoncé que ce dernier reconnaissait

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Hussein One comme calife, et Ben Awsaja termina sa prière, Ma kal se présenta à lui comme un des gens de Homs et lui dit que Dieu lui a accordé la faveur de l'amour de la famille du Prophète , et fit semblant de pleurer en prononçant le nom de la famille du Prophète . Puis il lui donna l'argent en disant : «J'ai souhaité par cet offre rencontrer un homme de la famille du Prophète que j'ai appris qu'il est à Kufa incitant les gens à reconnaître le petit fils du Messager de Dieu comme Calife, j'ai essayé de trouver une personne qui me prend chez lui pour les lui donner personnellement et lui annoncer la reconnaissance de Hussein et mais je n'ai pas réussi. J'ai appris et j'ai entendu les gens faire allusion à toi que tu es en relation avec lui.». Ben "Awsaja nia au début, mais sous l'insistance de Maçkal et l'annonce de sa fidélité sincère à Hussein , il lui demanda de jurer par tout ce qui est saint de cacher le secret et l'informa qu'il lui prendra la permission de Müsleme de le rencontrer pour qu'il entende de lui la reconnaissance d'Hussein un comme Calife, et cela fut. Il donna les Dirhams en main à Müslemes après l'avoir rencontré. Il entrait à la séance le premier et quittait le dernier pour entendre toutes les nouvelles et les conversations qui se déroulaient pour pouvoir mettre Ben Ziad au courant de tout ce qui se passe et se dit.

11. Ben Ziad à la maison de Hāni Ben 'Arwa

Au moment où Müsleme était dans la maison de Hãni, Chouraik Ben Al-Awar est tombé malade une semaine après son arrivée à Kufa avec Obeidullah Ben Ziad mais il était très fidèle à la famille du Prophète S . Vu sa maladie, il est descendu dans la maison de Hâni Ben Arwa. En apprenant sa maladie, Obeidullah Ben Ziad lui envoya qu'il lui rendrait visite dans la maison de Hãni. Chouraik dit alors à Műslem : «ce scélérat viendra me rendre visite le soir, s'il s'assoira, tu n'as qu'à le tuer rapidement, puis après tu t'installeras au palais et

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personne ne t'empêchera, et quand je me guérirai j'irai à Basra pour arranger tout là-bas.».

Le soir quand Obeidullah arriva, Müslem voulut se cacher, mais avant, il dit à Chouraik : «faites attention à lui quand il s'assoit et fait moi un signe», Hāni leur dit : «Je n'aime pas qu'il soit tué dans ma maison.»

Lorsqu'Obeidullah entra, il demanda Chouraik sur sa maladie et s'assit. Après un certain temps, Chouraik s'inquiéta du retard de Müslem et commença à dire:

Ne retardez pas de saluer Salma Saluez-la et aussi celui qui la salue

Il répéta ce vers deux et trois fois. Alors Obeidullah s'étonna et demanda à Hãni si Chouraik radotait et Hāni lui répondit par oui. Chouraik continua de répéter la même chose jusqu'à ce qu'Obeidullah quitta la maison de Hãni près de l'aube.

Il a été dit que Mahrãn le serviteur rapproché de Obeidullah a douté quand Chouraik a répété le même vers. Il a cligné de l'ail à Obeidullah qui s'est tenu débout tout de suite. Et lorsque Chouraik lui dit : «O prince je vais te faire ma recommande» il lui répondit : «je reviendrai un autre jour». Quand ils quittèrent la maison, Mabrān lui dit : «Ils allaient te tuer», Alors Obeidullah lui dit : «Comment peut-il le faire au moment où je l'ai honoré. Et dans la maison de Hãni ?». Alors Mahrấn lui répondit : «Comme je viens de te dire».

Quand Obeidullah quitta la maison de Hấni, Chouraik appela Müslemes et lui dit : «qu'est-ce que t'a empêché de le tuer ?». Et Müsleme lui répondit : «Parce que Hāni n'a pas voulu qu'il soit tué chez lui.>>

L'autre raison revient au fait que les membres de la famille du Prophète et s'attachaient au juste et à la sincérité, et

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détestaient la perfidie et la fourberie même s'il fallait les exercer. Aucun observateur ne pensait qu'il était possible de faire sortir ou de chasser Obeidullah Ben Ziad de Kufa. Ce qui s'est passé était hors de compte, et que ce n'était pas un point à traiter dans ce livre vu les complexités de la situation à ce temps-là. On signale seulement que Chouraik mourut après trois jours.

12. Ben Ziad arrête Hāni Ben Arwa

Hãni Ben Arwa - par sa perspicacité politique et sociale - s'attendait à ce qu'il craignait d'Obeidullah Ben Ziad. Il était sur que ce dernier malgré le camouflage et l'anonymat, et les promesses de ne pas dévoiler la résidence de Müsleme chez lui et les réunions qu'il tenait, découvrirait tôt ou tard la place de Müsleme car il le cherchait partout. Après la mort de Chouraik, Hấni s'est fait le malade pour ne pas visiter le palais de Obeidullah qui, se rendant compte de son absence, envoya Amro Ben Al-Hajjaj (il était un de ceux qui ont envoyé des lettres à L'Imamete comme sa fille était l'épouse de Hâni) accompagné de Hassan Ben Khārija et Mohammad Al Acheath pour lui rendre visite et l'apporter au palais. Háni les accompagna malgré lui, et avant d'arriver au palais il informa Hassan de son inquiétude de cette demande. Ce dernier le tranquillisa car 1 ne savait pas les intentions d'Obeidulah.

Quand Hãni fut entré chez Obeidullah, ce dernier était entouré de Chouraih Al-Qadi et de certains gens. Et quand Obeidullah lui parla de Müslem , Hấni nia toute relation avec Müsleme car il ignorait sa résidence. A ce moment là, Ben Ziad fût venir Maskal qui leur raconta tout ce qu'il a vu et entendu dans la maison de Hãni. Et après une discussion animée entre eux, Ben Ziad frappa Hāni sur son visage de plusieurs coups.

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Pendant ce temps-là la tribu Mizhej apprit le cas de son chef et encercla le palais réclamant la libération de leur chef. A la suite d'une consultation entre ‘Amro Ben Al-Hajjāj, Obeidullah Ben Ziad et Chouraih Al-Qâdi, le premier arriva à convaincre les gens de la tribu que leur chef allait bien et que l'émir ne lui ferait pas du mal et leur demanda de rentrer chez eux et attendre leur chef.

Amro Ben Al-Hajjāj trahit par cela Hãni car il n'a pas essayé de sauver le dernier de la captive et de l'assassinat. Ben Ziad coupa plus tard la tête de Hãni et jeta son cadavre du haut du palais. A signaler qu'Amro est resté fidèle à Obeidullah même après l'assassinat de Hảni.

13. Le martyre de Abdullāh Ben Baqtar

Quand Müsleme pressentit l'abandon des Kufiques à L'Imam esse, il lui adressa une lettre qu'il envoya avec Abdullah Ben Baqtar qui fut arrêté à la sortie par Al-Husain Ben Nomaïr et livré à Obeidullah qui le jeta du haut de palais.

14. La révolte de Müslem Ben 'Aqil

L'arrestation de Hani constituait le deuxième pas dans le plan d'Obeidullah. Mais pour Müsleme c'était une boucle de virage dangereux qui le poussa à dépasser les points du plan tracé à l'origine, comme le poussa à prendre une décision exceptionnelle car il s'est trouvé devant deux choix irrévocables :

Le premier choix consistait à continuer la mobilisation bien que cela lui a paru impossible après l'arrestation de Hãni qui était une des personnalités les plus connues, les plus fortes et les plus redoutées à Kufa, à part sa haute position tribale, sociale et religieuse, toute autre personnalité n'oserait pas le soutenir et l'aider par peur d'être arrêtée et tuée.

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Le deuxième choix consistait à agir avant l'achèvement de toutes les données nécessaires, vu la nécessité d'agir

et de confronter l'autorité locale jusqu'à la fin.

Il tenait alors une réunion avec les chefs des tribus: Kinda, Mizhej, Tamím, Assad, Müdar et Hamdăn qui rassemblèrent quatre mille hommes et se dirigerent vers le palais. Mais en arrivant au palais il n'est resté que trois cent d'eux.

Alors Obeidullah ordonna de fermer les portes du palais où il était ainsi que sa famille, les notables de la ville et sa police. Ils comptaient en tout deux cent hommes. Il leur ordonna d'attaquer Müslem et ceux qui l'accompagnaient par les glaises et les flèches.

Pendant ce temps-là il pensa à un moyen d'échapper de ce siège. Il demanda aux notables d'affaiblir la morale des gens de Müslem . Alors Kathir Ben Chehab Al-Harithi s'adressa aux hommes de la tribu Mizhej leur décourageant et les menaçant de la peine capitale s'ils continuaient. Tandis que Mohammad Ben Al-Achath s'adressa aux tribus de Kinda et Hadramaout leur accordant la sécurité s'ils abandonnaient. De sa part, Obeidullah arrêta certaines personnalités connues dans le palais comme ®Abd Al-Aola Ben Yazid et Omāra Ben Şalkhab.

Müslemes apprit que les groupes de Ben Ziad menaçaient les gens qui l'accompagnaient et arrêtaient les militants qui voulaient le rejoindre dans les ruelles. Il arriva à empêcher les groupes médiateurs de Ben Ziad, et les pousser à l'intérieur du palais sans forcer ce dernier pour plusieurs raisons.

Le palais était bien fortifié de sorte qu'il pouvait résister plusieurs mois, comme c'était le cas au temps d'Al-Moukhtar.

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Mūsleme était déçu de l'abandon des gens, car le nombre d'hommes a reculé de quatre mille hommes au départ à trois cent hommes à l'arrivée, une fois devant le palais. Le délaissement de la tribu de Mizhej de leur chef Hāni captivé dans le palais au moment où elle était la plus grande et puissante tribu à Kufa a laissé une mauvaise impression chez les gens.

Les forces armées de Mussalem situées dans les approches de Kufa étaient incapables de le rejoindre. Tel que la brigade qu'a formée Al Moukhtar avant son arrestation et la division d'Abdullāh Ben Häreth. Ces deux brigades n'ont pu rejoindre Müslemes qu'après le délaissement de ses hommes. Al-Moukhtar a prétendu qu'il était venu protéger Ben Houraïth mais Ben Ziad l'arrêta

et le mit en prison. Au cours des combats, les parents de chacun des guerriers de Müslemes conseillaient leur homme de délaisser en lui disant : «retire-toi les gens te préserveront.» Et ils s'accrochèrent à lui jusqu'à ce qu'il abandonne, certains disaient à autres : «Pourquoi vous empressez la révolte, demain l'armée de Damas viendra vous tuer, nous devons laisser ces gens se battre jusqu'à ce que Dieu les réconcilie». Il suffisait d'entendre le mot «l'armée de Damas» pour que les Kufiques soient effrayés vu les malheurs qu'ils avaient soufferts de cette armée. Après la dispersion des guerriers autour du palais, Obeidullah quitta le palais à la mosquée la nuit et ordonna, Amro Ben Nãfe d'annoncer : «celui qui vient prier dans la mosquée ne sera pas suivi par la police, les agents, et évitera le mal et la poursuite,» au bout d'une heure, la mosquée était pleine au bout. Alors Ben Ziad prononça

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un discours en public où il menaça celui qui a refugié Müslemes et offrit une récompense à son huissier. Puis il ordonna Huşaïn Ben Nomaïr de fouiller toutes les maisons de Kufa jusqu'à le trouver.»

15. Müsleme seul à Kufa

Il était naturel que les gens de Kufa ont délaissé Müsleme surtout après la mort de L'Imam Al-Hassan , car il n'y avait personne capable de guider les chiites dispersés en tribus diverses, malgré la présence des notables et des chefs dont l'influence et la puissance de chacun d'eux se limitaient à son groupe et sa tribu. La situation sociale était misérable vu l'oppression qui les a atteints, de sorte que les gens ont passé des années de peur de l'autorité, de manque de confiance en eux-mêmes et entre eux,

Le soir quand Ben Aqil a fait la prière du soir, il n'avait avec lui que trente hommes. En route à Kinda il ne restait que dix hommes, et en quittant la ville il s'est trouvé seul et n'avait personne pour lui montrer le chemin.

C'était Müsleme qui avait ordonné cette petite élite de trente hommes d'aller se cacher en attendant l'arrivée de L'Imam Hussein pour le rejoindre.

Cette minorité d'élites était formée de braves croyants qui ont obtenu la chance d'acquérir le martyre aux côtés de L'Imam Hussein , Nous citons parmi eux : Müslem Ben *Awsaja. Abou Thoumáma Al-Şa'idi, Abdullah Ben Al-Zübaïr Al-Kindi, Abbas Ben Ja®d Al-Jadli, Abdullah Ben Hāzem Al Bakri, et autres...

16. Müslemes dans la maison de Tawa Müslem

continua son chemin jusqu'à la maison de Tawa, la femme de Ossaid Al-Hadrami. Elle attendait le retour

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de son fils Bilal. Il lui demanda de l'eau qu'elle lui donna, puis entra à la maison. En sortant plus tard et le trouvant toujours assis près de la porte elle lui demanda:

Ô serviteur de Dieu n'as-tu pas bu ? Il lui répondit : oui. Elle lui dit : donc rentre chez toi. Il se tüt, elle répéta et il se tät.

Elle lui dit alors : «louange à Dieu, Ô serviteur de Dieu, ce n'est pas bon pour toi de rester à ma porte, je ne te le permets

pas !

Alors Műslemet lui dit : «Ô serveuse de Dieu, je n'ai pas de maison dans ce pays, ni de tribu. Est-ce que tu peux me rendre un service et je te récompenserai le jour de la Résurrection».

Elle lui dit : «Ô serviteur de Dieu et quel est ce service ?»

Il lui répondit : «je suis Mūslem Ben Aqil 3. Ces gens m'ont menti et m'ont trompé».

En connaissant qui était, elle le fit entrer dans une maison autre que la sienne. Elle lui étendit un matelas pour dormir et lui présenta de quoi manger, mais il ne mangea pas. Quand son fils fut rentré, il vit sa mère entrer et sortir de la maison. Il lui demanda alors la cause. Elle évita de répondre, mais vu son insistance elle lui demanda de cacher ce qu'elle allait lui dire et de jurer par Dieu. Il promit à sa mère et elle lui raconta tout.

Al'aube Bilal se dirigea vers Abdulrahman Ben Mohammad Ben Al-Ach ath et lui désigna la place où Ben `Aqil se cachait. Et quand Ben Ziad apprit, il ordonna Ben Häreth d'envoyer cent hommes de Kuraich et de l'apporter. S'il avait choisi les hommes de Kuraich c'est pour éviter d'animer le sentiment ethnique entre les tribus,

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17. La dernière nuit de Müsleme

Müsleme avait refusé de manger quelque chose cette nuit-là. Il avait passé sa nuit dans la prière, le rappel et la récitation du Coran, debout et agenouillé jusqu'au matin. Étant fatigué, il dormit pour peu de temps. Il vit en dormant dans son rêve le Prince des croyants L'Imam Aline qui lui apprit qu'il serait très prochainement dans le paradis avec ceux qui l'ont devancé.

Quand Tawea lui apporta l'eau pour faire l'ablution, elle lui dit : «O seigneur, j'ai remarqué que tu ne t'es pas endormi la nuit.»

Il lui répondit : «Saches que lorsque je me suis endormi pour quelque temps j'ai vu dans mon rêve mon oncle le Prince des croyantse me disant : «Hâte le pas... Hâte le pas, dépêche toi... dépêche-toi !». Et je pense que c'est mon dernier jour dans ce monde».

18. L'arrestation de Agile

Le matin, Müslem Ben Aqil entendit le son des sabots des chevaux. Il sût alors qu'ils sont venus à sa recherche. Il prit alors son épée, au moment où les gens qui l'entouraient, tiraient les flèches sur la maison et allumaient les roseaux qui entouraient la maison. Il sourit et se dit : «O mon âme sors à la mort déterminée inévitable».

Puis il dit à Tawa:«, que Dieu t'accorde sa miséricorde et te récompense à ma place. Saches, que c'est ton fils qui m'a trahi».

Elle lui ouvra la porte et il sortit attaquer les hommes comme un lion coléreux, et il tua par son épée un nombre considérable d'entre eux. Quand Obeidullah Ben Ziad apprit cela, il dit à

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Mohammad Ben Al-Achath : «Louange à Dieu, Ô serviteur de Dieu. On t'a envoyé pour chercher un homme, et il tue et blesse tes hommes !>>

Mohammad Ben Ach'ath lui répondit : «Ô prince c'est comme si tu ne sais pas que tu m'as envoyé chercher un lion courageux et un sabre tranchant.»

Ben Ziad demanda à Ben Al-Achath de proposer la sécurité à Mūslemme s'il se rend parce qu'il était incapable de l'affronter.

Alors Ben Ach'ath dit à Mūslem «Malheur à toi, O Ben Aqil ne te suicide pas, je t'offre la sécurité.>>

Müsleme lui répondit : «Je n'ai pas besoin d'une sécurité promise par des perfides.»

Puis il continua a les combattre en disant :

J'ai juré de ne mourir que libre même si la mort était amère

Alors Ben Al-Achath lui répondit : «Malheur à toi Ben Aqil, on ne ment pas et on ne te trompe pas. Mes hommes ne veulent pas te tuer, ne te suicide pas !

Il continua à résister jusqu'à ce qu'il fut troué de blessures et il devenait presque incapable de combattre. Alors ils l'attaquèrent en grand nombre par les flèches et les pierres.»

Alors Műslement leur dit : «Malheur à vous, vous me tuez à coups de pierres comme un athée et je descends d'une famille de Prophètes charitables ?

Malheur à vous, vous ne prenez pas en considération les droits du Messager de Dieu et ses descendants ?»

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Il continua a les combattre et les dispersa malgré sa faiblesse alors Ben Al-Ach'ath cria aux hommes de s'arrêter en leur disant : «Éparpillez-vous de lui je vais lui dire ce qu'il veut entendre.» Il s'approcha de lui et lui dit : «Malheur à toi Ben *Aqil, je te garantis ta sécurité et ta vie...

Mūsleme lui répondit : «rois-tu Ben Al-Ach®ath que je me rends à toi ? Jamais tant que je peux combattre, non par Dieu je ne le ferai pas.»

Puis il l'attaqua pour l'éloigner de lui près de ses hommes et en retournant à sa place, il dit : « mon Dieu comme j'ai soif.>>

Personne n'osa lui donner à boire. Alors Ben Ach'ath s'adressa à ses hommes et leur dit : «Malheur à vous, c'est honteux d'avoir peur d'une seule personne, d'avez-vous pas honte ? Attaquez-le tous en même temps et d'une seule fois.>>

Il fut attaqué de tous les côtés. Lorsque Boukair Ben Hamrán lui blessa la lèvre supérieur Müslemes le trancha par un coup d'épée. Puis il fut poignardé du derrière, et il tomba par terre, et fut emmené chez Obeidullah après lui avoir enlevé ses armes. En route il versa quelques larmes, alors 'Amro Ben Obeidullah lui a dit - il était un homme neutre - : «un homme qui cherchait ce que tu cherchais ne pleure pas.»

Müsleme lui répondit : «par Dieu je ne pleure pas pour moi-même, je ne me chagrine pas sur mon âme, et je ne fais pas d'élégie, bien que je n'aime pas la perdre, mais je pleure mes parents qui se dirigent vers moi, je pleure Hussein et la famille d'Hussein.»

19. Le martyre de Müslem Ben 'Aqil

Quand Müslem fut entré chez Obeidullah Ben Ziad, le garde lui dit : «salue le prince».

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Müsleme lui répondit : «tais-toi abandonné, pourquoi tu t'en mêles ? Je jure par Dieu qu'il n'est pas mon prince pour le saluer»

Alors Obcidullah lui dit : «Ne t'en fait pas ... tu seras tué si tu salues ou non

Müsleme lui répondit : «Si tu me tues, le pire que toi a tué celui qui était meilleur que moi.»

Après une longue discussion entre eux, Obeidullah accusa Müslemas de disposer les musulmans de Kufa et les mettre

en désaccord.

Müsleme lui répondit : «ce n'est pas pour ce but que je suis venu à ce pays. Vous avez répandu le blåmable. Vous avez liquidé et enterré la bienfaisance. Vous avez gouverné les gens sans leur consentement, et vous les avez poussés à ce que Dieu a interdit. Vous les avez traités comme les rois perses et les césars de Rome. Nous sommes venus pour les ordonner au bien et les interdire du blåmable et leur demander d'appliquer les lois du livre de Dieu (Coran) et celles du Prophète (la tradition du Prophète.)».

Puis Obeidullah appela un des hommes que Mūslema blessé dans sa tête, un soldat de Damas, et le chargea de couper la tête de Müslemes et le jeter du haut des renforts du palais. En le prenant pour le tuer, il loua Dieu exalté, lui demanda le pardon et dit : « mon Dieu, juge entre nous et des gens qui nous ont trompés et délaissés ...». Il ne cessa de les répéter jusqu'à ce qu'il fut coupé le cou et jeté du haut des renforts du palais pour être le premier martyr Hachémite de la révolte Husseinite. Puis Hāni Ben "Arwa fut tué de la même sorte et les deux cadavres furent tressés dans le marché par les agents de police de Ben Ziad, ensuite ils furent crucifiés, le côté de la

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tête vers le bas, puis leurs têtes furent envoyées à Damas.

Obeidullah Ben Ziad se vengea après de tous ceux qui ont soutenu Mũsleme en leur coupant la tête, et mit en prison plusieurs militants.

20. Kufa après Müslem Ben 'Aqil

Puis Obeidullah Ben Ziad adressa à Yazid un rapport sur la situation à Kufa où il lui dit : «Après le préambule nécessaire, louange à Dieu qui a conservé le droit du Calife, et l'a évité de ses ennemis. J'informe le Calife - que Dieu l'honore - que Mūslem Ben Aqil a résidé chez Hãni Ben Arwa Al Mourãdi. Je les ai surveillés et je les ai suivis partout. Je suis arrivé enfin à les capturer et leur couper la tête. Je vous envoie leurs têtes avec ce rapport.»

Ziad lui répondit en disant : «J'ai appris que Hussein se dirige vers l'Irak. Diffuse les surveillants partout, prépare tes soldats, arrête pour suspicion et juge pour inculpation. Mais ne tue que celui qui t'attaque. Et rends-mois au courant de tout ce qui se passe.»

Quand Obeidullah Ben Ziad apprit le cheminement de L'Imam Hussein vers Kufa, il envoya Al-Huşaïn Ben Nomaïr, le chef de la police, à Qadissiya, répandit la peur dans les milieux Kufiques à travers des mesures terroristes, pour les préparer à s'opposer et combattre L'Imam Hussein et à son arrivée, et menaça de couper la tête de toute personne qui ne participera pas au combat contre L'Imam Hussein

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Quatrième Chapitre: Sur le chemin du martyre

1. L'Imam Hussein en route à Karbala

Le convoi Husseinite se dirigeait à la hâte vers l'Irak. Il se stationnait dans plusieurs endroits où L'Imam Hussein passait dans certains un jour et une nuit, dans certains autres un jour, et dans d'autres quelques heures. Il s'arrêtait parfois pour prier seulement. Certains partisans ont rejoint le convoi Husseinite en route.

Au cours de son passage de La Mecque à Karbala, L'Imam Hussein be rencontrait et se réunissait à plusieurs personnes. Et dans certains cas, il saisissait l'occasion pour expliquer l'importance de sa révolution contre Yazid Ben Muawiya et éclaircissait le but de cette révolution.

l a été dit que le poète Al-Farazdaq-il s'appelle Hammām Ben Ghaleb Al-Tamimi Al-Hanzali – a rencontré L'Imam Hussein vegne et lui a demandé après l'avoir salué : «Que Dieu t'accorde ce que tu cherches, et te donne de l'espoir à ce que tu désires. Je te rachète par mon père et ma mère Ô fils du Messager de Dieu, qu'est ce que t'a poussé au pèlerinage ?

L'Imam e lui répondit : «si je ne venais pas j'aurai été pris (tué)... Que dis-tu des gens que tu viens de quitter ?»

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Al-Farazdaq lui répondit: «les cœurs des gens sont avec toi, mais leurs épées sont contre toi. Le destin est déterminé par le ciel, et Dieu fait ce qu'il veut...>>

2. L'Imam Hussein apprend l'assassinat de

Müsleme Quand le convoi était à Tha'labiyya, aux deux tiers de la distance entre La Mecque et Karbala, un homme dévia de la route quand il vit L'Imam Hussein qui se dirigea vers lui comme s'il le cherchait, puis il le laissa et s'en alla. Deux hommes de la tribu d'Assad s'approchèrent de l'homme le saluèrent. Cet homme était Boukaïr Ben Al-Mithaba. Ils lui demandèrent: «que dis-tu des gens que tu viens de quitter?» Il répondit: «Je n'ai quitté Kufa qu'après l'assassinat de Müslem Ben Aqil et Hãni Ben "Awra. J'ai vu leurs cadavres trainés par leurs pieds dans le marché.>>

L'Imam Hussein Name les regarda et leur dit: «cela ne vaut pas la peine de vivre après eux...». Puis il regarda les gens de Ben Aqil et leur dit: « qu'est ce que vous pensez faire, car Müslem fut assassiné ?»

Ils lui répondirent: «Nous jurons par Dieu que nous ne nous retirerons pas. Est-ce que vous pensez qu'on le fera après l'assassinat d'un de nous? Non, nous jurons par Dieu que nous nous vengerons ou nous aurons le même sort»

A midi du même jour L'Imam Hussein s'endormit. Puis se réveilla et leur dit: «J'ai entendu une voir me dire: vous avancez et la mort vous porte au paradis.>>

Son fils aîné Ali lui demanda: «0 père, ne suivons-nous pas le juste ?»

Il lui répondit: «oui 0 fils, je jure par Dieu source de tous les serviteurs >>

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Alors Ali lui dit: « père - donc - et par Dieu nous ne craignons pas la mort.>>

L'Imam lui répondit: «que Dieu te gratifie, 0 mon fils, par la meilleure gratification qu'il a accordée à un fils de son père.»

Puis le convoi Husseinite continuait son chemin jusqu'à Zoubāla. C'est un village peuplé qui renferme des marchés entre Waqişa et Al-Thaʻlabiyya. C'est là-bas que L'Imam rencontra l'envoyé de Mohammad Ben Al-Achath qui lui communiqua l'assassinat de Müslemes et le délaissement des Kufiques. A signaler que Müslem Ben Aqil avait confié à 'Amro Ben Sa'ad avant d'être assassiné toutes ses recommandations dont la dernière était: «Et envoie dire à Hussein de ne pas venir, car je lui ai écrit que les gens le soutiennent, et je suis sûr qu'il est en route.»

Amro Ben Sa'ad avait informé tout de suite Ben Ziad des recommandations de Müslem Ben Aqils et Obeidullah lui avait dit : «le fidèle ne te trahit pas mais un traître peut être parfois confié.»

L'envoyé de Ben Al-Ach-ath était Iyās Ben Al-'Atal Al-Ta'i, un poète qui était en visite à Kufa. Ben Achoath le chargea de communiquer le message à L'Imam contre un chameau. Il est resté quatre jours en hospitalité de L'Imam .

Quand l'Imam se rassura de la nouvelle de l'assassinat de Müsleme, il rassembla ses compagnons et leur dit: «Au nom de Dieu Clément le très Miséricordieux, après le préambule nécessaire, nous venons de recevoir une mauvaise nouvelle qui est l'assassinat de Müslem Ben Agil , Häni Ben "Arwa et Abdullah Ben Baqtar. Comme vous avez appris que nos partisans nous ont délaissés. Celui qui aime parmi vous se retirer qu'il se retire et on ne l'oblige pas de rester.».

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A ces mots plusieurs personnes le quittèrent et il ne lui restait que ceux qui sont sortis avec lui de La Médine et de La Mecque. Ceux qui l'ont rejoint en route étaient des bédouins. Ils croyaient qu'il se dirigeait vers un pays qui lui était soumis. Les documents historiques signalent qu'ils ont été des gens avides et douteux et qu'ils l'ont délaissé à Zoubála,

L'Imam a voulu par ces mots choisir les fidèles qui accompliront avec lui leur obligation légitime. C'était la loi des chefs divins lors de leur révolte. Ils préféraient les secoureurs divins et ne s'intéressaient pas au grand nombre et l'équipement militaire. L'Imam Hussein ne n'a pas cessé d'expérimenter la détermination de ses compagnons jusqu'au dernier instant

3. L'armée de Al-Horr Al-Riāhi jacasse le convoi

Husseinite. Le convoi atteignait la région «Thu Al-Hasm». C'est une montagne située entre Chirāfet Manzel Baïda. Amidi un homme cria : «Allah Akbar – Dieu est le plus grand » L'Imam lui répondit «Dieu est le plus grand. Pourquoi tu as dit Dieu est le plus grand ?» L'homme lui disait : «Parce que je vois des palmiers... Les gens lui répondirent : «on n'a trouvé aucun palmier dans cette région...» Et quand L'Imam leur demanda de vérifier ils lui répondirent : «ce sont des cavaliers». L'Imam leur disait : «et moi par Dieu je les vois aussi. Avons-nous un endroit pour protéger l'arrière du convoi et affronter l'ennemi d'un seul côté ? »

On lui conseilla de monter la montagne «Dhu Hasm» et le convoi se dirigea là-bas. Les cavaliers les ont suivis. Ils étaient près de mille cavaliers à leur tête Al-Horr Ben Yazid Al-Tamimi Al-Riāhi qui ordonna ses soldats de couper la route au convoi et le laisser sous la chaleur brûlante du midi. L'Imam e et

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ses compagnons étaient enturbannés et tenaient leurs épées en 12 main. L'Imam Name ordonna ses serviteurs de donner à boire aux gens et aux chevaux et ils ont obéit. Al-Hort accompagna L'Imame jusqu'à la prière du midi. Après l'appel à la prière, L'Imam loua Dieu et le complémenta puis s'adressa aux cavaliers leur disant : «Ô gens. C'est une justification que je présente à Dieu et à vous. Je ne suis venu qu'après avoir reçu vos lettres où vous me disiez : viens chez nous, car nous ne reconnaissons comme Imam que vous. Nous prions Dieu puissant et grand de nous rejoindre sur le droit chemin. Si vous tenez à ce que vous m'avez dis, je suis là. Si vous me donnez ce qui me rassure comme promesses et engagements je rentre chez vous. Si non et vous refusez ma présence, je reviens d'où je suis venu.»

Puis il se mit pour prier et demanda à Al-Horr : «tu pries à la tête de tes compagnons ?»

Al-Horr lui répondit : «Plutôt, tu commences la prière et nous prions avec toi.»

Il pria à leur tête puis se réunit avec ses compagnons et Al-Horr revint chez ses soldats. Quand L'Imam na pria la prière d'après-midi, il prononça le discours suivant : «Après le préambule nécessaire Ô gens. Si vous craignez Dieu et vous rendez le droit à ceux qui le méritent, Dieu sera plus satisfait. Et nous, la famille du Prophète, nous avons le mérite de vous gouverner plus que ces prétendants de ce qu'ils n'ont pas droit, qui vous gouvernent par l'oppression et l'offensive. Si vous nous détestez et vous niez notre droit, et vous vous retirez de ce que vous m'avez écrit et vos messagers m'ont transmis, je vous quitte.»

Al-Horr lui dit alors : «Nous - par Dieu – nous ne sommes pas au courant des lettres que vous parlez.>>

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Alors Hussein se dit: «Ô *Ogba Ben Samān apporte-moi les lettres qui m'ont été envoyées».

Oqba lui apporta les lettres,

Al-Horr lui dit alors: «Nous ne sommes pas de ceux qui vous ont écrit. Nous avons été ordonnés, si on vous rencontre de ne pas vous laisser et de vous emmener chez Obeidullah Ben Ziad.»

L'Imam e lui répondit: «Je préfère mourir que t'accompagner», puis il dit à ses compagnons: «Allons-y»

Ils montèrent aux chevaux et attendirent que les femmes soient placées. Et quand ils décidèrent de quitter, l'armée d'Al-Horr les empêcha. Et L'Imam lui dit «Que ta mère te perd. Que veux-tu ?»

Al-Horr lui répondit: «je jure par Dieu, si autre que toi des arabes m'adresse ces mots, et il est dans la position où tu es, j'aurais insulté sa mère par les plus mauvaises insultes, et qui que se soit. Mais, par Dieu, je ne peux dire de ta mère que les mots les plus vénérés.>

L'Imam lui dit alors: «Que veux-tu ?>

Il lui répondit: «je veux, et par Dieu, t'emmener chez Obeidullah Ben Ziad.

L'Imam lui dit: «Donc - et par Dieu - je ne te suivrai pas.»

Al-Horr lui répondit: «Donc - et par Dieu - je ne te laisserai pas partir.»

Ils se répétèrent trois fois ces dires et quand la dispute atteint son apogée entre eux, Al-Horr lui dit: «Je n'ai pas des ordres de te tuer, j'ai été ordonné de t'accompagner et de t'emmener

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à Kufa. Si tu refuses tu n'as qu'à suivre un chemin qui ne te mène pas à Kufa et qui ne te rend pas à La Médine, et par cela je serai équitable avec toi, jusqu'à ce que j'écrive à Ben Ziad et tu écris à Yazid Ben Muawiya si tu veux lui écrire ou à Obeidullah si tu veux. Peut-être pendant ce temps-là Dieu arrangera les choses et m'évitera de te faire du mal.»

4. L'Imamo démontre l'obligation de la nation

Leconvoi de L'Imam e continua son chemin accompagné parallèlement par l'armée d'Al-Horr, En arrivant à la région Al-Baïda, L'Imam adressa à ses compagnons et aux soldats un de ses plus importants discours où il a donné les plus importantes preuves que tous les musulmans doivent accomplir une obligation générale qui consiste à s'apposer et affronter le tyran qui rend licites les interdictions de Dieu. Il a dit après avoir loué Dieu et le complimenter: « gens, le Messager de Dieu a dit: Celui parmi vous qui trouve que le Sultan est oppresseur, rend licite ce que Dieu a interdit, rompe son engagement à Dieu, contrevient à la tradition du Messager de Dieu, commet des crimes et oppresse les serviteurs de Dieu, et ne se décide pas de changer en acte et verbe, il est du droit de Dieu de le châtier sur ses faits et verbes. Ceux-là obéissent au diable, délaissent la soumission à Dieu, diffusent la corruption, suspendent les limites, s'emparent des impositions, rendent licite ce que Dieu a interdit et interdisent ce que Dieu a permis. Je suis plus digne que les autres, puisque vous m'avez envoyé des lettres et des messagers pour me reconnaître comme Calife, et vous m'avez promis de ne pas me délaisser ou me livrer. Si vous tenez à votre reconnaissance vous agissez avec conscience. Je suis Al-Hussein Ben Ali Ben Fätima la fille du Messager de Dieu . Mon esprit est avec vous, mes parents sont les vôtres et vous avez en moi un modèle à suivre. Si vous ne le faites pas, vous violez votre promesse et vous reniez votre reconnaissance. Ça ne m'est pas étrange car vous êtes connus

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par cela et parce que vous les avez faits avec mon père, mon frère et mon cousin Müslem. Le berné est celui: qui se laisse leurrer par vous. Vous avez raté votre chance et perdu votre destinée. Celui qui enfreint son engagement se trahit et Dieu nous tiendra lieu de vous. Je vous salue et que Dieu nous accorde sa clémence et ses bénédictions.

Le convoi Husseinite continua son chemin accompagné parallèlement de l'armée d'Al-Horr qui dit à L'Imam : «Ô Hussein, je te rappelle par Dieu de ta vie. Je vois que si tu attaques tu mourras, et tu le seras si tu es attaqué.»

L'Imam lui répondit: «Est-ce par la mort que tu m'apeures ? Arriverez-vous au point de me tuer ? Je ne sais vraiment quoi te dire. Je te rappelle de ce qu'a dit le frère d'Al-Aws à son cousin qui s'est décidé de secourir le Messager de Dieu . Il lui a dit: où vas-tu, tu seras tué ? Et son cousin lui a répondu:

J'irai, sans honte comme homme mourant décisif, sincère, luttant comme musulman

concilier les pieux par son âme quitter un maudit, abandonner un assassin

vivre sans regret, mourir sans blâme assez de vivre avilis et contraint

En entendant cela, Al-Horr s'éloigna de lui vers ses hommes. Ils arrivèrent à "Ozaib Al-Houjānāt où un groupe venant de Kufa le rejoignait. Il était formé de: Amro Ben Khaled Al-Assadi Al-Şaïdãwi et son serviteur Sa'ad. Majma' Ben Abdullāh Al 'Ai'zi et son fils 'A ez, Janāda Ben Al-Harth Al-Salmāni et son serviteur Wadeh Al-Turki, et un des serviteurs de Nāfe' Ben Hilal qui a rejoint L'Imam e avant eux montant le cheval de Näfe'. Quand ils arrivèrent à L'Imam se, ils chantèrent des

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vers qui montrent leur renoncement au monde et leur aptitude à le racheter par leurs âmes. L'Imam leur dit: «j'espère par Dieu que votre arrivée soit un bon signe de Dieu, qu'on soit tués ou vainqueurs.>>

Al-Horr Ben Yazid dit à L'Imam : «ces individus qui sont venus de Kufa n'étaient pas avec toi. Je vais les capturer ou les rendre d'où ils sont venus.>>

L'Imam ne lui répondit: «je les empêche de ce que je m'empêche. Ce sont mes partisans et mes hommes. Et tu m'avais promis de ne pas intervenir jusqu'à ce que tu reçoives les instructions de Ben Ziad.»

Al-Horr lui répondit: «Oui, mais pourquoi t'accompagnent ils ?»

L'Imam lui affirma: «ce sont mes compagnons. Ils me sont aussi importants que ceux qui m'ont accompagné. Si tu n'exécutes pas à l'accord je t'affronterai.»

Alors Al-Horr les laissa.

L'Imam ne demandait alors de ceux qui l'ont rejoint sur la situation à Kufa et Majma' Ben Abdullah Al-'A`izi lui répondit: «pour les notables ils sont achetés par des sommes considérables et leurs sacs sont remplis. Ils sont rapprochés et consultés. Ils sont tous contre toi. Concernant les gens leurs cours sont avec toi, et leurs épées seront prochainement tirées contre toi.»

Et lorsqu'il leur demandait les nouvelles de son messager Qaïs Ben Mouqahhar, ils lui communiquèrent que quand Ben Ziad lui a demandé de te proférer des malédictions contre toi et ton père, il t'a loué et ton père, et a maudit Ben Ziad et son père, et qu'il fut jeté du haut du palais...

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Alors L'Imam.prononça à voix basse le verset suivant: vet parmi eux, ceux qui sont tués, et ceux qui attendent sans

changer de conviction.>>

Nous observons que malgré les mauvaises nouvelles du délaissement des Kufiques de lui, L'Imam a insisté de se diriger à Kufa. Il disait: «il y avait entre nous et ces gens une promesse qu'on ne peut pas délaisser.»

Il savait qu'il y avait des partisans qui l'attendaient. C'étaient ceux qu'Obeidullah en a emprisonné certains et tué d'autres....

L'attachement aux mondanités et le mépris de la mort pour la cause de Dieu apparaissent clairement dans la conversation qui a eu lieu entre L'Imam Hussein ge qui a demandé à Obeidullah Ben Al-Horr Al-Ja'fi son secours et la réponse de ce dernier où il a dit: «Par Dieu O petit fils du Messager de Dieu, si tu avais à Kufa des partisans prêts à combattre à tes côtés, j'aurais été le plus acharné contre tes ennemis. Mais j'ai remarqué que tes partisans sont restés dans leurs maisons par peur des Umayyades et leurs épées. Je t'adjure au nom de Dieu de ne pas me mettre dans cette situation. Je suis prêt à t'aider par tout ce que je peux. Je t'offre mon cheval, et par Dieu je n'ai cherché personne sur lui sans la tuer, comme je n'ai jamais été suivi une fois sur lui. Prends mon épée, par Dieu je n'en ai jamais frappé quelqu'un sans le trancher.»

L’Imam Hussein lui répondit: «Ô Ben Al-Horr, nous ne voulons pas de ton cheval et ton épée, nous te demandons de nous secourir. Puisque tu n'es pas prêt à te sacrifier, nous n'avons pas besoin de ton argent. Et je ne suis pas de ceux qui prennent des débauchés pour soutien, car j'ai entendu le Messager de Dieu dire: «celui qui entend l'appel des membres de ma famille et ne les secourt pas, Dieu le jettera la

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face contre feu dans l'enfer.»

Pendant ce temps le convoi de L'Imam e cheminait en toute vitesse. L'Imamente essaya de séparer ses compagnons mais Al-Horr les empêchait et les rendait au convoi en attendant la lettre d'Obeidullah Ben Ziad qu'il a reçu sa lettre quand le convoi a atteint Naïnawa. Ben Ziad a écrit dans sa lettre: «après le préambule nécessaire, tu dois gêner Hussein jusqu'à ce que tu reçois ma lettre et mon messager te rejoint. Arrête le convoi dans une terre sans abri, sans renforts et sans eau. J'ai demandé au porteur de cette lettre de rester avec toi jusqu'à ce que tu accomplis ce que je t'ai ordonné et salut.»

Alors, Al-Horr conduisit le convoi à un endroit sans eau. Zobain Ben Al-Kaim demanda à L'Imam Hussein d'attaquer l'armée d'Al-Horr mais L'Imam i refusa pour ne pas être le premier à attaquer.

5. La Terre de Karbala

Quand le convoi de L'Imam Hussein atteignait Karbala, le cheval de L'Imam Hussein s'arrêta soudainement. L'Imam changeale chevalet l'autre aussi refusad'avancer. Alors il demanda le nom de cette terre, et il fut répondu: La terre de Ghadiriya.

Il demanda: «n'a-t-elle pas un autre nom ?» Ils répondirent: on l'appelle Nainawa Il demanda de nouveau: «n'a-t-elle pas un autre nom ?» Ils répondirent: Châte' Al-Furāt Il demanda de nouveau: «n'a-t-elle pas un autre nom ?> Ils répondirent: on l'appelle Karbala...

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Il se soulagea moralement et dit: «c'est ici la fin de la ligne. C'est ici qu'on va être tués. C'est ici que nos femmes seront déshonorées. C'est ici - par Dieu - que nos hommes seront massacrés. C'est ici-par Dieu-que nos enfants seront saignés. C'est ici – par Dieu - que nos tombes seront visitées. C'est de cette terre que mon grand-père le Messager de Dieu m'a promis. Et il tient à sa promesse.»

L'Imam est arrivé à Karbala le deux du mois de muharram de l'année soixante et une Hégire. La plupart des textes historiques s'accordent que c'était un jeudi.

Les tentes de L'Imam Hussein furent dressées dans cette région sainte, dans une région loin de toute source d'eau, entourée d'une série de Collines et de monticules. Les tentes de L'Imam Hussein et sa famille que Dieu les salue ont été entourées par celles de sa tribu puis de celles des autres partisans. L'armée des Umayyades a entouré le camp de tous les côtés de sorte que les flèches qui ont suivi celle de Ben Sa'ad au début des attaques ont touché tous les membres et les tentes du camp.

6. Le camp de Ben Saead

Le trois de Muharram, Omar Ben Safad Ben Abou Waqas arriva de Kufa à la tête de quatre mille cavaliers. Il s'installa à Naïnawa et Al-Horr Ben Yazid Al-Riahi qui avait mille cavaliers le rejoignit, ce qui élève à cinq milles le nombre des cavaliers.

Omar Ben Safad envoya à L'Imam Hussein Azra Ben Qaïs Al-Ahmaşi pour lui demander ce qu'il voulait, mais 'Azra eut honte de rencontrer L'Imam vu qu'il était un de ceux qui lui ont écrit des lettres. Puis Ben Sa'ad demanda la même chose à ceux qui lui ont écrit et tous refusèrent. Alors Kathir Ben Abdullah Al-Chiebi se présenta à Ben Saťad pour aller rencontrer Hussein et le tuer s'il le fallait. Mais Ben Sa'ad

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a préféré écrire à Obeidullah Ben Ziad une lettre pour le mettre au courant de ce qui se passe. D'après Al-Tabari elle contenait ce qui suit: «Au nom de Dieu Clément le très Miséricordieux, et après le préambule nécessaire: Quand je suis arrivé là où campe Hussein, je lui ai envoyé mon messager pour lui demander ce qui l'a poussé à venir et ce qu'il veut et demande. Il a répondu: Les gens de ce pays m'ont adressé des lettres, ainsi que des messagers, me demandant de venir chez eux. S'ils ont changé d'avis et renoncent à ce qu'ils m'ont écrit et ce que leurs messagers m'ont dit, je suis prêt à quitter ce pays.>>

Quand Ben Ziad lit la lettre d'Omar il dit:

Maintenant une fois prenable cherche un biais inaccordable

Obeidullah écrivit à Ben Sa®ad la lettre suivante: «Au nom de Dieu clément le très Miséricordieux. Après le préambule nécessaire, j'ai reçu ta lettre et j'ai compris ce que tu as dis. Propose à Hussein de reconnaître Yazid Ben Muawiya comme Calife ainsi que tous ses compagnons. S'il accepte et le fait, nous verrons à ce moment ce qu'on fera de lui et salut».

Ben Sa'ad envoya rapidement un messager à L'Imam Hussein un lui proposant le contenu de la lettre de Obeidullah et L'Imamet lui répondit: «Je ne répondrai jamais Ben Ziad à sa demande et si c'est la mort, qu'elle soit la bienvenue»,

Apprenant la réponse de L'Imam Hussein , Ben Ziad rassembla les gens dans la mosquée de Kufa et leur dit que Yazid Ben Muawiya lui avait envoyé quatre mille Dinars et deux cent mille Dirhams pour les distribuer à ceux qui acceptent d'affronter L'Imam Al-Hussein . Il a pu rassembler trente mille hommes entre soldats et cavaliers et les a envoyés à Ben Sa*ad puis il a quitté coléreux à la région de Nakhil qui est une région proche de Kufa.

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Le six de Muharram l'armée a été préparée pour attaquer L'Imam Hussein

7. Am Ben Saad

Obeidullah Ben Ziad promit Ben Sa'ad de le charger de la propriété d'Al-Ray contre l'assassinat de L'Imam Hussein E. Il s'embrouilla et consulta ses conseillers qui lui conseillèrent tous de laisser tomber, mais Obeidullah le menaçait de retirer la propriété d'Al-Ray de lui s'il ne tuait pas L'Imam Hussein . Sur ce, Ben Sa'ad accepta de combattre contre L'Imam Hussein . Après l'assassinat de L'Imam , Ben Ziad renonça à sa promesse. Il a été dit que lorsqu'il a quitté le palais de Ben Ziad pour rentrer chez lui il s'est dit: «Personne n'a été déçu comme moi. J'ai obéit le débauché Ben Ziad et j'ai désobéit le gouverneur équitable, comme j'ai rompu la parenté noble.» Et chaque fois qu'il passait près d'une foule de gens, ces derniers s'éloignaient de lui. Et lorsqu'il entrait à la mosquée, les gens la quittaient. Il fut insulté par toute personne qu'il rencontrait. Enfin il est resté dans sa maison sans la quitter jusqu'à ce qu'il fût tué.

8. La dernière lettre de L'Imam Hussein

La dernière lettre fut écrite à Karbala. Elle fut adressée à son frère Mohammad Ben Hanafiyya. C'était une des plus courtes lettres de L'Imam Hussein . Elles renfermaient les contenus les plus élevés et les plus éloquents. L'Imamo y a écrit: «Au nom de Dieu Clément le très Miséricordieux. D'Hussein Ben Ali et de ceur qui l'ont suivi de la tribu Hâshem. Après le préambule nécessaire, c'est comme si le monde n'a pas existé et l'au-delà existe encore, et salut.»

L'Imam Hussein Name a montré dans cette lettre la signification la plus élevée de la mort a voulu dire dans cette lettre: Si la vérité de cette vie est qu'elle se termine par la mort

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et il faut absolument la quitter, que cette fin soit la meilleure et la plus noble.

L'Imam Hussein a complété par cette lettre, celle qu'il avait envoyée à Mohammad Ben Hanafiyya de La Mecque, où il y avait dit: «celui qui me suit souffrira le martyre....».

9. Le premier discours de L'Imamet à ses

compagnons Quand L'Imam Hussein de s'assura qu'il allait être tué, il rassembla ses compagnons et leur dit après la louange et le complément de Dieu: «L'état est comme vous voyez. Les gens ont changé et renié, et le bien est perdu. Le juste est infaisable, et le faux est licite. Reste à l'homme de désirer la rencontre de Dieu. La mort pour moi n'est qu'un bonheur, la vie avec les oppresseurs est dégoûtante.»

10. Habib Ben Mouzäher et la tribu d'Assad

L'armée d'Omar Ben Sa'ad encercla L'Imam Name jusqu'au six de Muharram. Habīb Ben Mouzaher Al-Assadi demanda à L'Imam Hussein d'aller demander le secours de sa tribu et L'Imam ane lui permit. La nuit il se dirigea en cachette et rassembla quatre vingt dix personnes de sa tribu. Un homme les rapporta à Ben Sa'ad. Arrivés au rivage de L'Euphrate, ils furent attaqués par la cavalerie de ce dernier. Après un combat dur et la perte de pas mal d'hommes la tribu Assad retira ses hommes et Habib revint seul à L'Imam

11. Ben Sa'ad prive le convoi Husseinite de l'eau

Lesept de Muharram, les cavaliers de Ben Sa'ad empêchèrent le convoi de s'approvisionner d'eau. Quand la soif est devenue insupportable, L'Imam Non envoya son frère Abbãs Ben Ali Ben Abi Talebine la nuit à la tête de vingt hommes et trente cavaliers. Quand les cavaliers de Ben Sa'ad essayèrent de les

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empêcher, un combat se déroula entre les cavaliers des deux camps. *Abbās une résista le plus possible pour permettre aux vingt hommes de remplir les outres d'eau et les emmener au convoi et ils réussirent à le faire.

12. La conversation entre L'Imam Hussein

Ben Sa'ad

et Am

L'Imam envoya dire à Ben Sa'ad: «je veux te parler, rencontre-moi cette nuit entre les deux camps.>>

La nuit fut, Ben Sa'ad vint à la rencontre de L'Imam Ne accompagné de vingt cavaliers et L'Imame fut de même. Quand ils se rencontrèrent L'Imam e fit signe aux cavaliers de se retrier laissant à ses côtés son frère "Abbás est et son grand fils Alim . Ben Sa'ad fit de même et laissa à ses côtés son fils Hafs et son serviteur Láheq. En s'approchant l'un de l'autre L'Imam N lui dit: «Malheur à toi 0 Ben Sa'ad, ne crains-tu pas Dieu auquel tu retourneras pour me combattre et je suis le fils de celui que tu connais d'après le Messager de Dieu ? Laisse ces gens et viens à mes côtés, car avec moi tu seras plus proche de Dieu puissant et grand.»

Ben Saad lui répondit: Abou Abdullah ... je crains la destruction de ma maison.

L'Imam e lui répondit: Je la reconstruirai Alors Ben Sa'ad lui dit: Je crains perdre mon village...

L'Imam lui répondit: Je te donnerai en échange meilleur qu'elle de ce que je possède à Hedjaz.

Ben Sa'ad lui dit: J'ai une famille qui peut être tuée

L'Imam et répondit: Je garantirai leur sûreté et quand Sa'ad ne répondit pas L'Imam e rentra à son camp, ainsi Saad.

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Il est sûr qu'Amr Ben Sa'ad, comme la majorité de l'armée de Ben Ziad, était convaincu complètement de la justesse du droit de L'Imam . Comme il savait bien que la honte le poursuivrait partout et jusqu'au jour du jugement dernier si l'armée qu'il conduisait, tuait L'Imam Hussein Onn et ses compagnons, mais il était pris par son désir mutin et irraisonné de trouver une solution pour éviter d'être responsable de l'assassinat de L'Imam Hussein et assurer en même temps le gouvernement de la province d'Al-Ray.

13. Le message de Ben Sa'ad

Après sa rencontre avec Hussein , Ben Sa'ad écrivit à Ben Ziad la lettre suivante: «Après le préambule nécessaire. Dieu a éteint le conflit, unifié les opinions et réconcilié la nation, Hussein m'a promis de retourner d'où il est venu, ou à n'importe quelle ville frontière du pays des musulmans qu'on choisit, ou que Yazid vienne pour qu'ils se mettent d'accord...»

Ben Sa'ad a voulu par cette lettre mensongère se dérober de l'assassinat de L'Imam Hussein et ne pas perdre en même temps le gouvernement de la province Al-Ray. Quand Ben Ziad fut mis au courant de la rencontre qui a eu lieu entre Ben Sa'ad et L'Imam , Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan le conseilla de prendre une attitude ferme à ce sujet. Sur ce, Ben Ziad écrivit à Ben Sa'ad la lettre suivante: «Après le préambule nécessaire, je ne t'ai pas envoyé à Hussein pour le défendre, lui donner du temps, lui présenter des assurances, ou intercéder en sa faveur auprès de moi. Regarde, si Hussein et ses compagnons délaissent leur droit au pourvoir et se rendent, emmène les chez moi en paix. S'ils refusent attaque-les, et tue-les avec atrocité. Quand tu tues Hussein laisse les chevaux piétiner par leurs sabots sa poitrine et son dos.»

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Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan liyra la lettre d'Obeidullah à Ben Sa'ad qui lui dit après la lecture de la lettre: «Qu'as tu, malheur à toi, que Dieu ne t'approche pas de lui, tu m'as apporté une infamie. Je jure par Dieu que c'est toi qui l'a convaincu de refuser les propos que je lui ai envoyées. Tu m'as manqué un bon issu que je cherchais, Hussein, et par Dieu, ne se soumettra pas, car il garde dans son for intérieur une âme élevée.»

14. L'accord de la sûreté d Abi Al-Fade et ses frères

Ben Dhi Al-Jaouchan accorda la sécurité à Abbas Ben Abi Tālebtene et ses frères de sa mère Om Al-Banín - que Dieu la salue - Le but de Ben Ziad et des Umayyades était de les séparer du Maître des martyrs . Il vint jusqu'aux tentes des compagnons et cria à haute voix: où sont les fils de notre sceur ? Alors Al-Abbãs , Ja'far, Abdullāh et Othmãn qui étaient les fils de Ali Ben Abi Talebi venaient à sa rencontre et lui dirent: « que veux-tu ?». Il leur dit: «Vous êtes en sûreté». Ils lui répondirent: «Que Dieu te maudit et ta sécurité. Tu nous accordes la sécurité et le fils du Messager de Dieu n'en a

pas ?»

15. Le neuf du mois de Muharram

Le neuf du mois de Muharram Ben Sa'ad cria: «Ô cavaliers de Dieu montez aux chevaux et réjouissez-vous

Tous les cavaliers montèrent leurs chevaux et l'armée s'avança vers le camp de L'Imam Hussein . C'était l'après midi. L'Imam e était endormi, assis devant sa tente et portant son épée sur lui. Quand sa soeur Zeinab que Dieu la salue entendit les cris des cavaliers, elle s'approcha de son frère et lui dit: «Ô frère n'entends-tu pas les voix se rapprocher ?»

L'Imam e leva la tête et lui répondit: «J'ai vu le Messager

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de Dieu-que Dieu le bénisse et sa famille dans le rêve. Il m'at dit: tu viendras prochainement chez nous.>>

Puis il demanda à son frère Al-'Abbãs de les rencontrer avec vingt cavaliers. En s'approchant d'eux Al-'Abbâs leur dit: «que vous semble t-il et que voulez-vous ? » Ils lui dirent: «On est là à l'ordre de l'Émir, nous vous proposons de déférer à sa volonté ou nous allons vous attaquer.». «Abbãs leur dit alors: «Ne vous empressez pas jusqu'à ce que j'informe Abi Abdullah de ce que vous venez de dire.». Il laissa ses hommes en face d'eux et retourna chez L'Imam Hussein . Pendant ce temps-là, Habīb Ben Mouzãher engan menait une discussion avec eux en attendant le retour de "Abbás menos qui une fois revenu leur dit: «Ô gens, Abou Abdullāh vous demande de vous en aller ce soir pour qu'il prend son temps de réfléchir, Ce que vous lui proposez est digne d'être étudié logiquement. Le matin, nous nous rencontrerons si Dieu le veut, ou nous acceptons et nous répondons à ce que vous nous proposez puis vous le communiquez ou nous n'acceptons pas et on se bat.».

Ben Sa'ad dit à Chamer: «Que dis-tu Ô Chamer ?» Ce dernier lui répondit: «Que dis-tu toi. Tu es le commandant et la décision est à toi.>>

Ben Sa'ad lui répondit: «J'ai désiré ne pas être...>>

Il consulta ses compagnons en leur disant: «Que dites vous ?»

Amro Ben Al-Hajjaj Ben Salma Al-Zābaïri lui répondit: «louange à Dieu, s'ils étaient des gangas de sables et te demandaient cela tu aurais dû accepter.>>

Qaïs Ben Al-Acheath dit: «réponds-les à ce qu'ils t'ont demandé. Par ma vie ils te permettront demain matin de les attaquer.»

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Ben Safad dit alors: «Je jure par Dieu que si je suis sûr qu'ils refuseront demain je les aurais attaqués ce soir.»

L'Imam a voulu par cette demande les éloigner pour qu'il puisse recommander à ses parents. Il avait dit à Abbas : «Reviens à eux et essaye de les tarder jusqu'au matin et les éloigner de nous ce soir, pour qu'on puisse prier à Dieu cette nuit, le rappeler et lui demander pardon. Dieu sait que j'aime lui prier, lire le Coran et passer un long temps à le rappeler et demander son indulgence.»

C'était parmi plusieurs causes que L'Imam a cherché de sa révolution. Il n'a pas voulu que les événements de son massacre se déroulent dans la nuit, mais en plein jour et devant le plus grand nombre de témoins de ce qui s'est déroulé. Vient en plus le cas d'une minorité encerclée dans un petit espace de terre, ainsi pour des raisons qui se rapportent à l'information et la communication de la mission. Comme il a voulu par cela montrer à la nation et au monde entier son droit d'être reconnu comme Calife, l'oppression exercée contre lui, la cruauté de ses ennemis et leur reniement à toute considération et engagement moral et religieux.

Le jour donc était un des facteurs importants d'une réussite qui conserve la réalité du malheur de Al-Taff tel qu'il a eu lieu et en détails.

16. Les événements de la nuit d'Achoura

L'Imam Hussein rassembla ses amis après le retrait de Ben Sa'ad le soir et leur dit: «je loue Dieu béni et exalté de la meilleure louange et je le remercie pour le bien et le mal. Ô Dieu je te glorifie de nous avoir honorés de la prophétie, tu nous as révélé le Coran, tu nous as enseigné la jurisprudence musulmane, tu nous as accordé l'audition, la vision et les

sentiments, et tu nous as évité le polythéisme.

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Après le préambule nécessaire, je n'ai pas connu des compagnons plus fidèles que les miens, ni des parents plus vertueux que les gens de ma famille. Que Dieu vous récompense tous à ma place. Je pense que l'attaque aura lieu demain. Je vous permets de quitter tous car vous ne m'êtes engagés de rien. Que chacun de vous accompagne avec lui un des membres de la famille, dispersez-vous dans la nuit et rentrer à vos villes jusqu'à ce que Dieu vous soulage. Ces gens me cherchent et quand ils m'auront, ils ne chercheront pas d'autres...>>

Ses frères, ses fils, les fils de son frère et les deux fils de Abdullāh Ben Ja'far lui répondirent (Abou Al-Fadl Ben Abbas était le premier): «Pourquoi faire ? Pour vivre après toi ? Que Dieu ne nous accorde jamais cela.»

L’Imam dit aux gens d'Aqil: «il vous suffit la mort de Müslem, allez, je vous le permets.».

Ils lui répondirent: «Que diront les gens ? Ils diront que nous avons délaissé notre chef, notre maître et seigneur, et nos cousins les fils des meilleurs oncles, sans lancer une flèche, poignarder d'une lance, donner un coup d'épée, et sans savoir ce qu'ils ont fait ? Non, par Dieu, nous ne le feront pas. Nous te rachetons par nos âmes, nos biens et nos familles. Nous lutterons avec toi jusqu'à avoir le même sort, Que Dieu rend hideuse la vie après toi.>>

Puis, et chacun à son tour, les compagnons annoncèrent leur fidélité et leur détermination de se sacrifier pour lui. Nous signalons les attitudes de certains d'eux.

Műslem Ben "Awsaja: «Est-ce que nous te quitterons et on n'a pas d'excuse à présenter à Dieu pour le délaissement de ton droit ? Je jure par Dieu que je casserai ma lance dans leurs poitrines, je les frapperai de mon épée, tant que je tiens sa poignée. Je ne quitterai pas. Et si je n'ai pas d'armes je les

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lancerai par les pierres pour te défendre jusqu'à mourir avec toi.»

Sand Ben Abdullah Al-Hanafi: «je jure par Dieu que nous ne te quitterons pas jusqu'à ce que Dieu Sache que nous avons gardé en toi l'absence du Messager de Dieus. Par Dieu, si je sais que je vais être tué, puis remis en vie, puis brûlé vivant et mes cendres dispersées, et pour soixante dix fois, je ne te laisserai pas jusqu'à mourir avant toi.»

Zouheir Ben Al-Qaïn: «Je jure par Dieu que je préfère mourir tué, puis ressuscité, puis tué des milliers de fois jusqu'à ce que Dieu t'évite par cela d'être tué et les jeunes de ta famille.»

Mohammad Ben Bachir Al-Hadrami - il lui a été dit que son fils fut capturé à la frontière d'Al-Ray- lui dit: «je le confie à Dieu, comme mon âme. Je n'aurais pas aimé qu'il soit capture et je reste vivant après ça.»

L'Imam lui dit alors: «Que Dieu te soit miséricordieux. Je te dispense de ma reconnaissance, vas libérer ton fils.>>

Il répondit à L'Imam : «Que les lions me dévorent vivant si je te quitte...»

Ainsi chacun d'eux annonça son aptitude à se sacrifier pour L'Imam . Il pria pour eux et leur dit: «levez vos têtes... Et ils regardèrent leurs places au paradis.»

17. Bouraïr Al-Hamdani et Am Ben Sa'ad

Bouraïr Ben Khoudaïr Al-Hamadẫni - Il était un des ermites qui jeûnaient le jour et priaient la nuit-demanda à L'Imam de lui permettre de parler à Amr Ben Sa'ad pour l'exhorter, peut-être il s'exhorterait et s'abstiendrait. L'Imam lui permit.

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Bouraïr alla à la tente de Ben Sa'ad, Et quand il entra, il s'assit sans saluer. Ben Sa'ad se mit en colère et lui dit: Ô frère de la tribu Hamdãn, qu'est ce que t'a empêché de me saluer. Ne suis-je pas un musulman qui reconnaît Dieu et son Messager et dit la confession musulmane qu'il n'y a pas de

divinité autre que Dieu ?

Bouraïr lui répondit: «Si tu connais Dieu et son Messager - comme tu dis-tu n'aurais pas affronté la famille du Prophète que Dieu le bénisse et sa famille- pour les tuer. Puis voilà l'Euphrate qui reflète sa lucidité, qui pénètre comme les ventres des serpents. Les chiens et les porcs en boivent, au moment où Hussein Ben Ali, ses frères, ses femmes et sa famille meurent de soif, parce que tu les as empêchés d'atteindre l'eau, et tu prétends après tout connaître Dieu et son Messager ?»

Ben Sa'ad regarda longtemps la terre, puis leva la tête et lui dit: «je jure par Dieu, O Bourair, que je connais bien que celui qui les combat et viole leur droit sera sans doute à l'enfer. Mais 0 Bouraïr veux-tu que je laisse la province d'Al-Ray pour autre que moi ? Par Dieu je ne peux pas m'empêcher de cela... ?>>

Bouraïr revint à L'Imam et lui dit: «Ô fils du Messager de Dieu Amr Ben Sa'ad a accepté de te tuer contre l'acquisition de la province de Al-Ray»

18. L'Imam Al-Hussein at et la vénérée Zeinab8

L’Imam ut ordonna de creuser un fossé autour du camp, le remplit de bois et se retira dans sa tente accompagné de Jaoun Mawla Abi Dhi Al-Ghifari qui lui réparait son épée et chantait les vers suivants:

Ô temps défaillant de jours et nuits autant

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de tués ou tuants règlement stable du temps mais de Dieu la loi et à chacun sa voie,

Il répéta ces vers deux et trois fois, jusqu'à ce que sa sæur la noble Zeinabs comprit. Elle courut vers son frère tirant sa robe (à la hâte). Une fois chez lui, elle lui dit: «Oh quelle perte, que la mort me prend. C'est aujourd'hui que je sens la mort de ma mère Fátima, de mon père Ali et de mon frère Al-Hassan, Ô

successeur des ancêtres et désiré des restants.>>

Il l'a regarda les yeux larmoyés et lui dit: «si vous délaissez l'actif il sommeille et dort.»

Elle cria: «О quel malheur, tu usurpes ta vie. Cela ulcère mon cæur, et m'est plus dur.»

Elle se frappa le visage et tomba évanouie.

L'Imam versa de l'eau sur son visage et lui dit: «Voyons O seur... réconforte-toi de la résignation à Dieu. Saches que les mondains meurent et les vertueux ne restent pas dans ce monde et que toute chose est périssable sauf le visage de Dieu qui a créé tout de sa puissance. Il remet en vie les créatures et les reprend, comme il est unique. Mon grand père est meilleur que moi, mon père est meilleur que moi, mon frère est meilleur que moi. Et moi comme chaque musulman, nous prenons le Messager de Dieu pour modèle à suivre.»

Il la consola puis lui dit: «Ô saurette, promets-moi et jure de ne pas déchirer un habit, griffer un visage et souhaiter le malheur à quelqu'un, quand je meurs.>>

Il l'amena chez lui, puis ordonna ses compagnons de rapprocher leurs tentes les unes des autres, de lier les cordes

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des tentes les unes aux autres et de siéger entre les tentes pour affronter l'ennemi d'un seul côté, de sorte que les tentes soient derrière eux, à leurs droites et à leurs gauches. Puis revint à sa place où il pria toute la nuit, rappela Dieu et l'implora, ainsi firent ses compagnons.

19. L'attitude de Nāfe Ben Hilal Al-Jamali

L'Imam Hussein sortit la nuit pour surveiller les collines, les fossés et les obstacles. Nãfe Ben Hilal Al-Jamali le suivit. L'Imam lui demanda pourquoi il a quitté le camp et Nãfe lui répondit: «Ô fils du Messager de Dieu, je me suis inquiété sur toi, te voyant près du camp de cet oppresseur».

L'Imam e luirépondit: «Je suis sorti surveiller les collines et les obstacles par peur qu'on soit attaqués soudainement de leur côté >>

Puis L'Imam revint au camp tenant Näfe par la main et disant: «c'est ... c'est par Dieu une promesse sans repli».

Puis il se tourna vers Nãfe et lui dit: « pourquoi tu ne passes pas entre ces deux collines et tu te sauves ?>>

Nãfe tomba sur les pieds de L'Imam No et commença à les embrasser en disant: «que ma mère me perd, mon épée contre mille ainsi mon cheval, je jure par Dieu qui te m'a accordé, je ne te quitterai pas jusqu'à mourir en attaquant.»

L'Imam. Ve entra dans la tente de Zeinabs et Nãfe resta tout près. Il entendit Zeinab dire à L'Imam : «t'es-tu assuré des intentions de tes compagnons. J'ai peur qu'ils te rendent à l'ennemi lors de l'attaque.»

L'Imam e lui répondit: «Par Dieu, je les ai testés et je n'ai trouvé parmi eux que le brave et le courageux. Ils cherchent

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la mort pour me protéger comme l'enfant qui cherche le sein de sa mère.»

Quand Nãfe entendit le dire de la Noble Zeinab il pleura et quand Habib Ben Mouzăher s'approcha de lui, Nãfe lui raconta ce qu'il a entendu. Alors Habīb dit: «Par Dieu, sans l'attente de ses ordres je les aurais attaqués ce soir.». Puis Habīb appela les compagnons et se réunirent tous devant les tentes des femmes pour les rassurer qu'ils sont fidèles.

L’Imam Hussein Onn et ses amis passèrent la nuit entre agenouillés, priant et observant.

20. Les partisans de L'Imam Hussein se

Les partisans de L'Imam Hussein se divisent en deux parties: Les partisans en général et les partisans du jour d'Achoura. Il y a aussi les martyrs de la révolte Husseinite et les martyrs d'Al-Taff. Il y a ceux qui ont lutté avec L'Imam e le jour d'Al-Taff et qui ne sont pas morts comme Al-Hassan Al Mouthanna, et il y a ceux qui ont souffert le martyre et n'ont pas participé à Achoura comme Müslem Ben "Aqil, Hāni Ben Arwa, Maïtham Al-Tammãr, Qaïs Ben Mouçahhar, Abdullah Ben Baqtar et d'autres...

Le nombre des partisans qui ont participé à la bataille d'Al Taff et qui ont souffert le martyre, a atteint soixante douze hommes:

Les Hachémites comptaient dix sept entre hommes et jeunes

Les compagnons de L'Imam Hussein qui ont participé à la bataille de Al-Taff comptaient dix sept hommes certains d'entre eux ont accompagné le Messager de Dieu- que Dieu le bénisse et sa famille-,

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certains ont transmis d'après lui et d'autres étaient à son temps et l'ont vu. Les compagnons du Prince des croyants Aliment comptaient vingt hommes. Les serviteurs qui ont souffert le martyre avec L'Imam

Hussein Na comptaient seize hommes.

Il a été transmis que le nombre des Kufiques qui ont quitté le camp de Ben Safad et qui ont rejoint le camp de L'Imam Hussein a atteint trente deux hommes jusqu'au soir du dix du mois de Muharram.

Les récits affirment que le nombre des Kufiques dans l'armée de L'Imam a atteint soixante huit hommes y compris leurs serviteurs, et les gens de Basra neuf y compris leurs serviteurs.

21. Les titres de l'armée Husseinite

Il y a plusieurs titres qui ont été donnés à l'armée Husseinite de Karbala:

Les dévots du pays dévots: les connus par leur dévotion pays: dans le pays - Al-Kufa Les prévoyants. Les cavaliers du pays.

Les vertueux - bons - Les invocateurs. Les priants sans cesse à Dieu.

Les dévots de la nuit.

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22. L'armée de Ben Sa'ad

On peut classifier l'armée des Umayyades qui a fait la guerre à L'Imam Hussein à Karbala, au niveau du genre des membres qui y ont participé aux catégories suivantes:

Les chargés de tuer L'Imam Hussein Les hétérodoxes et les convoiteurs: parmi eux figurent les machiavéliques qui cherchent leurs intérêts mondains quel que soit le prix de ces intérêts et cupidités comme Amr Ben Sa'ad, Chibth Ben Rib'i, Hajjár Ben Abjar, Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan, et d'autres... Les mercenaires qui servent celui qui donne le plus. Les débauchés et les chômeurs: ce sont ceux qui ne leur importent dans ce monde que satisfaire leurs désirs de détérioration auxquels ils se sont habitués. Ils avouent eux-mêmes qu'ils sont des débauchés, des corrupteurs, et qu'ils suivent le faux. Ceux-là cherchent les occasions qui leur apportent l'argent en abondance. Ils ressemblent à celui qui a dit: «remplie mon étrier.>> Les contraignants: parmi eux figurent les Kharijites (partisans d'une secte musulmane) qui détestaient la famille du Prophète , mais qui n'avaient pas de l'allégeance envers Muawiya et les Umayyades. Les portés à l'amour et l'obéissance de L'Imam Hussein , mais à degrés variés entre ceux qui n'ont pas pu rejoindre le convoi de L'Imam à cause du siège qui l'encercle et qui ont rejoint l'armée de Ben Sa'ad pour saisir l'occasion de rejoindre L'Imam , et ceux qui ont saisi l'occasion et ont pu fuir du camp de Ben Sa'ad à celui de L'Imam .

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23. Les titres de l'armée des Umayyades

L'armée des Umayyades a été nommée par L'Imam Hussein some et ses compagnons par plusieurs titres qui montrent la réalité de leurs soldats et chefs:

Les partisans de la tribu Sufiãn. Les arrogants. Les athées après croyance. Les bannis de leur tribu.

Ceux aux cours fermés. 24. Les chefs les plus connus de l'armée des Umayyades

étaient Les chefs les plus connus de l'armée des Umayyades étaient:

Amr Ben Sa'ad Ben Abi Waqās: le chef général de l'armée.

Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan: Il était en grade, le deuxième chef de l'armée après Ben Sa'ad. Il était le commandant de l'aile gauche de l'armée. Il avait quatre mille cavaliers. Chabeth Ben Rib'i: Il était le prince des piétons et de mille cavaliers.

Al-Horr Ben Yazid Al-Riahi: Il avait mille cavaliers et il était chargé d'encercler le convoi Husseinite. Il rejoignait le camp de L'Imam Name et mourut avec lui. Al-Husain Ben Nomaïr: il avait quatre mille soldats. Il était chargé de la mobilisation de l'armée, et chef des

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forces qui surveillaient les frontières de l'Irak et de Hedjaz avant la bataille d'Al-Taff.

Amro Ben Al-Hajjaj: Chef de l'aile droite de l'armée et le chargé d'empêcher L'Imam de s'approvisionner d'eau.

Mohammad Ben Al-Ach'ath: Chef de la tribu Kinda à Kufa.

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Cinquième Chapitre:

1. Le jour d'Achoura

Le jour d'Achoura, L'Imam Hussein pria avec ses compagnons la prière du matin et leur dit: «Dieu a permis ce jour-ci votre assassinat et le mien. Vous devez vous patientez et combattre.»

Puis il les rangea pour la bataille. Ils comptaient selon les récits trente deux cavaliers et quarante piétons.

I plaça Zühaïr Ben Al-Qaïn à l'aile droite et Habib Ben Mouzāher à l'aile gauche et se plaça au centre. Il donna son grand étendard à son frère Al-Abbas mene, de sorte qu'ils entourèrent les tentes du devant. Puis, Hussein ordonna d'allumer le feu dans la tranchée qu'ils avaient creusée pour ne pas être attaqués du derrière par l'ennemi,

Amr Ben Sa'ad mobilisa ses hommes qui comptaient selon quelques récits trente mille hommes. Il désigna 'Amro Ben Al Haijāj au commandement de l'aile droite, Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan à celui de l'aile gauche, 'Ozra Ben Qais chef des cavaliers, Chibth Ben Rib'i chef des piétons, et donna son étendard à son serviteur Thoueid.

Quand L’Imam Hussein regarda cette armée qui ressemblait au torrent descendant, il leva ses mains au ciel et pria en disant: «0 mon Dieu, je me confie à toi dans toute angoisse. Je te prie dans tout malheur. Je me fie en toi dans toute chose qui m'atteint et tu m'accordes ton soutien, combien y a-t-il de problèmes où le cæur s'affaiblit, l'habileté manque,

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l'ami délaisse, l'ennemi s'en réjouit, que je t'ai déposés, et je m'en suis plaint auprès de toi, poussé par ne supplier autre que toi, et que tu m'as dissipé et dévoilé ? Gérant de tout bienfait, c'est toi qui accorde les faveurs et les dons car tu es le but de tout désir.»

L'armée des Umayyades encercla le camp de L'Imam Hussein beet en se heurtant au feu allumé dans le fossé, Al Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan cria au plus haut de sa voix: «Ô Hussein tu t'es dépêché au feu dans ce monde avant le jour du jugement dernier.».

L'Imam ne haussa la tête et dit: «Qui est celui-là ? N'est il pas Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan ?»

Ils lui dirent: Oui.>>

L’Imam e lui répondit: «... Tu mérites le plus d'y être grillé.»

Müslem Ben Awsaja dit à L'Imam : fils du Messager de Dieu, je te rachète par mon âme, laisse-moi le tuer par une flèche.»

L'Imam lui répondit: «Ne le tue pas, je n'aime pas être le premier à commencer les combats.».

Un homme de Tamīm appelé Abdullah Ben Hamza vint à L'Imam , se mit en face de lui et lui dit: «réjouis-toi Ô Hussein du feu.>>

L’Imam e lui répondit: «Plutôt j'avance vers un Dieu miséricordieux et un patron obéi.».

Puis il demanda: «Qui est-ce ?» Ils lui dirent: «C'est Ben Hamza.»

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Alors L’Imam dit: «Que Dieu le jette dans le feu.»

Et tout de suite le cheval de Ben Hamza se roula dans un ruisseau, son pied fut accroché à l'étrier du cheval et sa tête contre terre. Le cheval le traîna et Dieu précipita son âme dans le feu.

2. Le premier discours de L'Imam Hussein

L'Imam monta son cheval, se dirigea vers l'armée des Umayyades et cria à haute voix pour que tous l'entendent: «Ô gens, entendez bien mes paroles, ne vous pressez pas jusqu'à ce que je vous prêche de ce que je dois vous dire, et être excusable auprès de vous. Si vous me rendez justice, vous serez par cela plus propices, et si vous n'en êtes pas convaincus prenez votre décision, ne soyez pas anxieux, puis retournez chez moi sans hésiter, car j'ai confiance en Dieu qui a révélé le Coran et qui se charge des vertueux.»

Puis il loua Dieu, le complimenta, le rappela de ce qu'il mérite et demanda la bénédiction de Dieu pour le Prophète et sa famille , ainsi des anges et des Prophètes, puis dit: «Ô gens, rappelez-vous de ma généalogie et voyez qui suis-je ? Puis revenez à vous-mêmes, reprochez-vous, et pensez: avez vous le droit de me tuer et violer mon honneur ? Ne suis-je pas le petit fils de votre Prophète, le fils de son successeur, son cousin et le premier croyant qui a eu foi en ce que Dieu a révélé au Messager de Dieu ? Hamza le Maitre des martyrs n'est-il pas mon oncle ? Ja'far qui vole avec ses deux ailes au paradis n'est-il pas mon oncle ? N'avez-vous pas appris ce qu'a dit le Messager de Dieu de moi et de mon frère, qu'on est les deux Maîtres des jeunes du paradis ? Je ne vous dis que la vérité. Je jure que je n'ai pas menti depuis que j'ai su que Dieu n'aime pas les menteurs. Si vous n'ajoutez pas la foi à mes paroles, il y a parmi vous des gens qui le connaisse et que vous pouvez

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en demander, Informez-vous sur cela de Jāber Ben Abdullah Al-Ansari, Abou Said Al-Khadri, Sahl Ben Saad Al-Sa'idi, Zeid Ben Arkam et 'Uns Ben Mälek. Ils vous diront qu'ils ont entendu le messager le dire de moi et de mon frère. Cela n'est-il pas pour vous un inconvénient pour ne pas me tuer ?»

Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan lui dit: «J'adore Dieu à la lettre, et je ne comprends pas ce que tu dis.».

Alors Habīb Ben Mouzáher lui répondit: «je jure par Dieu que tu adores Dieu à soixante dix lettres. J'atteste que tu dis la vérité quand tu dis que tu ne comprends pas ce qu'il dit, car Dieu a fermé ton cæur.»

Puis L'Imam E leur dit: «Si vous doutez de ça, vous méfiez vous du fait que je suis le petit fils de votre Prophète ? Par Dieu il n'y a ni à l'est, ni à l'ouest, ni entre eux, un petit fils d'un Prophète autre que moi. Malheur à vous, me cherchez vous pour un homme que j'ai tué de vous ? Pour un argent qui vous revient et que j'ai gaspillé, ou pour me punir d'un crime que j'ai commis ?»

Lorsqu'ils ne répondirent pas, il cria: «Ô Chibth Ben Rib'i, Ô Hajjār Ben Abjar, Ô Qais Ben Al-Ach'ath, Ô Yazid Ben Al Häreth, ne m'avez-vous pas écrit que les fruits se sont muris, la cour s'est verdie et que vous êtes mes soldats ?»

Qaïs Ben Al-Assaad lui répondit: «On ne sait pas de quoi tu parles, mais reconnais le gouvernement de tes cousins, et tu n'auras d'eux que ce que tu désires,»

L'Imam e lui répondit: «tu ressembles à ton frère, veux tu que la tribu Hashem te cherche pour autre que le sang de Müslem Ben Aqil, non par Dieu, je ne les saluerai pas comme font les humiliés, et je ne me soumettrai pas à eux comme font les esclaves. J'ai sollicité la protection de mon Dieu et le

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vôtre de ce que vous prédisez. Et que mon Dieu et le vôtre me garde de tout arrogant qui ne croit pas au jour du jugement dernier». Puis il fit s'asseoir son chameau et ordonna "Oqba Ben Sam'an de la lier par le pied. Quand il le fut, l'armée des Umayyades marcha vers lui.

3. Le discours de Zühaïr Ben Al-Qainete

Il a été dit que Zühaïr Ben Al-Qains prononça un discours situé sur son cheval et portant les armes. Il leur a dit: «O gens de Kufa garde à vous du châtiment douloureux de Dieu garde à vous. Il est du droit du musulman d'être conseillé par son frère musulman. Nous sommes jusqu'à maintenant frères, de même religion et de même communauté tant que la guerre de nous oppose pas. Vous êtes dignes d'être conseillés. Quand la guerre éclate, nos liens se rompront et chacun sera d'une communauté différente. Dieu nous a créés et vous, de la famille de son Prophète Mohammadpour voir le comportement de chacun de nous. Nous vous appelons à les secourir et abandonner le tyran Obeidullah Ben Ziad. Vous n'avez acquis des deux (Ben Ziad et Yazid) que les malheurs tout le long de leur gouvernement. Ils vous crèvent les yeux, vous coupent les mains et les pieds. Ils vous torturent. Ils vous pendent sur les branches des palmes. Et ils tuent vos grands personnages et vos pieux comme Johr Ben 'Adi et ses compagnons, et Hãni Ben 'Orwa et ses semblables.>>

Ils l'insultèrent, complimentèrent Obeidullah Ben Ziad, lui souhaitèrent vie et dirent: «Par Dieu nous ne quitterons pas avant de tuer ton compagnon et ceux qui l'accompagnent, nous les emmèneront en paix au prince Obeidullah.»

Alors Zuhair leur dit: «Serviteurs de Dieu, les fils de Fátima - que Dieu soit satisfait d'elle - sont plus dignes d'être aimés et secourus que le fils de Samiya. Si vous ne les secourrez

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pas je vous fie à Dieu de ne pas les tuer. Laissez l'affaire entre cet homme et son cousin Yazid Ben Muawiya. Par ma vie, Yazid sera satisfait de votre obéissance sans l'assassinat d'Hussein.»

Il a été dit que Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan le lança par une flèche et lui dit: «Tais-toi, que Dieu te fasse mourir, tu nous as ennuyés par l'abondance de tes paroles.»

Zühaïren lui répondit: «ce n'est pas à toi que je parle, tu n'es rien qu'une bête. Par Dieu, je ne pense pas que tu connais même deux versets du Coran. Apprends, que tu souffriras l'affront et le châtiment douloureux le jour du jugement dernier (La Résurrection)».

Chamer lui dit: «Dieu prendra ta vie et celle de ton compagnon dans quelque temps.>>

Zũhair lui répondit: «est-ce par la mort que tu me fais peur ? Par Dieu, la mort avec lui est plus aimable pour moi que la vie étemelle avec vous.>>

Puis il s'adressa aux gens en leur disant: «Serviteurs de Dieu, ne laissez pas ce vilain méchant vous tromper et vous écarter de votre religion. Par Dieu, la médiation de Mohammad ne peut jamais être acquise par ceux qui tuent ses descendants, sa famille et ceux qui les secourent et défendent leurs femmes.»

Un homme l'appela et lui dit: «Abou Abdullah te dit: «viens, par ma vie, certes si le croyant en la famille de Pharaon conseilla sa communauté et communiqua la prière, tu les as conseillés et communiqués, mais si le conseil et la communication sont utiles.»

4. Le discours de Bourair Ben Khoudaire Il a été dit que L'Imam dit à Bouraït Ben Khoudair Al

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Hamadănit: «Parle aux gens Ô Bourair et prêche-les»

Bourairement s'approcha jusqu'à ce qu'il fut près des gens qui se dirigèrent tous vers lui. Il leur dit: «O vous, craignez Dieu, la charge de Mohammad est au milieu du vous. Ceux là sont ses descendants, ses filles et ses femmes. Dites ce que vous avez à dire, et ce que vous voulez faire d'eux.»

Ils lui répondirent: «Nous voulons les livrer à Obeidullah Ben Ziad qui décidera d'eux.»

Bouraïr leur dit: «Ne vous satisfait-il pas qu'ils retournent là où ils étaient ? Malheur à vous Ô Kufiques. Avez-vous oublié les lettres que vous lui avez adressées et les promesses que vous lui avez données sans contrainte, et sur lesquelles vous avez témoigné Dieu l'omniscient par excellence ? Malheur à vous, vous avez invité la famille de votre Prophète et prétendu de les protéger par vos âmes. Et quand ils sont venus, vous les avez livrés aux serviteurs de Dieu et vous les avez privés de l'eau courante de l'Euphrate, et vous avez trahi Mohammad en trahissant sa famille ! Qu'est-ce qui vous prend ? Que Dieu ne vous donne pas la pluie le jour de la Résurrection, et quels méchants gens vous êtes !»

Certains lui dirent: «Ô toi, nous ne savons pas. Que dis-tu?»

Bourair leur répondit: «louange à Dieu qui m'a permis de mieux vous connaître. Ô mon Dieu je m'innocente des actes de ces gens. Ô mon Dieu, sème l'adversité entre eux, pour que tu t'en emportes une fois morts.»

Les gens l'attaquèrent par leurs flèches, et il se recula en arrière.

5. Le deuxième discours de L'Imam Hussein manne L’Imam s'approcha en avant et voyant leurs rangs

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bougeant comme le torrent, il prononça son deuxième discours en disant: «Louange à Dieu qui a créé ce monde et en a fait une demeure d'anéantissement et de cessation. Elle dispose d'eux selon le cas de chacun: le vaniteux de son imprévoyance et le désemparé de sa séduction. Ne soyez pas trompés par la vie terrestre et ne laissez pas le trompeur vous duper en Dieu.»

De ce discours: «Quel excellent Dieu est le nôtre, et quels misérables serviteurs de Dieu vous êtes. Vous vous êtes soumis à Dieu et vous vous êtes fiés au Messager Mohammad , puis vous vous êtes tournés contre ses descendants et sa famille pour les tuer. Le diable s'est emparé de vous et vous a fait oublier l'invocation du grand Dieu. Que Dieu vous damne et vous empêche de réaliser ce que vous désirez. Nous émanons de Dieu et c'est à lui que nous revenons. Ce sont des gens qui ont nié Dieu après croyance, et puissent les oppresseurs périr.

Que vous soyez damnés Ô gens et affligés. Vous nous avez appelés à votre secours car vous étiez confus et on a répondu à votre appel à la hâte. Vous avez tiré contre nous des épées qu'on nous a fiées. Et vous vous êtes servis d'un feu qu'on a allumé contre nos ennemis et les vôtres. Vous vous êtes dressés avec vos ennemis contre vos compagnons et patrons pour une injustice qu'ils vous ont révélée et un espoir eneux que vous avez perdu. Pourquoi - malheur à vous - vous ne nous quittez pas et les sabres engainés, les esprits calmes et les décisions ne sont pas encore raffermies. Vous vous êtes empressés à la guerre au vol des petites sauterelles et fourmis. Vous vous y êtes associés comme la précipitation des papillons sur la lampe. Que vous périssez Ő esclaves de serves, bannis des partis, abandonneurs du Coran, altérants des mots, groupe de criminels, cracheurs de Diable, anéantissant des lois. Vous soutenez ceux-là et vous nous délaissez ? Oui - par Dieu-l'infidélité est innée en vous, vos racines lui sont liées, vos descendants se sont nourris

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d'elle. Vous êtes les fruits les plus pourris, le chagrin de tout regard, la nourriture de tout spoliateur. Le vaniteux adoptif s'est attardé sur deux: la guerre et l'avilissement et il est hors question que nous soyons avilis. Dieu nous refuse cela, son Messager et les croyants. Nous sommes des esprits réjouis et purs, des gens qui refusent l'oppression, et des âmes élevées qui refusent d'obéir les malhonnêtes et préfèrent mourir nobles. Je vais m'avancer par cette famille malgré son petit nombre et le délaissement des partisans.»

Toujours vainqueurs, même si vaincus Pas dominés, même si battus

La lâcheté n'est point à connaître Notre mort, leur État fait naître Si la mort, des gens n'atteint C'est pour d'autres, une fin Il rend nos chefs à néant Comme furent les siècles des temps

Si les rois subsistent on en est plus dignes Et si les nobles persistent, nous en faisons signes Dites aur malveillants réveillez-vous Car ils subiront le même que nous.

Puis, - je jure par Dieu - vous ne subsisterez que le temps de monter à cheval, pour que le conflit vous surprend et vous trouble comme le fort de la mêlée. Mon père m'a remis la charge de mon grand-père, prenez votre décision, rassemblez vos partenaires, et ne vous affligez pas de vos tentatives, puis attaquez-moi et n'hésitez pas. J'ai confiance en Dieu commun, maître de toutes les créatures et issu du droit chemin. Ő mon Dieu, prive les des gouttes du ciel, qu'ils passent des années de sécheresse semblables à celles de Youssef (Joseph) et rend

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le serf de Thakif maître d'eux pour qu'il les inflige d'un chope d'amertume. Ils nous ont démentis et délaissés. Tu es notre Dieu, c'est en toi qu'on a confiance, à toi qu'on se repentit et on revient.»

Il demanda ensuite le cheval du Messager de Dieu . Il l'enfourcha et mobilisa ses hommes pour la guerre. Il appela Ben Sa®ad qui le dégoûtait et préférait éviter sa rencontre, et lui dit: «Ô Amr. Crois-tu qu'après mon assassinat, le vaniteux fils adoptif te laissera gouverner la province d'Al-Ray et celle de Jerján?

Par Dieu, tu n'atteindras pas ton but et c'est un pari réaffirmé. Accomplis ta charge, mais tu ne réjouiras ni de ce monde ni de l'au-delà. Assurément, ta tête sera posée sur une

canne et placée à Kufa, et les garçons s'en lanceront.»

Ben Sa'ad se mit en colère en entendant les paroles de L'Imam , lui touma ledosetcria à ses soldats: «Qu'attendez, attaquez-le tous ensembles.»

6. L'attitude d'Al-Hort Al-Riãhi

Al-Horr Ben Yazid Al-Riāhi dit alors à Ben Sa'ad: «veux-tu vraiment attaquer cet homme ?>

Ben Saad lui répondit: «Oui par Dieu et le moindre est de voir les têtes tombées et les mains coupées.»

Al-Horr lui dit: «N'êtes vous pas satisfaits, même d'une des qualités qu'il vient d'annoncer ?>>

Ben Sa'ad lui répondit: «Par Dieu, si l'affaire me concerne je l'aurais laissé, mais c'est ton prince qui en veut.»

Il s'approcha alors des gens, accompagné d'un homme de WAK sa tribu nommé Qorra Ben Qais, et dit à ce dernier:

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as-tu fait boire ton cheval aujourd'hui ?»

Qorra lui répondit: «Non>

Al-Horr lui dit: «J'ai pensé par Dieu qu'il a voulu se retirer pour ne pas participer aux combats, et qu'il avait honte de moi.»

Je lui ai répondu: «Je ne lui ai pas donné à boire et je vais le faire maintenant»

Un homme de sa tribu nommé Al-Mouhājer Ben Aous lui dit: «qu'as-tu Ben Yazid ? Tu penses attaquer ?>

Il se tue et fut pris par un frisson.

Son compagnon lui dit: «Ô Ben Yazid ! Par Dieu, ton état laisse à douter. Par Dieu, je ne t'ai jamais vu dans une position pareille à la présente. Si on me demandait qui est le plus brave des Kufiques, je n'aurais pas hésité de te désigner. Qu'as-tu alors ?»

Al-Horr lui répondit: «par Dieu, je me donne à choisir entre le paradis et l'enfer. Par Dieu, je ne choisirai rien autre que le paradis, même se je serai déchiré en morceaux et brûlé.»

Puis se lança sur son cheval et rejoignit le camp de L'Imam , Une fois devant lui, il lui dit: «Dieu m'a choisi pour te racheter par mon âme O fils du Messager de Dieu. Je suis ton compagnon qui t'a empêché de retourner, t'a accompagné avec mes soldats et t'a amené à cet endroit. Par Dieu l'unique, je n'ai jamais pensé qu'ils refuseront ce que tu leur as proposé et de prendre cette attitude de toi. Je me suis dit: peu m'importe si j'obéis ces gens et fais semblant de les obéir car ils accepteront de Hussein ce qu'il leur proposera. Par Dieu, si je savais qu'ils n'accepteront pas, je t'aurais suivi. Je viens auprès de toi, regrettant ce que j'ai commis, revenant à

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Dieu et te défendant jusqu'à mourir entre tes mains. Penses-tu que Dieu acceptera mon repentir ?».

L'Imam lui répondit: «Oui, Dieu acceptera ta contrition et te pardonnera. Quel est ton nom ?>

Al-Horr lui répondit: «Je suis Al-Horr Ben Yazid.»

L'Imam lui dit: «et tu es le libre comme ta mère t'a nommé. Tu es le libre si Dieu le veut dans ce monde et l'au delà, descends.»

Al-Horr lui répondit: «Je te sers cavalier plus que piéton, je peux les combattre une heure sur mon cheval, mais je ne peux pas résister comme piéton.»

L'Imam Hussein lui dit: «Fais - Que Dieu t'accorde sa miséricorde - ce que tu veux.>>

Amr s'approcha de ses compagnons et leur dit: < gens, n'acceptez-vous pas une des qualités qu'il vous a proposées, pour que Dieu vous préserve de le combattre et le tuer ?»

Ils lui répondirent: «Voici le prince Amr Ben Sa'ad parle - lui de ce que lui a été dit et à ses compagnons.>>

Al-Horr leur dit: «Ô Kufiques, que l'idiotie et les sanglots vous atteignent. Vous l'avez invité et lorsqu'il est venu, vous l'avez livré. Vous avez prétendu le défendre puis vous l'avez attaqué. Vous l'avez encerclé de tous les côtés et vous l'avez empêché d'aller dans les pays de Dieu pour assurer sa sécurité et celle de sa famille. Il est devenu captif parmi vous de sorte qu'il ne peut vivre ni se défendre. Vous l'avez privé, ainsi que ses femmes, ses enfants et ses compagnons de l'eau courante de l'Euphrate jusqu'à ce que la soif les a affaiblis et en cela vous avez mal traité les descendants de Mohammad. Que Dieu ne vous donne pas la pluie le jour de la soif si vous ne vous

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repentez pas et vous n'abandonnez pas ce que vous faites tout de suite.»

Les piétons l'attaquèrent par les flèches. Il se retira au camp de Hussein et se présenta à lui.

7. Le début de la guerre

Amr Ben Sa'ad s'avança, tira une flèche vers le camp de L'Imam Hussein Name et dit à ses soldats: «Témoignez devant le prince que j'étais le premier à tirer sur le camp».

Par la suite, les flèches commencèrent à tomber dans le camp de L'Imam comme les gouttes de la pluie.

L'Imame dit à ses compagnons: «dressez vous – que Dieu vous accorde sa clémence - ces flèches sont le message que les gens vous envoient.>>

Après un long tire de flèches entre les deux camps, Yassar le serviteur de Ziad Ben Abi Sufiãn et Salem le serviteur de Obeidullah s'approchèrent et dirent: «Qui veut livrer un duel contre nous ? Que certains d'entre vous avancent.»

Habib Ben Mouzāher et Bouraïr Ben Khoudaïr se précipitèrent mais Hussein de leur dit: «Asseyez-vous...»

Abdullah Ben "Omaïr Al-Kalbi dit: «Abou Abdullāh, que Dieu t'accorde sa clémence, permet-moi de les combattre».

Il lui permit et Ben Omaïr les attaqua et les tua.

Sa femme Om Wahab pris un grand bâton de bois et se dirigea vers son mari en lui disant: «Je te rachète par mon père et ma mère défends le bons, la famille de Mohammad.»

Il essaya de la rendre chez les femmes, mais elle le tenait par ses habits en lui disant: «Je ne te laisserai pas sans mourir avec toi».

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L'Imam Hussein bin lui dit: «Que Dieu gratifie par sa grâce cette bonne famille. Rentre - que Dieu t'accorde sa clémence - chez les femmes, car les femmes sont défendues de combattre.»

8. La première attaque

La première attaque sur le camp de L'Imam Hussein Nature fut lorsqu'Amro Ben Al-Hajjāj attaqua avec l'aile droite de l'armée de Ben Sa'ad le camp de L'Imam bré du côté de l'Euphrate. Après une heure de combat, Mũşlem Ben Awsaja Al-Assadi était sur terre. L'Imam se dirigea rapidement vers lui. Il était encore en vie mais sur ses derniers souffles.

L'Imam lui dit: «Que Dieu t'accorde sa miséricorde Ô Müslem: il y a parmi eux qui sont morts, d'autres attendent, et n'ont pas changé (délaissé).»

Habīb Ben Mouzāber s'approcha de lui (Müslem) et lui dit: «il m'est pénible de te perdre Ô Müslem. Réjouis-toi au paradis - que le paradis soit ta demeure - »

Mūslem lui répondit à voix faible: «Que Dieu t'annonce de bonnes nouvelles.»

Habib lui dit: «Si ce n'était que je te suivrai rapidement j'aurais aimé que tu me recommandais tout ce qui t'importe»

Müslem lui dit: «je te recommande celui-là, et il fit signe de sa main à L'Imam Hussein . Défends-le jusqu'à mourir.»

Habīb lui répondit: «Je t'aurais favorisé sur moi-même.» Puis Műslem mourut, que Dieu soit satisfait de lui.

A ce moment Chamer Ben Dhi Al-Jaquchan attaqua les tentes de L'Imam Hussein Zühaïr Ben Al-Qaïn leur résista avec dix des compagnons de L'Imam . Ils tuèrent un grand

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nombre d'eux et dispersèrent les autres.

Yazid Ben MaRkal s'avança du camp de Ben Sa'ad et cria: « Bouraïr Ben Khoudaïr, que dis-tu de ce qu'a fait Dieu de toi ?>

Bouraïr lui répondit: «je jure par Dieu qu'il m'a fait du bien et t'a laissé le mal»,

Yazid lui dit: «tu viens de mentir, et tu n'étais à aucun moment, menteur».

Bouraïr lui répondit: K... prions Dieu de maudire le menteur et tuer le vaniteux, viens qu'on se défie».

Quand ils se rencontrèrent face à face, ils levèrent les bras vers le ciel et prièrent Dieu de maudire le menteur d'entre eux et de permettre au vertueux de tuer le vaniteux. Ils s'échangèrent après deux coups d'épée et Bouraïr fut légèrement blessé. Puis Bouraïr le frappa par un coup d'épée qui atteignit le cerveau de Yazid et l'épée resta accrochée à sa tête. Il se mit à genoux comme s'il tombait d'un endroit élevé.

Les deux camps se retirèrent puis Chamer Ben Dhi Al Jaouchan que Dieu le maudit attaqua l'aile gauche des compagnons de L'Imam qui lui résistèrent. L'Imam et ses compagnons furent attaqués de tous les côtés mais ils se maintinrent comme des montagnes de prévoyance, du droit chemin et de fermeté et tuèrent toute personne qui s'approcha d'eux. De sorte qu'Amro Ben Al-Hajjaj qui était à la tête de l'aile droite de l'armée de Ben Sa®ad dit: «malheur à vous Ô idiots, doucement ! Savez-vous qui vous combattez? Ce sont les cavaliers des pays, les prévoyants et les intrépides. Bien qu'ils soient peu nombreux ils tuent tous ceux qui s'approchent d'eux. Par Dieu, vous ne pourrez les battre que par les pierres.>>

Ben Sa'ad lui dit: «tu as raison». Il envoya dire à ses hommes

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de ne pas les combattre face à face et individuellement. Puis il envoya toute la cavalerie de l'armée pour les attaquer de toute part. Les compagnons de L'Imam résistèrent bien qu'ils n'étaient que trente deux cavaliers et dispersèrent leurs rangs.

Azra Ben Qaïs était le commandant de la cavalerie de l'armée de Ben Sa'ad, quand il vit ces grandes pertes, il envoya dire à Ben Sa®ad: «te rends-tu compte des pertes lourdes que nous fait subir cette minorité ? Envoie les tireurs des flèches. Ben Sa*ad envoya la cavalerie d'Al-Moujaffafa qui se protégeait, cavaliers et chevaux derrière les cuirasses, avec cinq cent tireurs de flèches. Quand ils s'approchèrent du camp de L'Imam, un ils décochèrent des milliers de flèches aux compagnons d'Hussein qui leur ordonna de couper les jarrets des chevaux et ils devenaient tous piétons (sans cheval).>>

9. La prière de midi

Les combats se suivirent sans cesse, et vers midi Hussein perdit quarante de ses compagnons. Ce qui était une perte considérable vu leur petit nombre. L'armée de Sa®ad perdit en échange des centaines d'hommes sans en être influencée, car elle comptait environ trente mille hommes, ce qui n'était pas le cas dans le camp de L'Imam Hussein

Ayant le coucher du soleil Abou Thamama A1-Sãcidi dit à L'Imam : « Abou Abdullah, je te rachète par mon âme. Je vois que ces gens se rapprochent de plus en plus de toi. Non par Dieu tu ne seras pas tué avant moi si Dieu le veut, mais j'aime rencontrer Dieu après cette prière de midi qu'on doit accomplir car il est temps de la faire.»

L'Imam e leva la tête et lui dit: « demandez-les s'ils arrêtent pour qu'on puisse prier.»

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Puis il dit: «demandez-les s'ils arrêtent pour qu'on puisse prier.»

Quand ils le demandèrent Al-Huşaïn Ben Tamím leur répondit: «elle ne sera pas acceptée.»

Habib Ben Mouzāher lui dit: «tu prétends que la prière de la famille du Prophète que Dieu les bénisse ne sera pas acceptée. La tienne sera-t-elle acceptée Ö tavernier ?»

Aces mots Al-Huşaïn se dressa vers le camp d'Hussein et Habīb s'opposa à lui et blessa la figure de son cheval qui se cabra et Al-Husain tomba par terte, mais ses gens le sauvèrent avant d'être tué par Habib se mit à dire:

Vous êtes plus équipés, plus nombreux que nous Nous sommes plus fidèles et plus patients que vous Notre preuve et droit sont plus valables Nous sommes plus pieux, plus excusables

Habīb continua la bataille jusqu'à ce qu'il souffrit le martyre. L'Imam Hussein fut influé et touché par sa mort. Il dit: « je pense que je serai et mes compagnons chez Dieu.»

Habīb était un des soixante dix compagnons rapprochés qui ont affronté des montagnes de fer. Ils ont résisté aux lances par leurs poitrines et aux épées par leurs visages. Ils ont refusé tous les offres de sécurité, de fortunes. Ils ont répondu: «on n'a pas d'excuses à présenter au Messager de Dieu si Hussein meurt et on reste en vie.». Ils ont tous souffert à la fin le martyre en le défendant...

Quand Habīb fut tué, Al-Horr commença à combattre à pied. Il attaqua l'armée de Ben Sa'ad avec Zūbair Ben Al-Qaïs. Quand les combats se furent corps à corps, ils s'entraidèrent et l'un sauvait l'autre dans les moments critiques.

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Après une heure de combat, Al-Horr se trouva en face de Yazid Ben Sufiãn et le tua. Les soldats de Sa'ad l'attaquèrent en grand nombre et tomba par terre - que Dieu soit satisfait de lui -

Ses compagnons l'emmenèrent sur ses derniers souffles à L'Imamente qui lui essuya le visage en répétant: «tu es Al Horr (le libre) comme ta mère t'a nommé. Tu es le libre dans ce monde et le libre dans l'au-delà». Puis il mourut entre les mains de L'Imamo qui pria avec ses compagnons la prière de midi.

Des flèches furent tirées directement vers L'Imam EE. Pour les lui faire éviter, Said Ben Abdullah Al-Hanafi le protégea par son corps et il fut atteint de toutes les flèches qui visaient L'Imam , et tomba par terre en disant: «O mon Dieu, maudis-les comme tu as maudis *Ad et Thamoud. Ô mon Dieu salue ton Prophète à ma place, et dit lui combien j'ai eu de blessures. J'ai désiré ta gratification par le secours des descendants de ton Prophète.»

Puis il tourna le visage vers L'Imam Hussein et lui dit: «est-ce que j'étais fidèle Ô fils du Messager de Dieu ?»

L'Imam lui répondit: «Oui, tu m'avanceras au paradis.»).

Puis il mourut - que Dieu soit satisfait de lui - atteint de treize flèches à part les blessures d'épées et les coups des lances.

10. La deuxième attaque

Puis L'Imam dit aux restants de ses compagnons: «O nobles, voilà le paradis qui ouvre ses portes, ses rivières se sont joints et ses fruits ont mûris. Et voilà le Messager de Dieu et les martyrs qui ont été tués pour la cause de Dieu qui vous

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attendent et se communiquent la nouvelle. Défendez la religion 1 de Dieu et celle de son Prophètes et protégez les femmes du Messager de Dieus >>

Les compagnons de L'Imam Hussein se tombèrent l'un après l'autre. Ils étaient comme il a été dit dans ces vers:

Appelés à éloigner un malheur Les chevaux en foulée et peloteurs Portent les cours sur les cuirasses Pressés à la mort, qui le premier passe ?

Chacun d'eux venait chez L'Imam et le saluait avant de combattre en disant: «que Dieu te salue O fils du Messager de Dieu», Et L'Imam Hussein lui répondait: «et que Dieu te salue, nous te suivrons et il récitait: certains d'entre eux sont morts, et d'autres attendent sans délaisser.»

Je rachète à l'Euphrate les hosties riveraines La meilleure conviction est celle des saints

La prière accomplie est rachetée à la fin

Le compagnon vénéré Ons Ben Al-Hāreth Al-Kâhily demanda le permis de L'Imam pour participer aux combats et L'Imam lui permit. Il alla au champ de bataille entourant son ventre par son turban et élevant ses sourcils par une bande car il était âgé. L'Imam Hussein pleura en le voyant et lui dit: «Dieu te remercie 0 Cheikh - vieillard ->

Ce compagnon était parmi ceux qui ont entendu les paroles du Messager de Dieu concernant le martyre de L'Imam Hussein Ne et l'incitation à le secourir. Il mena des combats d'héros jusqu'à ce qu'il souffrit le martyre.

Puis Zūbair Ben Al-Qain se présenta à Hussein lui demander

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son permis de participer aux combats. Il avait accompagné L'Imam Hussein et après avoir entendu les paroles du compagnon vénéré Salman Al-Farissi sur Karbala. Avant de quitter L'Imamente il mit la main sur l'épaule de ce dernier et lui dit:

Viens, je te rachète convertisseur honnête Aujourd'hui on rencontre le grand-père Prophète

Hassan et Ali l'agréé Et le jeune aux deux ailes courageux

Et le martyr vivant, le lion de Dieu Puis il alla au combat en récitant:

Je suis Zūhaïr le fils de Qaïn Je défends par l'épée Hussein

Il mena des combats héroïques sans pareils, il attaquait les soldats de Ben Sa'ad en chantant:

Hussein est un petit-fils des deux De la famille du bon et beau pieu

Je vous attaque sans confusion Que mon âme ne soit deux portions Et il souffrit enfin le martyre.

L'Imam en dit de lui: «que Dieu ne t'éloigne pas Ô Zuhair, et que Dieu maudit tes tueurs.»

Bouraït Ben Khoudair Al-Hamadani était un des compagnons les plus rapprochés du Prince des croyants Il était ermite et récitait le Coran, comme il a écrit un livre sur L'Imam Ali . Il avait quitté Kufa à Mecque pour rejoindre L'Imam Hussein .

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Il se lança au champ de bataille en disant: «Approchez de moi Ô tueurs des croyants. Approchez de moi Ô tueurs des fils des héros de Badr (un des grands combats qu'a mené le Messager de Dieu ). Approchez de moi Ô tueurs des fils du messager du Seigneur de L'univers et ses descendants.»

Il mena des combats d'héros et il souffrit le martyre que Dieu soit satisfait de lui.

Les combats étaient très durs, et Hussein bin perdit ses compagnons l'un après l'autre.

Hanzala Ben Sa'd Al-Chabãmi se présenta à L'Imam demandant son permis puis cria: «O gens, je crains que vous soyez comme ceux du jour des partis (événement). O gens, je crains pour vous le jour du jugement. O gens, ne tuez pas Hussein car Dieu vous punira par un châtiment douloureux, et le calomniateur sera déçu.»

Puis il combattit et souffrit le martyre.

Chawzab le serviteur de Chāker dit à L'Imam : «que Dieu te salue O Abou Abdullah et clémence de Dieu et ses bénédictions. Je te confie à Dieu et qu'il soit ton pâtre.»

Puis il combattit et souffrit la mort.

‘Abes Ben Abi Chabib Al-Châkiri salua L'Imam et lui dit: «Ô Abou Abdullāh, par Dieu, il n'y a personne sur cette terre proche ou loin de moi qui m'est plus intime et plus aimée que toi. Et si je peux te défendre par plus que mon âme de l'oppression et de l'assassinat, je ne me tarderai pas. Que Dieu te salue O Abou Abdullāh. Je déclare que je suis le même droit chemin de toi et de ton père.». Puis il combattit et souffrit le martyre en chantant:

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Par mon père les désireux d'Hussein sont rachetés Qu'il fut par leurs esprits et vie acheté Repoussant de lui les flèches et les lances Et comme fantômes autour de lui se lancent Le protégèrent des flèches et épées qui tranchent Par les bons cous et les faces blanches Atteignirent par Hussein la grande fête Devinrent dans le désir de Dieu sacrifices faites 11. L'assassinat d'Ali Al-Akbar Ben Al-Hussein se

Il ne resta à L'Imam que les membres de sa famille. Ali Al-Akbare le grand fils se présenta à son père pour lui demander son permis de combattre. Il était parmi les plus beaux et les plus pieux. Hussein lui permit et pleura en levant ses deux index montrant son chagrin à Dieu exalté et disant: «Ô mon Dieu, témoigne sur ceux là, celui qui est allé les combattre ressemble le plus à ton Messager Mohammad en forme, morale et logique. Quand on désire ardemment de revoir ton Prophète, on le regardait. O mon Dieu, prive-les des biens de cette terre, disperse-les, éparpille-les et découpe-les en tranches. Ne laisse jamais les gouverneurs se satisfaire d'eux. Ils nous ont appelés pour nous secourir et ils se sont fondit sur nous et nous ont fait la guerre.»

Puis il cria à Amr Ben Sa®ad: «que veux-tu Ben Sa'ad que Dieu te sépare des tiens comme tu m'as séparé des miens sans garder ma parenté au Messager de Dieu.»

Il leva après la tête vers le ciel et récita:

«Certes, Allah a élu Adam, Noé, la famille d'Abraham et la famille d'Imran au-dessus de tout le monde. En tant

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que descendants les uns des autres, et Allah est Auditent et Omniscient.»

Puis, Ali Al-Akbar Ben Hussein was attaqua les soldats de Ben Safad comme un lion coléreux en disant:

Je suis Ali Ben Hussein Ben Ali Nous et la mosquée plus dignes du Prophète Par Dieu ne nous gouvernera jamais ce fils de mère défaite Je vous percerez de la lance jusqu'elle se plie

Par mon épée tranchant de mon père défenseur Comme un jeune Hachémite supérieur

Il tua un grand nombre d'eux et revint chez son père plein de blessures et lui dit: «Ô père, la soif me tue et le poids du fer me fatigue, peux-tu me donner à boire pour que je puisse résister aux ennemis ?»

L'Imam w pleura et lui dit: «0 mon fils, il est pénible pour Mohammad, Ali et ton père que tu leur demandes et ne puissent pas te répondre. Que tu les appelles au secours et ne puissent pas te secourir...>>

I lui donna son anneau et lui dit: «Mets cet anneau dans ta bouche et vas combattre ton ennemi. Je pense que tu ne passeras pas ce soir sans être donné à boire par ton grand père d'une gorgée qui t'évitera la soif pour toujours.»

Ali Al-Akbar na mena des combats héroïques. Puis il fut poignardé par Mourra Ben Mounqez et souffrit le martyre en criant au moment où ils le poignardaient partout: «Ô père, mon grand-père le Messager de Dieu m'a donné à boire de son verre plein une gorgée qui m'évitera la soif pour toujours et il te dit: dépêche-toi, car la coupe est pleine».

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L'Imam na cria: «Oh mon fils...»

Puis il se précipita vers lui en l'appelant et disant: «Mon fils Ali ... mon fils Ali.»

Quand il l'atteignit, il sauta de son cheval, se jeta sur le corps de son fils, prit sa tête dans son giron, essuya le sang de son visage, mit sa joue sur la sienne et dit: «que Dieu tue ceux qui t'ont tué, ce qu'ils osent s'aviser à Dieu et tuer la famille du Messager de Dieu.»

Il pleura puis dit: «que le monde soit effacé après toi.». Zeinab la fille d'Aliments sortit vite de sa tente avec les femmes et les enfants en criant: «oh aimé, oh fruit de mon caur, oh fils, oh mon âme.», et se jeta sur lui. Hussein pleura en la voyant pleurer et dit: «nous émanons de Dieu et c'est à lui qu'on revient.»

Puis il la prit par la main, la fit retourner à la grande tente et dit aux jeunes de la tribu Hashem: «Portez votre frère». Ils le portèrent du lieu de sa mort, à la grande tente qu'ils protégeaient.

12. Les tués de la tribu "Aqil

Les fils d'Agil Ben Abi Taleb, ceux de Müslem et ceux de Ja'far Ben Agil menèrent des combats durs et L'Imam leur disait: «résistez fils de mes cousins, que Dieu vous évite d'être avilis après ce jour.»

Ils défendirent de toutes leurs forces le fils du Messager de Dieu et souffrirent le martyre, que Dieu leur accorde sa miséricorde.

13. Al-Kassem Ben Al-Hassan A Al-Kassem,

le fils de L'Imam Al-Hassant demanda Y le permis à son oncle. Comme si L'Imam Al-Hassante a

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insisté à participer à Karbala à travers ses cinq fils. N'est-il pas celui qui a dit: «Il n'y aura pas de fin comme la tienne 0 Abou Abdullāh.». Al-Kassem se lança au combat en chantant les vers suivants:

Si me nier je suis un rameau d'Hassan Le petit-fils du Prophète confié C'est Hussein comme engage capturé Parmi des gens au cæur de fer

En combattant, les cordes qui maintenaient les doigts de son pied se séparèrent du soulier, il s'inclina pour les lier et selon un de ceux qui ont assisté Karbala: Amro Ben Saad Ben Noufail Al-Azdi lui dit: par Dieu je vais l'attaquer. L'homme lui dit: Louange à Dieu, pourquoi tu veux le tuer dans cet état ? Il te suffit de le voir tué par ceux qui l'entourent. Il a répondu à l'homme: Je vais l'attaquer et il frappa Al-Kassem sur sa tête et le jeune tomba par terre en criant: «Oh mon oncle !»

L'Imam Nane se précipita à toute vitesse vers lui. Les pieds du jeune tremblaient encore. Hussein lui dit: «puissent périr ceux qui t'ont tué. Ton grand-père les jugera le jour de la Résurrection.»

Puis il dit: «Il est pénible - et par Dieu - pour ton oncle que tu l'appelles et ne puisse pas répondre à ton appel puis répondre et ne puisse pas te secourir. Une voix - par Dieu - qui raisonne répondue par une minorité.»

D'après le récitant: L'Imam at l'emporta, les pieds du jeune traînèrent, sa poitrine collée à celle de son oncle. Le récitant se dit: mais qu'est ce qu'il va en faire ? Il l'emmena devant la grande tente où il mit son fils Alie et les tués de la famille. Je demandais qui était et on me répondit: c'est Al Kassem Ben Al-Hassan Ben Ali Ben Abi Taleb No.

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Il a été dit que trois autres fils de L'Imam Al-Hassan Ben Ali furent tués à part Al-Kassem et la main du cinquième Al Hassan Al-Mouthanna fut coupée au cours des combats – que Dieu soit satisfait d'eux tous:

Quel crime la famille du Prophète a perpétré Pour que ses membres furent exterminés Les divers morts furent déterminés Le plus grave est son tragique adversité

14. Le martyre des frères d'AL'Abbās statement

Abou Al-Fadl Al-Abbãs dit à ses frères et de sa mère Om Al-Banîn et qui étaient Abdullah, Ja'far et Othman, était appelé au nom du vénérable compagnon Othmãn Ben Mazoun: «Avancez pour être sincère avec Dieu et son Messager. Avancez, je vous rachète par mon âme, et défendez

votre Seigneur par vos vies.»

Ils avancèrent tous vers L'Imam et le défendirent par leurs visages et leurs cous.

Abdullāh le fils du Prince des croyants met était le premier à combattre courageusement les ennemis, il souffrit le martyre, Ja'far le suivit puis Osman et tous souffrirent le martyre que Dieu soit satisfait d'eux tous.

15. Le martyre d'Al'Abbas

D'après le récitant: l'Abbas Ben Ali défendit L'Imam e t l'accompagna où il alla. Il le traita comme fut son grand-père et son père Alimente pour le Prophète.

Semblablement à ce que Koraich a proposé à Ali Ben Abi Talebe pour livrer Mobammad l'Élu , Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan envoyé de Ben Ziad proposa la sécurité à Al *Abbas un et ses frères le neuf du mois de Muharram

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contre le délaissement d'Hussein Ils lui répondirent tous: 1 *Que Dieu te maudit et ta sécurité. Tu nous propose la sécurité et le fils du Messager de Dieu n'en a pas ?».

Al-'Abbãs ne fut connu à Karbala par le porteur d'eau pour sa mission qui consistait à assurer l'eau de l'Euphrate au camp du Maître des martyrs . Le dix de Muharram Al *Abbãs entendit les enfants crier. «La soif, la soif»

Il se dirigea vers l'Euphrate en chantant les vers suivants: Tu as sacrifié Ô Abbās une âme précieuse Soutenir Hussein de grand-père introuvable Être le frère des petits-fils est glorifiable Et pour apporter l'eau tu es prodigieux

Arrivé à Al-Machra'a pour apporter de l'eau, ils l'attaquèrent et il les dispersa en chantant:

Je ne crains la mort une fois appelé Jusqu'être mis au tombeau Je protège par mon âme celle de l'Élu immaculé Je suis 'Abbâs le porteur d'eau

Je ne crains pas le mal Le jour fatal

Il a renversé l'aile droite sur la gauche et foncé Dans le centre, ravissant les âmes, brisant

Tout puissant qui l'affrontait Perdit sa tête avancée Héros, le courage de son père héritait Et les nez des débauchés, frottait

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Comment les Fatémites souffrent-elles la soif Et le fleuve de l'Euphrate en est pleine ? Dans la gauche l'outre portant Et dans la droite le sabre tranchant

Il dispersa leurs rangs et leurs escadrons. Voyant sa puissance Haidarienne et le grand nombre de tués, ils recoururent à la ruse et à la perfidie.

Zeid Ben Warkā'Al-Jahni se cacha derrière une palme, et aidé par Hakim Ben Toufail Al-Sounboussi, il lui adressa un coup d'épée sur sa main droite et la lui coupa. Il teint l'épée dans sa main gauche pressa la bannière contre sa poitrine et les attaqua en chantant:

Par Dieu si vous me tranchez la droite Je défendrai toujours la voie droite

Et un Imam de conviction sincère Fils du Prophète, pur et fidèle

Jusqu'à ce qu'il s'affaiblisse. Voyant qu'il les combattait avec sa gauche comme avec sa droite, ils décidèrent de la lui couper. Al-Hakam Ben Al-Toufail Al-Ta'i se cacha derrière une palme et lui coupa par perfidie la main gauche. Quand Abou Al-Fadl s'assura qu'il rencontrera sûrement l'Élu aimé et qu'il alla mourir il chanta:

O ame ne crains pas les athées Réjouis de la miséricorde du tout-puissant D'être avec le seigneur Élu, le Prophète Ils ont coupé ma gauche ces insolents Dirige sur eux Ô Dieu un feu roulant

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Un de ces vilains maudits le poignarda avec un bâton de fer. Abou Al-Fadl chanta alors

«Mon frère Abdullāh je te salue».

Vers le lieu de sa mort Hussein se présente Le regardant d'æil et de l'autre les tentes

Le trouve au visage couvert comme Pleine lune voilée de sang en somme

Tomba sur lui, les larmes teintant La terre et au campêche ressemblant Voulant l'embrasser mais pas d'endroit Que les coups d'épées n'ont laissé même doigt

Quand L'Imam Hussein Nute le vit tué sur le rivage de l'Euphrate, il pleura à larmes amères et dit:

Vous avez dépassé gens par vos faits les limites Et contrarié les paroles du Prophète dites

Al-Zahrã'n'était-ce pas ma mère sans vous ? La dynastie du Prophète Mohammad ne sommes-nous ?

Il a été dit que L'Imam Hussein l'a atteint à ses derniers souffles. Il mit sa tête noble dans son sein, essuya le sang et le sable qui le couvraient, pleura à haute voix et dit: «c'est maintenant que mon dos s'est cassé, ma force s'est affaiblie et mon ennemi s'est réjouit mal de moi.»

Puis, il se pencha vers lui l'embrassa de son visage, de son cou, de sa poitrine et de chaque blessure. Il le laissa à la place où il fut tué (près de L'Euphrate) et ne le porta pas à la grande tente où il avait l'habitude de porter les cadavres de sa famille et de ses compagnons.

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16. Le martyre de L'Imam Hussein

Quand L'Imam Hussein in perdit tous les jeunes de sa famille et ses compagnons, il décida de s'opposer lui-même à ces ennemis. Il cria: «Y a-t-il quelqu'un qui défend les femmes du Messager de Dieu ? Y a-t-il un monothéiste parmi vous qui craint Dieu ? Y a-t-il quelqu'un qui nous assiste pour l'amour de Dieu? Y a-t-il quelqu'un qui nous aide cherchant la gratification de Dieu ?>

Les femmes commencèrent à se lamenter. Il s'approcha de la tente et dit à Zeinabu: «Donne-moi le petit pour lui faire mes adieux.»

Quand il porta le petit pour l'embrasser une flèche tirée par Harmala Ben Kāhel Al-Assadit perça le coup du bébé et le sang jaillit. Il le donna à Zeinab et porta le sang du petit à plein dans se mains et le lança vers le ciel en disant: «Ce qui me concilie de la perte que je viens de subir qu'elle est dans l'esprit de Dieu.»

L'Imam Al-Baker det en a dit: ket aucune goutte de ce sang (le sang de l'enfant que L'Imam a jeté vers le ciel) ne tomba par terre».

Puis appela les gens au combat individuel et tua un grand nombre d'eux en chantant:

La mort est plus digne que la honte Et la honte est plus digne que l'enfer

Un narrateur en a dit: par Dieu, je n'ai jamais rencontré un homme réduit à l'impuissance et qui a perdu sa famille, son enfant et ses compagnons, aussi brave que lui. Chaque fois qu'il fut attaqué, il les dispersa comme se dispersent les chèvres attaquées par un loup. Parfois ils l'attaquèrent en très grand nombre et pourtant il les éloigna de lui comme les sauterelles

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éparpillées et revint aux tentes en disant: «Nulle force, nulle puissance Sinon en Allah (Dieu).»

Chamer Ben thi Al-Jaouchan appela les cavaliers et les plaça derrière les piétons et ordonna les lanceurs de flèches de le viser, et son corps ressembla à celui de l'hérisson, vu le grand nombre de flèches qui percèrent son corps. Il se retira et ils s'arrêtèrent en face de lui.

Le narrateur en a dit: il a continué à les combattre. Quand ils le séparerent de son cheval, il cria: «malheur à vous partisans de la famille Sufiane, si vous ne croyez pas en religion et vous ne craignez pas le jour du jugement dernier, soyez libres dans ce monde et revenez à vos origines si vous vous prenez pour arabes.»

Chamer lui dit: «Que dis-tu fils de Fátima?»

Il lui répondit: «Je vous attaque et vous m'attaquez. Les femmes n'ont rien à faire. Empêchez vos insolents, vos ignorants et vos tyrans de ne pas violer mes femmes tant que je suis vivant.»

Chamer lui répondit: «Je te promets Ô fils de Fátima,»

Il continua la bataille, chercha de l'eau sans en avoir. Il fut atteint de soixante douze blessures. Il s'arrêta pour se reposer et s'affaiblit. Un coup de pierre l'atteignit au front. En essuyant le sang qui coulait sur son visage, il fut atteint d'une flèche empoisonnée de trois bronches qui perça son coeur. Il cria: «Au nom de Dieu, par Dieu et à la religion du Messager de Dieu.»

Puis, il leva la tête vers le ciel et dit: «Mon Dieu, tu sais qu'ils tuent le petit-fils d'un Prophète qu'il n'y en a pas d'autre dans ce monde.»

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Puis, il fit sortir la flèche de son dos et le sang coula comme un chéneau. Il s'affaiblit au point que les adversaires qui voulaient le tuer tournèrent le dos en le voyant.

Un homme de la tribu Kinda appelé Málek Ben Al-Nisr insulta L'Imam et lui donna un coup d'épée sur la tête et le bonnet se remplit de sang.

Il serra la tête avec une pièce de tissu, mit un autre bonnet, et porta le turban.

Après un certain temps ils l'entourèrent de nouveau. Abdullah Ben Al-Hassan Ben Ali ne qui était un petit jeune qui n'a pas atteint l'âge de l'adolescence sortit de la tente et se dirigea vers L'Imam Hussein ne. Quand Zeinabs le suivit pour l'empêcher le garçon lui dit: «Non par Dieu je ne quitterai pas mon oncle.»

Bahr Ben Ka'ab - il a été dit Harmala Ben Kābel - donna un coup d'épée à Hussein alors l'enfant lui dit: «malheur à toi Ô fils de vilaine, tu tues mon oncle ?»

Alors Bahr frappa le petit d'un coup d'épée et lorsque ce dernier essaya d'éviter le coup par sa main, elle fut presque coupée et attachée au bras par la peau seulement et l'enfant cria «oh ma mère.»

Hussein le prit dans ses bras et le serra contre lui en lui disant: «Ô fils de mon frère, résiste à ce que tu as subi, et compte sur Dieu qui te rejoindra à tes ancêtres vertueux.»

Harmala Ben Kāhel lui lança une flèche au cou et mourut dans le sein de son oncle.

Pendant ce temps, Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan attaqua la grande tente où se trouvaient les femmes, la poignarda et dit: « donnez-moi du feu pour brûler la tente et ceux qui sont dedans».

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L’Imam Hussein lui dit: «Ô Ben Dhi Al-Jaouchan tu as demandé le feu pour brûler ma famille, que Dieu te brûle à l'enfer.»

Puis Saleh Ben Wahab Al-Mari le poignarda dans sa hanche et L'Imam e tomba par terre, la joue droite au sol disant: «Au nom de Dieu, par Dieu et sur la religion du Messager de Dieu.». Puis il se leva.

Ils l'attaquèrent de tous les côtés. Zar'a Ben Chouraik le frappa d'un coup d'épée sur son épaule gauche et Hussein lui répondit par un coup qui le tua. Un autre le frappa d'un coup d'épée sur son épaule qui poussa L'Imam e à se mettre à genoux. Puis Sinãn Ben Ons Al-Nakba'i le poignarda dans sa clavicule, puis il perça sa poitrine avec une lance, ensuite Sinãn lui tira une flèche dans son cou. L'Imam ne s'assit, tira la flèche de son cou et couvrit son visage et sa barbe de son sang avec ses deux mains qu'il remplissait du sang coulant de son cou en disant: «c'est de cette façon que je rencontrerai Dieu, couvert de sang, et mon droit violé.»

Certains ont narré qu'il avait dit: «Ô mon Dieu le haut placé, le tout Puissant, le plus Fatal, le Grand. Le Capable par excellence, le Miséricordieur, le Sincère dans sa promesse, L'Ample de valeurs, le Brave, le Répondant à l'appel, le Maitre des créatures, le Pardonnant par excellence, le Capable de tout, le Conscient, le Reconnaissant du remerciement et L'Invoqué, je te rappelle nécessiteux, je te désire derviche, je me refuge à toi peureux, je pleure chagriné, je te demande d'assister ma faiblesse et ma confiance en toi me suffit.

Ô mon Dieu juge entre nous et cette foule. Ils nous ont incités et nous ont délaissés. Ils nous ont trompés et nous ont tués. Nous sommes la famille de ton Prophète, les fils de ton aimé Mohammad que tu as choisis pour la mission, et lui

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as confié la révélation. Soulage-nous et sauve-nous, le plus clément des miséricordieux...

Patience dans ta prédestination Ô Dieu, pas de Dieu autre que toi, Ô assistant de tout implorant de ta protection. Je n'ai comme Dieu que toi et d'adoré autre que toi. Patience dans ton jugement, protecteur des abandonnés, Ô éternel sans fin, O vivifiant des morts, O chargé de l'acquisition des âmes, juge entre nous et eux car tu es le meilleur juge.»

Un des narrateurs de la mémoire en a dit: j'étais près des compagnons d'Amr Ben Saad, quand quelqu'un a crié: réjouis toi o prince, Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan a tué Hussein Je quittais les rangs et je le voyais à ses derniers souffles. Par Dieu, je n'ai jamais vu un tué couvert de sang plus beau et de visage lumineux comme lui. La lumière de son visage et la beauté de sa mine m'ont détourné toute tendance de le tuer. Il demanda l'eau et un homme lui dit: «par Dieu tu auras de l'eau quand tu entres dans notre camp pour boire de son eau»

Je l'ai entendu répondre: «Malheur à toi. Je n'entrerai jamais dans votre camp et je ne boirai jamais de son eau, mais je vais chez mon grand-père le Messager de Dieu. J'habite avec lui dans sa demeure, dans un endroit de sincérité et de fidélité, chez un roi puissant je bois d'une eau non polluée, et je lui parle du mal que vous avez commis et de votre comportement envers moi.»

Ils se mirent tous en colère comme si Dieu n'avait pas intervenu la miséricorde dans le cour d'aucun d'eux.

Chamer s'assît sur la poitrine de L'Imamone, l'attrapa par sa barbe et le frappa, douze coups de son épée, puis coupa sa tête sainte et vénérée.

Amr Ben Sa'ad cria après: «qui veut fouler aux sabots du

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cheval sa poitrine et son dos ?». Dix cavaliers se présentèrent et foulèrent le dos et la poitrine d'Hussein aux sabots de leurs chevaux jusqu'à lui casser complètement les os.

Quel martyr, le soleil a brûlé sa chaire Bien que sa parure émane de son origine

Quel égorgé les chevaux foulèrent sa poitrine Et leurs cavaliers par son rappel s'illustrèrent Ne savaient-ils pas que l'esprit de Mohammad Et son Coran dans sa famille est incarné

Si les chevaux comme leurs cavaliers savaient Que celui qu'ils foulaient est Ahmad

La vénérée Zeinabs sortit de sa tente pleurant Hussein et disant: «oh Mohammadāh (Mohammad), le roi des cieux te bénit, voila Hussein couvert de sable et de sang, les membres coupés, et vos filles captives. C'est à Dieu que je me plains, à Mohammad l'Élu, à Ali l'agréé, à Fatima Al-Zahra' et à Hamza le Maire des martyrs. O Mohammadah, voilà Hussein poussiéreux du vent de l'Est, tué par les fils des insolents et des désirées. Oh comme je suis triste, oh comme je suis angoissée.

C'est aujourd'hui que mon grand-père le Messager de Dieu qu'est mort. 0 compagnons de Mohammad voilà les descendantes de l'Élu conduites au marché des captives.»

D'après un autre récit:

«Oh Mohammadâh, vos filles sont captives, vos descendants sont tués, et la poussière du vent de l'Est les couvre. Voilà Hussein la tête coupée, le turban et la robe volés, je rachète par mon père celui que son camp fut volé le lundi. Je rachète par mon père celui que sa grande tente fut déchirée. Je rachète par

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mon père celui qui est devenu un absent inattendu et un blessé inguérissable. Je rachète par mon père celui que je rachète par mon âme. Je rachète par mon père l'inquiété et l'assoiffé jusqu'à sa mort, je rachète par mon père celui que les cheveux blancs s'égouttent des sangs et celui qui son grand-père est l'Élu. Je rachète par mon père celui qui son grand-père est le Messager de Dieu des cieux. Je rachète par mon père celui qui est le petit-fils du Prophète de la piété. Je rachète par mon père Khadija la mère des croyants, Ali l'agréé, Fatima Al-Zahrã'la Maîtresse des femmes de l'univers et je rachète par mon père celui que le soleil lui est écarté pour prier.»

r les ennemis et les amis.

Ô maître, sauve-nous on est Sans source douce et vie aisée

Relève, des restes d'âmes te rachètent, Touchées de misères et de patience, délaissées

Les nuits d'attente sont longues Ont-elles Ô fils du vertueux une fin.

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TABLE DE MATIÉRES

Introduction..5

Notes 8

Avant-propos vue11

La signification de L'Imamat....... 11

Le rôle de L'Imamat......11

Le gouvemement Umayyade .................12

La paix de L'Imam Al-Hassan et l'attitude de L'Imam

Hussein d'elle..................... ....................15

Premier Chapitre : La première étincelle ganas

1. Des extraits de la vie de L'Imam Hussein Ben Ali se ... 17

2. Le personnage de Yazid Ben Muawiya..................... 18

3. Entre Muawiya et Yazid..............................20

4. Muawiya acquiert la reconnaissance comme Calife à Yazid....21

5. L'Imam Hussein dans la ville du Messager de Dieu.. 24

P: 147

6. La mort de Muawiya ................26

7. Yazidet sa demande d'Hussein de le reconnaître comme Calife... 27

8. La décision d'Hussein de quitter La Médine...............32

9. L'Imam Hussein tot devant la tombe de son grand

père sa mère et son frère ............33

10. Les rencontres des adieux à La Médine ......................... 34

11. La recommandation de L'Imam Hussein Me à son frère

Mohammad Ben Al-Hanafiyya. ...........35

12. La nuit de la sortie et le déplacement sur la route

principale Oro.......37

13. Le convoi Husseinite ........................................38

Deuxième Chapitre: Le début de la révolution Husseinite...

1. L'arrivée à La Mecque .. .............41

2. La structure sociale et politique de Mecque ................41

3. Le mouvement de L'Imam Hussein à La Mecque ....43

4. La position de l'autorité du mouvement de L'Imam

à La Mecque ...... .............................................43

5. La missive de L'Imam Hussein aux gens de

Bassora ...... 6.

Les partisans de Bassora.................. ..............46

7. La réunion de L'Imam Hussein avec les messagers ....45

148

P: 148

des gens de Kufa et leurs envoyés .................. 47

La lettre de L’Imam Hussein Mohammad Ben

Hanafiyya ..... ..........49

9. La lettre de Yazid Ben Muawiya ..........................50

10.Des extraits des deux discours que L'Imam a prononcés

à Mecque ......... 11.

Le jour du départ de La Mecque..................... 54

12. Pourquoi le départ de Mecque ?.. ........................54

13. Pourquoi L'Imam Hussein a accompagné les femmes et les enfants?.................55

14. Pourquoi l'Irak ............ 51

Troisième Chapitre :

Les événements de Kufa 59

1.Kufa 59

2. Mūslem Ben Aqil ...........79

3. L'arrivée de Müslem a Kufa............84

4. Al-No mān Ben Bachỉ..........87

5. Műslem et la société Kufique .......................61

6. Les résultats politiques du mouvement de Müsleme a ..........62

7. Obeidullah Ben Ziad..63

8. Obeidullah Ben Ziad gouverneur de Kufa...................63

149

P: 149

9. Müsleme et la convocation secrète ....................65

10....... L'emprisonnement des opposants, leur assassinat et

l'observation de Müslem ....... 66.

Ben Ziad à la maison de Hãni Ben Arwa .............. 67

. Ben Ziad arrête Hāni Ben Arwa........................69

13, Le martyre de Abdullah Ben Baqtar...........................70

14. La révolte de Müslem Ben *Aqiler.....70.

15. Müsleme seul à Kufa ............73

16. Mūslement dans la maison de Tawa.

17. La dernière nuit de Müslemena ..........................75

18. L'arrestation de "Aqil 75

19. Le martyre de Müslem Ben Aqil .......77

20. Kufa après Müslem Ben "Aqil ............... 79

Quatrième Chapitre :

Sur le chemin du martyres 1980 -81

1. L'Imam Hussein en route à Karbala ....................81

2. L'Imam Hussein. apprend l'assassinat de Müsleme...82

3. L'année de Al-Hort Al-Riâhi jacasse le convoi Husseinite.. 84

4. L'Imam spremni démontre l'obligation de la nation........87

5. La Terre de Karbala...............91

P: 150

6. Le camp de Ben Saead .................................92

7. Amr Ben Sa'ad ....94

8. La dernière lettre de L'Imam Hussein sollte...............94

9. Le premier discours de L'Imam venit à ses compagnons ....95

10. Habīb Ben Mouzáher et la tribu d'Assad.................95

11, Ben Sa'ad prive le convoi Husseinite de l'eau ..........95

12. La conversation entre L'Imam Hussein et Amr Ben..96

13. Le message de Ben Sa'ad.... 97

14. L'accord de la sûreté à Abi Al-Fadl vette et ses frères 98

15. Le neuf du mois de Muharram. ...................98

16. Les événements de la nuit d'Achoura...................100

17. Bouraïr Al-Hamdani et Amr Ben Sa'ad...................102

18. L'Imam Al-Hussein et la vénérée Zeinab8.......103

19. L'attitude de Nāfe Ben Hilal Al-Jamali ...........105

20. Les partisans de L'Imam Hussein ........ ......106

21. Les titres de l'armée Husseinite .......................107

22. L'armée de Ben Saad.................................108

23. Les titres de l'armée des Umayyades............... 109

24. Les chefs les plus connus de l'armée des Umayyades

étaient .......109

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Cinquième Chapitre :

1. Le jour d'Achoura .......... 111

Le premier discours de L’Imam Hussein bin ......... 113

3. Le discours de Zühaïr Ben Al-Qaine............... 115

4. Le discours de Bouraïr Ben Khoudaire.............116

5. Le deuxième discours de L'Imam Hussein ....... 117

6. L'attitude d'Al-Horr Al-Riāhi............... ..... 120

7. Le début de la guerre .............123

8. La première attaque ............ ...124

9. La prière de midi .....126

10. La deuxième attaque 128

11. L'assassinat d'Ali Al-Akbar Ben Al-Hussein ... 132

12. Les tués de la tribu Aqil 134

13. Al-Kassem Ben Al-Hassan, ............................134

14. Le martyre des frères d'Al-Abbas dienas...............136

15. Le martyre d'Al-'Abbās. .............................. 136

16. Le martyre de L'Imam Hussein eigenes. ...140

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